Les peintures que nous avons utilisées abondamment pour illustrer notre petite série, publiée fin juin, sur la mode victorienne pour les jeunes filles (I ; II et III) étaient empruntées à Jacques-Joseph Tissot – dit James Tissot.
Né à Nantes, le 15 octobre 1836 et mort à Chenecey-Buillon le 8 août 1902, ce peintre et graveur français a joui d’une grande popularité, tout particulièrement en Angleterre pour ses reproductions de la haute société de l’ère victorienne.
S’il monte à Paris pour étudier à l’École des Beaux-Arts, il se forme avant tout au contact de ses amis et connaissances, artistes et écrivains, tels Edouard Manet, Edgar Degas et le fameux peintre américain James McNeill Whistler. Ce dernier exerce une grande influence sur le jeune artiste qui anglicise son nom, se faisant appelé dorénavant « James ». Suite à une querelle avec Degas, il refuse de participer aux expositions impressionnistes.
Le début de la Guerre franco-prussienne en 1870 et la Commune en 1871 l’obligent, lui qui est un sympathisant de la Commune, à se réfugier en Angleterre, où il restera onze ans. Tissot connaît un succès rapide, concentrant son attention sur des scènes de la vie contemporaine. Caricaturiste pour la revue Vanity Fair, il rencontre l’élite de son époque et devient un « peintre à la mode ». Malgré son succès, il doit essuyer les critiques d’hommes tels Oscar Wilde, Henry James pour qui ses peintures ne sont que des photographies en couleur des nouveaux riches. Entre 1886 et 1889, poussé par un élan religieux, il effectue plusieurs voyage en Palestine et réalise des aquarelles représentant des thèmes bibliques.
Source : Les années impressionnistes, 1870-1889 (1990) Jean-Jacques Lévêque, ACR Editions.