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Singing in the rain

Publié le 10 septembre 2013 par Pomdepin @pom2pin

Certes, contrairement aux idées reçues, il peut faire très beau, même caniculaire en Angleterre. Mais il arrive parfois qu’il pleuve, généralement à 3 heures, quand vous attendez vos enfants à la sortie de l’école, et que vous avez oublié votre parapluie. C’est une chance, si vous l’aviez amené ça aurait fait lever le vent et votre beau parapluie se serait soit retourné soit envolé.

Bref, après un été magnifique, la pluie est revenue…c’est normal, c’est la rentrée. Parmi les accessoires indispensables qui complètent les uniformes d’école, il y a les bottes en caoutchouc, les wellies dans les petites classes. Ce n’est pas un petit déluge qui va empêcher les institutrices d’envoyer les enfants jouer dehors. Ce sont des anglais quand même! Mes enfants adorent aller jouer dehors quand il pleut, c’est beaucoup plus pratique pour détruire complètement ses vêtements.

Et la pluie est le plus indispensable à toute rencontre sportive. Dans un match de rugby de collège, franchement, le niveau de jeu ne vole pas haut. Rajoutez y des trombes d’eau, et c’est tout de suite plus distrayant. D’abord, pour passer le temps, vous pouvez jouer à essayer de distinguer les deux équipes, tout le monde étant couvert de boue, ce n ‘est pas évident. Et ne pensez même pas à aller vous abriter, vous êtes obligé d’être là pour encourager votre héros. Votre parapluie est irrémédiablement tordu, vous dansez d’un pied sur l’autre dans la boue pour vous réchauffer avec des airs hippopotame hystérique. Du coup à la fin du match, vous vous êtes enfoncé dans une flaque jusqu’au genoux, il faut l’aide de trois papas pour vous tirer de là. Avec un peu de chance, en plus du trophée, vous ramènerez une bronchite…Pour nos autres enfants, on a choisit des sports en salle.

Si on s’en tient aux clichés fermement ancrés dans la tête des français, les anglais se passionnent pour la météo. Je ne suis pas sûre que les français ne s’y intéressent pas plus ( on n’a pas de chaîne uniquement dédiée au temps qu’il fait ici!), mais c’est vrai que les intempéries ou leurs absences, la température, le vent tiennent une grande place dans les conversations. C’est plus par commodité qu’autre chose. On appelle cela le "small talk": quand on se retrouve contraint de faire la conversation avec quelqu’un par politesse alors qu’on a rien à dire. Ça meuble facilement. Rajoutez les commentaires sur les effets de l’humidité sur votre coiffure, l’état de votre parapluie, qui maintenant ressemble à une sculpture de Cesar, et vous tenez bien 10 minutes. Comme quoi, ça aide de se transformer en Jackson Five à la moindre goutte d’eau.

Mais comme en France, on a droit aux bulletins météos, dont la fiabilité est devenue légendaire: c’est bien simple, pour avoir une idée du temps qu’il fera, c’est exactement l’inverse de ce qui est annoncé. Le Met Office, l’équivalent de Météo Françe donne régulièrement dans la science fiction. C’est grâce à ses prévisions visionnaires que des counties ( departements)ont été placés en alerte sécheresse l’année dernière, avec interdiction d’arroser les jardins, juste avant de se retrouver sous une nappe d’eau et de connaître les pires inondations depuis des lustres.

Mais tout ça, c’est de la rigolade comparé à l’Irlande! Là, il pleut vraiment, pas de petits crachins de rien du tout comme en Angleterre. Notre première année irlandaise, nous sommes arrivés en octobre et nous n’avons pas vu le soleil jusqu’en mai. Alors qu’en Angleterre, on peut même attraper des coups de soleil.


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