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Les quatre accords Toltèques - Miguel Ruiz (1952-)

Par Helmous

Les quatre accords Toltèques - Miguel Ruiz (1952-)

Les quatre accords Toltèques - Editions Poche Jouvence

Né en 1952 dans une famille de guérisseurs au Mexique, Miguel Ruiz devient neurochirurgien, avant qu’une NDE (near death experience, « expérience de mort imminente ») dans les années 1970 ne transforme sa vie. Il décide alors de retrouver le savoir de ses ancêtres toltèques, devient chaman et se donne pour mission de transmettre cette sagesse au plus grand nombre. Après des années d’enseignement et d’écriture, il est victime d’une attaque cardiaque en 2002, à laquelle il a survécu. Il passe alors le relais à son fils, José Luis Ruiz.
Dans ce livre, l'auteur nous révèle la source des croyances limitatrices qui nous privent de joie et créent des souffrances inutiles. Il montre comment on peut se libérer du conditionnement collectif - le "rêve de la planète", basé sur la peur - afin de retrouver la dimension d'amour inconditionnel qui est à notre origine et constitue le fondement des enseignements toltèques que Castenada fut le premier à faire découvrir au grand public.
Miguel Ruiz propose de passer avec soi quatre accords visant à briser nos croyances limitatives. Celles que nous développons depuis l’enfance, qui distordent la réalité et nous maintiennent dans la souffrance. A force de conditionnements culturels et éducatifs (sur ce qui est juste ou faux, bon ou mauvais, beau ou laid) et de projections personnelles (« Je dois être gentil », « Je dois réussir »…), nous avons intégré une image fausse de nous-même et du monde.
Ces idées ne sont pas nouvelles. Elles reprennent les principes de la thérapie cognitive, qui démontrent à quel point le manque de distance ou la généralisation abusive sont des pièges. Le talent de l’auteur est d’expliquer ces quatre accords avec des mots simples, qui frôlent parfois la naïveté et des cas concrets. Miguel Ruiz n’ordonne rien. Il laisse entendre que s’il a pu s’approprier ces accords, tout le monde peut le faire.
Les quatre accords en question se résument ainsi :
Que votre parole soit impeccable
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui.
Miguel Ruiz rappelle le pouvoir du verbe sur le psychisme. Qui n’a pas gardé en mémoire une phrase blessante d’un parent ? Et ne la fait pas encore résonner une fois adulte ? La parole est un outil qui peut détruire. Ou construire. Contrairement à ce que nous croyons souvent, les mots ont du poids : ils agissent sur la réalité. Par exemple, dites à un enfant qu’il est enrobé et il se sentira gros toute sa vie.
Comment s’y prendre ? En cultivant la modération dans ses propos : ne pas en dire trop, ni trop vite. Et cela commence dans le discours que l’on se tient à soi-même : "La clé, c’est l’attention à notre discours intérieur". Les critiques et les jugements que nous cultivons sur autrui, mais aussi les sempiternels "Je suis nul" , "Je suis incapable" ou "Je ne suis pas beau" que nous entretenons à notre sujet sont des paroles négatives qui polluent notre mental. Or, elles ne sont que projections, images faussées en réponse à ce que nous croyons que l’autre ou le monde attend de nous. Conclusion : parlons peu, mais parlons vrai, en valorisant aussi nos atouts et ceux d’autrui.
N’en faites jamais une affaire personnelle
Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.
Les paroles et les actes de l’autre ne nous concernent pas en propre. Ils lui appartiennent parce qu’ils sont l’expression de ses propres croyances. Vous êtes critiqué ? Ou encensé ? C’est l’image que l’autre se fait de vous. Ce n’est pas vous.
De même, les événements qui surviennent ne sont pas toujours des réponses à notre comportement. Selon Miguel Ruiz, nous devons sortir de cet égocentrisme qui nous fait croire que tout ce qui arrive autour de nous est une conséquence de notre attitude. Le « moi je » nous maintient dans l’illusion. Donc dans la souffrance.
Comment s’y prendre ? "Il s’agit moins de rester stoïque que de prendre du recul ". Ramener à soi ce qui appartient à l’autre déclenche inévitablement de la peur, de la colère ou de la tristesse, et une réaction de défense. L’objectif : laisser à l’autre la responsabilité de sa parole ou de ses actes et ne pas s’en mêler. Cela suffit souvent à calmer le jeu.
Ne faites aucune supposition
Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
C’est un travers banal: nous supposons, nous élaborons des hypothèses et nous finissons par y croire. Un ami ne nous a pas dit bonjour ce matin, et nous imaginons qu’il nous en veut ! Selon Miguel Ruiz, c’est un "poison émotionnel". Pour s’en libérer, il propose d’apprendre à mettre les choses à plat, par exemple en exprimant ses doutes. Ce qui implique d’apprendre à écouter et d’être capable d’entendre.
Comment s’y prendre ? Il s’agit de prendre conscience que nos suppositions sont des créations de notre pensée. Dès lors qu’une hypothèse devient une croyance (Cet ami est fâché contre moi ), nous élaborons un comportement de pression (Je ne l’aime plus non plus ou je dois le convaincre de m’aimer à nouveau ), source d’angoisse et de stress.
Faites toujours de votre mieux
Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger.
Cet accord découle des trois premiers. Lorsque vous en faites trop, vous vous videz de votre énergie et vous finissez par agir contre vous. Mais si vous en faites moins, vous vous exposez à la frustration, à la culpabilité et au regret. Le but est de trouver le juste équilibre.
Comment s’y prendre ? Ce qui est juste pour soi ne dépend en aucun cas d’une norme. Pour Miguel Ruiz, certains jours, faire ce qu’il y a de mieux pour soi, c’est rester au lit. Dans tous les cas, le pire piège est la course à la perfection. L’un des moyens d’éviter ce travers est de remplacer nos "Je dois faire ceci " par des "Je peux faire ceci". Cela permet de s’approprier pleinement l’objectif à atteindre, sans se soucier du jugement et des attentes des autres. Cela permet aussi d'éviter de se "juger".

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