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Le Cabinet du Docteur Caligari

Publié le 13 septembre 2013 par Olivier Walmacq

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genre: épouvante, horreur, thriller
Année: 1920
durée: 1h15

l'histoire: Un jeune homme nommé Francis raconte à un vieil inconnu la terrible mésaventure qui lui est arrivée. Dans une fête foraine, un vieil homme intimidant et mystérieux se faisant appeler Dr. Caligari tient un stand dans lequel il exhibe un somnambule capable de prédire l’avenir. Ce denier prédit la mort à son ami Alan, un décès qui survient effectivement la nuit suivante. Depuis l’arrivée de Caligari dans le petit village, des meurtres s’accumulent. Francis mène l’enquête parallèlement à la police, alors que sa nouvelle amie est la proie du somnambule et de son maître, le Docteur Caligari, dont la véritable identité va se révéler surprenante.       

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Le Cabinet du Docteur Caligari, sorti en 1920, devait être réalisé par Fritz Lang. Mais au même moment, le cinéaste allemand tourne déjà le film Les Araignées et doit donc décliner l'invitation. C'est finalement Robert Wiene qui est choisi pour réaliser ce long-métrage horrifique, qui oscille également du côté du thriller. Néanmoins, Le Cabinet du Docteur Caligari va énormément influencer le même Fritz Lang pour Le Testament du Docteur Mabuse.
En effet, le film de Robert Wiene est très marqué par le mouvement expressionniste allemand, très en vogue à l'époque.

Ce qui donne un côté totalement surréaliste à ce long-métrage, donnant l'impression au spectateur de nager en plein cauchemar. C'est d'ailleurs l'effet désiré par Robert Wiene. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS !
Dans une fête foraine, vers 1830, le docteur Caligari exhibe Cesare, un somnambule. Celui-ci prédit à un étudiant, Alan, qu'il vivra jusqu'à l'aube. Il est en effet assassiné dans son lit. Son ami Francis soupçonne Caligari.

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La jeune fille que convoitaient Alan et Francis est enlevée par Cesare. Poursuivi, le somnambule s'écroule après avoir abandonné son fardeau. Francis poursuit Caligari qui se réfugie dans un asile de fous, dont Caligari s'avère être le directeur, et Francis un des patients ainsi que la jeune fille convoitée. A partir de là, le film se divise en six actes bien distincts.
Le premier acte est donc le prologue du film et nous présente deux personnages qui discutent sur un banc dans un parc. Le plus jeune, Francis, raconte le drame qu'il vient de vivre. S'ensuit alors un flashback.


Une fête foraine s’installe dans la petite ville d’Holstenwall. Le Docteur Caligari de passage dans celle-ci obtient, après quelques difficultés, l’autorisation du Secrétaire de Mairie d'installer un stand afin d'y présenter un somnambule. Ce dernier prédit la mort de plusieurs personnages.
Les prédictions se réalisent et l'étau se resserre autour de Caligari. Voilà pour le résumé très succint des cinq actes suivants. Le scénario est écrit par
Hans Janowicz et Carl Mayer. Au moment de sa sortie, Le Cabinet du Docteur Caligari est salué par la critique, qui le considère comme le manifeste de l’expressionnisme allemand à l’écran.

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Il n'est donc pas très étonnant que ce film ait influencé plusieurs générations de cinéastes, dont Fritz Lang lui-même (comme je l'ai déjà souligné). Ce long-métrage se distingue par une mise en scène volontairement théâtrale et labyrinthique. Les décors sont eux aussi exagérés dans leurs formes, ce qui renforce cette impression de se situer en plein cauchemar, tout du moins, dans une sorte de délire visuelle sous forme d'hallucinations psychotiques.
En vérité, le film traduit avant tout le délire d'un fou, qui raconte sa propre histoire.

Encore une fois, le décor tient une place prépondérante. Les routes sont sinueuses, les paysages sont chargés de symboliques et de graphismes particulièrement agressifs. Ce qui donne au spectateur une sensation de douleur, de terreur et de malaise tout au long de cette pellicule étrange, mais néanmoins intéressante. Toutefois, ce style a aussi ses limites.
Force est de constater que ce caractère expressionniste est beaucoup trop appuyé à certains moments. De ce fait, le film n'est pas toujours facile à suivre. Toutefois, au risque de me répéter, Le Cabinet du Docteur Caligari va profondément marquer le cinéma allemand, ne serait-ce que par la force et la terreur qu'il dégage. Indéniablement, ce film fait partie des grands classiques du noble Septième Art.

Note: 16.5/20


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