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Chvrches – the bones of what you believe │ l’avenir de la saintepop

Publié le 23 septembre 2013 par Acrossthedays @AcrossTheDays

tumblr static chvrches albumpackshot 1024x1024 CHVRCHES   THE BONES OF WHAT YOU BELIEVE │ LAVENIR DE LA SAINTEPOP

Voilà maintenant plus d’un an que l’on vous a conseillé de rejoindre la troupe des fidèles de CHVRCHES. « The Bones Of What You Believe« , album rassemblant leurs premiers écrits, vient d’être déposé solennellement sur l’autel de la pop et on ne peut que l’admirer, encore et encore.

On pourrait aisément se laisser croire que Iain, Lauren et Martin débarquent naïvement de leur navire en provenance d’Écosse, claviers sous le bras. On pourrait, de la sorte, se risquer à un mauvais jugement car les membres du trio ne sont pas novices en la matière. Les deux hommes ont déjà plusieurs albums à leur actif (avec Aereogramme et The Unwinding Hours pour Iain et The Twilight Sad pour Martin) ainsi que des morceaux écrits pour le cinéma et la télévision. Quand à Lauren, ex-membre de Blue Sky Archives, diplômée de droit et de journalisme, elle en sait bien plus sur le monde que son visage candide ne le laisse paraître.

Chvrches 1782034 CHVRCHES   THE BONES OF WHAT YOU BELIEVE │ LAVENIR DE LA SAINTEPOP

De TBOWYB, on connaissait déjà un bon quart des chansons ; de la brillante « Recover » à « We Sink« , que l’on avait l’habitude d’entendre chantée par Martin,  les morceaux lâchés au compte goutte ces derniers mois ont permis au trio de faire naître une attente d’envergure autour de la sortie de leur premier opus. En y ajoutant les retours des lives qu’ils ont distillés tout au long des festivals estivaux, aucune erreur ne leur était permise.

Comme pour assurer le début de la tracklist, l’album ouvre sur « The Mother We Share« , « We Sink » (qui sera présente sur la BO de Fifa 14) et « Gun« . Un détail qui dévoile une prise de risque minime de ce côté là. CHVRCHES cherche à rassurer, à poser les fondations de son oeuvre. « Tether« , track n°4, n’aurait pas pu faire office de single, de part son long démarrage, mais possède les éléments CHVRCHESiens qui en font un très bon morceau : la reverb sur la voix de Lauren, cette même voix, les chœurs des garçons, des beats envoûtants et un arpeggiator qui donne une dimension stratosphérique à l’ensemble. On retrouve la percussive « Lies » puis on découvre « Under The Tide« , où la voix de Martin nous transporte sous une marée de synthétiseurs. « Recover » ouvre la deuxième partie de la galette qui nous emmène sur « Night Sky » qui voit la voix de Lauren monter crescendo sur le refrain. Il est difficile de conter ce que chaque titre possède de plus que son voisin, tellement l’album est séduisant de cohérence.

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« Sciences/Visions » se veut être l’interlude un poil dark. La musique y est répétitive : on y retrouve toujours un arpeggiator et un beat lourd et lointain, l’essentiel du track reposant sur très bon jeu des voix. « Lungs » est le morceau dont la musique aurait pu se suffire à elle même, mais que les voix propulsent un niveau au dessus en matière de production. Une petite claque qui est succédée par une autre en « By The Throat« , chanson enregistrée dans un motel aux USA dont le refrain et la mélancolie des couplets vous prennent à la gorge. « You Caught The Light » vient sonner la fin de l’écoute, vous laissant planer encore quelques instants dans une ambiance plus lo-fi que d’accoutumée, sous la voix de Martin.

TBOWYB est un album complet et d’une cohérence certaine. La fragilité de la voix de Lauren y croise toujours les mêmes éléments : la basse ou le Moog de Iain, les chœurs assurés (bien que lointains) des garçons, ce merveilleux arpeggiator, la puissance des beats et ces nappes de synthétiseurs, toujours juste. La plupart des morceaux majeurs de l’opus étant déjà connus, il ne crée pas de surprise mais permet à CHVRCHES de confirmer son statut de groupe incontournable du paysage électro-pop. On retiendra néanmoins les belles découvertes que sont les trois derniers morceaux de TBOWYB.

Si ce n’est pas déjà fait, on vous laisse découvrir la perfection de cet album. Écoutez-le. Réécoutez-le. Vous saurez l’apprécier à coup sûr. Chez nous, les premières notes de « The Mother We Share » résonnent à nouveau.


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