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Un jeudi soir avec Antoine Watteau

Publié le 08 mars 2013 par Artabxl

Quand on a la chance d’avoir une amie diplômée de l’Ecole du Louvre et qui plus est spécialiste en estampes, et bien on ne se prive pas de son expertise et on court aller voir l’Expo du BOZAR Antoine Watteau, La Leçon de Musique, organisée en collaboration avec le Palais des Beaux-Arts de Lille (décidemment, ils envahissent Bruxelles ce mois-ci, et on les en remercie!).

Les jeudis ce sont les nocturnes du BOZAR, et pour cette expo les organisateurs ont eu l’excellente idée d’offrir à leurs visiteurs une exposition tout en douceur, rythmée par des concerts de musique de l’époque donnés par de jeunes musiciens issus de divers conservatoires européens. Hier nous avons eu droit aux mélodies ensorcelantes de Pénélope Maravalhas, à la guitare et luth baroques, sous les airs de François Campion et de Jacques de Saint Luc.

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En déambulant dans les salles du BOZAR, on découvre avec un plaisir non dissimulé le raffinement des eaux fortes, gravures, peintures et dessins d’Antoine Watteau (1684–1721). L’artiste nous surprend par sa connaissance approfondie du milieu de la musique et de la Commedia dell’arte. Des musicologues ont étudié certaines de ses estampes et il semblerait que Watteau représentait fidèlement les instruments de l’époque ainsi que ses techniques.

Nous avons été interpellées par sa fascination pour le personnage de Pierrot, qu’il représente de dos, se privant de nous dévoiler toute l’histoire mais nous offrant du même coup le mystère et le droit à toutes sortes d’interprétations et rêveries. Là réside tout l’intérêt de l’Art – cette possibilité d’évasion que l’artiste propose au commun des mortels en lui offrant l’occasion d’imaginer son propre tableau.

Un de nos coups de cœur: quand Watteau nous représente un musicien jouant pour une bourgeoise. Les musicologues qui ont étudié cette œuvre ont démontré que la position des doigts du musicien sur l’instrument révèle un rythme accéléré, probablement suscité par la vue de la belle demoiselle.

L’exposition présente également des instruments de musique du XVIIIe siècle, sélectionnés par le commissaire William Christie, musicien et chef d’orchestre, ainsi que des œuvres photographiques de l’artiste contemporain belge Dirk Braeckman.

Petite astuce: pour tous ceux qui n’auraient pas jeté leur pass du Museum Night Fever, vous profiterez gratuitement de l’exposition jusque fin mars!

Palais des Beaux Arts

Rue Ravenstein 23 – 1000 Bruxelles

08/02/2013 – 12/05/2013

www.bozar.be


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