Dans son édition du vendredi 20 septembre 2013, le quotidien Le Devoir faisait un retour sur la dernière journée des auditions de la commission parlementaire sur le prix du livre, qui sont terminées le 19 septembre.
Le journaliste Frédérique Doyon rapportait que « la grande surprise de cette sixième journée d’audiences est venue du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), que tous les parlementaires attendaient du côté d’une non-réglementation et qui a endossé l’idée d’un prix plancher ». Le vice-président du CQCD, Simon Bourque, souligne que « la donne a complètement changé avec l’arrivée de grands joueurs comme Amazon ». Reconnaissant que les géants offrent une « concurrence féroce et déloyale », la CQCD a changé son fusil d’épaule et appuie désormais une réglementation en matière du prix du livre.
Fait à souligner, au cours des échanges où 42 intervenants sont venus exprimer leur point de vue sur l’adoption d’une réglementation, l’expression « prix unique » a progressivement fait place à l’expression « prix plancher ».
Puis, dans l’édition du Devoir du samedi 21 et dimanche 22 septembre 2013, le journaliste François Lévesque soulignait que la Quebec Writers’ Federation était en faveur d’une règlementation. Selon son président, David Homel, « il est vrai que, même sur l’île de Montréal, il y a très peu de livres en anglais dans les grandes surfaces, et virtuellement aucun livre par un auteur canadien ou québécois d’expression anglaise. Mais la diminution du marché de détail du livre nous préoccupe quand même ».
À titre de rappel, la commission voulait sonder différents intervenants du milieu du livre afin d’évaluer la pertinence de limiter les rabais à 10% sur les livres neufs les neuf premiers mois à partir de leur publication.