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Radeau d’Antoine CHOPLIN

Par Lecturissime

 

radeau

♥ ♥ ♥

« Pour les amoureux d’art et des silences qui en disent long. »

L’auteur :

Antoine Choplin est depuis 1996 l’organisateur du festival de l’Arpenteur, en Isère, événement consacré au spectacle vivant et à la littérature.
Il vit près de Grenoble, où il concilie son travail d’auteur, ses activités culturelles et sa passion pour la marche en montagne.
Il est également l’auteur de plusieurs livres parus aux éditions de La fosse aux ours, notamment Radeau (2003, Prix des librairies Initiales), Léger fracas du monde (2005) et L’Impasse (2006).
Antoine Choplin reçoit le Prix France Télévisions 2012 pour "La nuit tombée". (Source : Babélio)

L’histoire :

1940 En pleine débâcle, Louis, au volant d'un camion, fuit devant l'arrivée prochaine des Allemands. Sa cargaison est précieuse. Il transporte des tableaux du Louvre qu'il faut mettre à l'abri. Sur la route, il dépasse une femme. Les consignes du plan "Hirondelle" sont strictes. Il ne doit pas s'arrêter. Et pourtant... (Source : Babélio)

Ce que j’ai aimé :

1940. Un camion au chargement précieux sur une route déserte. Sur cette même route, une femme marche. Ils vont se rencontrer. SI Louis le conducteur hésite tout d’abord à s’arrêter, à cause de sa mission, le plan « Hirondelle », il va finalement passer outre les consignes et inviter la jeune femme à ses côtés.

De non-dits en paroles sibyllines, ils se découvrent, s’apprivoisent, se lient…

En peu de mots, Antoine Choplin dit l’essentiel. Il fait entendre aussi bien les sentiments que les silences, il dessine des silhouettes qui peu à peu prennent vie sous nos yeux émerveillés.

« Il n’y a qu’à vivre, passer par ces instants. Rencontrer une femme sur la route, lui donner un bout de pain, sentir sans savoir les méandres d’un destin, partager la suite avec elle. Une nuit de guerre. Une nuit comme ça, entre un homme et une femme dans un camion, sur la banquette d’un camion, avec juste  la promesse des heures sombres à traverser ensemble.

Il est exalté par cette chose simple, aussi humaine. » (p. 13)

L’histoire de Louis et Sarah est effectivement simple et lumineuse, ensemble ils vont construire un cocon d’art et d’amour en marge de la guerre.

« C’est une drôle de chose les musées. En fait, une sorte de trahison. Quand on pense à toutes ces œuvres façonnées dans la solitude, souvent créées dans le dénuement, sans souci les unes des autres, et qu’on retrouve là, les unes à côté des autres, accrochées dans ces salons d’apparat à haut plafond, au parquet bien lustré, les musées, ce devrait être les ateliers d’artistes, avec leur vraie lumière, avec les chiffons salis et les odeurs de vernis. Alors là. » (p. 53)

« Un roman charnel et incandescent. » (Télérama)

Ce que j’ai moins aimé :

- Rien.

Premières phrases :

« Il franchirait la Loire à Saumur. Emprunterait le même pont chargé d’enfance. C’était cette route-là aussi, vers le Berry de ses grands-parents, des premières vacances, des cousins éloignés et des courses de brouette, des cerises trop mûres bouffées par les oiseaux.

Quand il y pense, Louis. »

Vous aimerez aussi :

Du même auteur :  La nuit tombée de Antoine CHOPLIN ; Le héron de Guernica de Antoine CHOPLIN 

Radeau, Antoine Choplin, Points, septembre 2013, 128 p., 5.50 euros


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