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Janelle Monae "The Electric Lady" @@@@½

Publié le 10 septembre 2013 par Sagittariushh @SagittariusHH

Janelle Monae "The Electric Lady" @@@@½

Suite IV et Suite V du fabuleux destin de Janelle Monae. De Archandroïd, cette femme programmée génétiquement par le divin pour créer la meilleure musique qui soi et la répandre sur notre planète s’est épanouie en Electric Lady. Autant dire d’entrée qu’on parle de l’album soul/r&b féminin de l’année.

Suite IV. Le thème de l’"overture "nous remmène tête la première dans l’univers magique de Janelle. Mais rien ne nous prépare à ce qui va suivre : "Givin’ Em What They Love" avec Prince. Ambiance électrique, on sent que le duo vont provoquer progressivement une explosion de watts et que l’auditeur va être tiré vers les sommets. Et c’est exactement ce qu’ils nous offrent. Dingue. Et pour que Prince accepte un duo avec un autre artiste, c’est qu’il en a une très haute estime, mieux, qu’il en soit subjugué. Et cet événement se déroule moins souvent que des éclipses solaires. Sa dernière apparition sur un album autre que le sien c’était sur le morceau "What’s The Fuss" de Stevie Wonder, en tant que guitariste. Cela me rappelle cette interview que Roger Nelson a accordé pour (dans un numéro vendu avec son album 20Ten), un entretien un brin surréaliste pendant lequel il s’est attardé sur un clip de Janelle.

S’ensuit un autre duo exceptionnel avec une chanteuse d’exception cette fois, Erykah Badu sur le single "Q.U.E.E.N.". Pouvoir aux femmes ! Et pour clore plus fermement, Janelle se met à rapper mieux que la plupart qui exposent trop de leurs testostérones. Il ne manquait plus que Beyoncé pour rendre ce morceau à la basse funky à souhait plus royal qu’il ne l’est déjà. En parlant de Beyoncé, sa soeur cadette Solange est présente en chair et en os sur le morceau-titre "The Electric Lady", sans perdre le groove ni le rythme, dansant sur cette chanson. Passé l’interlude radio "Good Morning Midnight" se trouve un nouveau duo mixte, ce genre de duo r&b/soul homme/femme passionné d’une rare intensité et qui confinent à la perfection : "Primetime" feat Miguel. Pour le chanteur, vraisemblablement le meilleur featuring de sa carrière. Ensuite on revient à des titres solos très entraînants, commeu leurs noms l’indiquent: "Rock’N Roll" et la partie endiablée "Dance Apocalyptic". Cette 4e Suite s’achève en douceur avec "Look Into My Eyes", où l’on ne peut que rester émerveiller par tant de magnificience.

Suite V. Le secret de notre femme droïde pour créer une musique intemporelle est de jouer avec les époques. Le low-tempo "It’s Code", "Can’t Live Without Your Love" et "Ghetto Woman", vecteur de message positif, jouent avec les codes de musique soul/funk des années 70, des références comme Stevie Wonder, Earth Wind & Fire par exemple. Cette saveur vintage se déguste comme un spiritueux hors d’âge. Pour couronner le tout, encore un featuring, Esperanza Spalding sur "Dorothy Dantridge Eyes". On savait aussi que la maîtrise vocale est l’un des points fort de Janelle Monae (elle n’a que des points forts de toute façon), mais quand on écoute "It’s Code", "Victory" ou alors "Sally Ride", on peut que s’incliner devant sa majesté. Quand The Electric Lady s’achève par "What An Experience", on ne réalise pas encore tout à fait ce qu’on vient de vivre avec cette écoute.

Lorsqu’on compare The Electric Lady à l’épique Archandroïd, on pourra néanmoins regretter l’aspect moins sciences-fiction qui servait d’esquisse aux précédents épisodes. Mais elle continue de tenir ses promesses plus que jamais. La lady électrique possède un don inné pour la musique, un réel génie créatif, une voix magnifique, et une belle âme.

Et pour finir sur une autre note très positive, il y aura deux prochaines suites. On a déjà hâte d’y être!


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