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Le Colosse de Rhodes

Publié le 10 septembre 2013 par Olivier Walmacq

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genre: péplum, aventure
Année: 1961
durée: 2h15

l'histoire:Darios, jeune général athénien, est invité par son oncle à Rhodes. Il va découvrir un complot contre les Grecs dont le centre est le célébré colosse, statue nouvellement inaugurée.       

la critique d'Alice In Oliver:

Il ne faut pas l'oublier: avant de devenir le maître incontesté du western spaghetti, Sergio Leone a réalisé trois péplums: Les Derniers Jours de Pompéi, Sodome et Gomorrhe et Le Colosse de Rhodes. Pour les deux premiers films cités, Sergio Leone collaborera respectivement avec Mario Bonnard et Robert Aldrich. Il semble donc que Le Colosse de Rhodes, sorti en 1961, soit le tout premier film que Sergio Leone réalise seul. Le Colosse de Rhodes est aussi une co-production franco-italo-espagnole qui bénéficie d'un très gros budget et de nombreux figurants.

Selon l'aveu même du cinéaste, c'est aussi le film qu'il a eu le plus de plaisir à réaliser. Au niveau de la distribution, ce péplum réunit Rory Calhoun, Léa Massari, Georges Marchal, Mabel Karr, Conrado San Martin, Angel Aranda et George Rigaud.
Attention, SPOILERS !
Darios, héros militaire grec, rend visite à son oncle à Rhodes en 280 av. J.C. Rhodes vient d'achever la construction d'une énorme statue d'Apollon (le fameux colosse) pour protéger son port et envisage une alliance avec la Phénicie contre la Grèce.

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Darios s'éprend de la jolie Diala, fille de l'architecte de la statue, mais il est aussi impliqué avec un groupe de rebelles menés par Peliocles. Ces rebelles cherchent à renverser le tyran Xerxès, de même d'ailleurs que son second, Therion. Les rebelles sont capturés et forcés d'amuser la foule dans l'arène, mais un tremblement de terre renverse le colosse et le pouvoir.
Pour l'anecdote, Sergio Leone décrit l'acteur Rory Calhoun comme une sorte de Cary Grant du pauvre. Premièrement, la ressemblance entre les deux acteurs est assez frappante. Tout du moins, je trouve qu'ils ont le même type de physique.

Ensuite, bien qu'il soit un péplum, Le Colosse de Rhodes partage de nombreuses similitudes avec le cinéma d'Alfred Hitchcock. En un sens, le personnage interprété par Rory Calhoun, Dario, n'est pas sans rappeler celui joué par le même Cary Grant dans La Mort aux Trousses.
Dario se retrouve malgré lui dans un conflit et une guerre qu'il ne maîtrise pas. Mais c'est surtout la conclusion finale qui relie les deux films, la bataille sur le colosse rappelant évidemment la fin dans La Mort aux Trousses.

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Quant au scénario du film, il se base sur la sixième merveille du monde, donc le même Colosse de Rhodes, détruit par un tremblement de terre. Plus que jamais, la grande statue de bronze reste l'attraction principale de ce péplum, qui a également une vraie dimension historique.
Le film peut s'appuyer sur de nombreuses séquences très réussies. C'est par exemple le cas de la bataille finale. J'en ai déjà parlé, je n'y reviens pas. Si les acteurs font le job (façon de parler), l'interprétation n'est pas non plus irréprochable.

Par exemple, Rory Calhoun reste un acteur peu charismatique. Heureusement, la réalisation et la mise en scène de Sergio Leone sont suffisamment solides et efficaces pour oublier les quelques approximations de ce long-métrage ambitieux. Paradoxalement, c'est peut-être aussi le moins bon film du réalisateur, en tout cas, celui que j'aime le moins. Toutefois, dans son genre, Le Colosse de Rhodes reste un bon péplum, qui casse volontairement les codes inhérents du genre.
Aujourd'hui, le film est même référencé parmi les classiques du cinéma, tout du moins, parmi les plus grands péplums. Encore une fois, et j'insiste, la réalisation de Sergio Leone est pour beaucoup dans la réussite de ce film.

Note: 15.5/20


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