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La rentrée littéraire

Publié le 14 septembre 2013 par Picotcamille @PicotCamille

Parfois me vient le désir de fumer. Pas l'envie. Je ne fume pas, je n'aime pas ça. Mais j'aime l'instant. Quand on fume une cigarette, on s'approprie le temps. Rien à faire. Sinon inhaler. Inspire, expire. Rien que le strict minimum. Fumer, c'est être entièrement concentré sur soi. Sans forcement rentrer dans un rapport à quoi que ce soit. Fumer. Seulement.

Le fumeur seul ne l'est jamais. Seul. Il est accompagné de ses volutes de fumés qui siéent si bien aux méditatifs. Et si jamais le fumeur fume seul, il est souvent rejoint par d'autres adeptes du bouffardage. Mais c'est notoriété publique.

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J'aimerais fumer pour mettre une barrière entre les inopportuns et moi. Non je ne suis pas dispo, je fume une clope. Ouais...mais le revers du décor et sa taxation à outrance ne me conviendrait guère. Et puis ça coûte un bras.  Moi qui suis toujours à sec. Investir dans la gauloise sans filtre. Un bon plan retraite. Et sécurité social.

Sur ces pensés, je sortie de ma douche. Cheveux trempés flairant bon le shampooing, dégoulinant sur mes épaules. La parfaite excuse pour raccrocher à ma mère, "Désolée, je dois te laisser, faut que je me lave les cheveux". C'était ça ou aqua-poney. Putain, fais froid. Et je su que l'hiver étais là. Au fond de sa bouteille, le monoï était figé, coagulé. Fini l'hydratation en mode vahiné, l'hivers avait pris le dessus. Tant pis, pas le temps.

Une fois de plus je sauta dans le premier jean qui me vint, l'assortie du premier t-shirt que j'attrapa et fini l'ensemble avec un gros pull qui traînait sur la chaise. Aucun style. Pour une meuf qui passe son temps à vendre des fringues "fashions". Je suis une déroutée de l'interminable engrenage de la mode, une laissée pour compte du bon goût. Dès fois j'ai l'impression d'être un cowboy. Non que j'ai une vénération particulière pour les santiagues. Mais je me vois comme Clint Eastwood dans un Sergio Leone. Le type seul qui s'en fout, qui avance. Il suit une voie que lui seul connaît. Et seul il l'est souvent. Enfin il fume le cigare pour compenser. Je m'ennorgueillis d'être seule. Le cigare en moins. Parfois me vient le désir de fumer.

Voici un petit essai d'écriture. Je commence à me lancer. J'espère que ça portera ses fruits.


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