Le président des Etats-Unis confie une mission suicide à Machete : sauver le pays d’un redoutable chef de cartel mexicain, qui menace d’envoyer un missile nucléaire sur le sol américain.
Robert Rodriguez était présent à l’avant-première de son nouveau film et a en quelque sorte rejeté la faute de l’existence de Machete sur le public. Et oui, si nous en sommes là aujourd’hui c’est car les fans voulaient un film sur Machete suite à la fausse bande-annonce qui précédait le Grindhouse movie (Boulevard de la Mort + Planète Terreur). Ensuite, à la fin de son Machete, il annonçait « Machete will return in Machete Kills« . Devant la pression des fans il réalise Machete Kills et nous annonce très solennellement qu’un troisième épisode est à prévoir … dans l’espace. Si si. Plus aucun doute, Machete Kills s’annonce comme un grand n’importe quoi qu’il faut savourer comme tel ! Que la projection commence !
Le film est précédé d’un faux trailer « Machete Kills again … in space » qui donne le ton et propage une ambiance bon enfant dans la salle. Le public, hilare, ne veut rien d’autre qu’un spectacle décomplexé et aussi drôle que cette bande annonce. Ils ne vont pas être déçu. Car avec Machete Kills, Robert Rodriguez repousse ses limites et va au delà de son ennuyeux et raté premier Machete. Là, nous sommes sur les traces de Planète Terreur (en moins réussi certes). Retrouvons donc notre homme à la machette, toujours prêt à se venger et à aider le président des USA.
Sans rien révéler de l’intrigue (c’est un bien grand mot), sachez que Machete Kills est un condensé de répliques à la Machete (« Machete don’t tweet » « Machete happens »…), de scènes avec de belles gonzesses armées jusqu’aux dents, un film avec des clones… mais aussi un film où cohabitent pour le même rôle Antonio Banderas et Lady Gaga. Le film est également à la base de « Comment tuer des gens avec un hélicoptère pour les Nuls » où l’on sent que Robert Rodriguez s’est bien amusé à imaginer les scènes les plus improbables avec des hélicos. Le réalisateur s’amuse, le spectateur aussi, mais là où le bât blesse c’est lorsque l’on se rend compte que Machete Kills ne vaut que pour être vu au cinéma à la seule condition d’y aller dans une salle remplie et avec ses amis. L’ambiance était là lors de l’avant-première, et la présence du réalisateur n’était pas étrangère à cette bonne humeur.
Une autre personne s’amuse dans Machete Kills, c’est Mel Gibson. Son personnage complètement fou et fan de Star Wars est sûrement la meilleure chose que le film nous offre. Mel Gibson se lâche, s’amuse et ça fait du bien. Il apparaît d’ailleurs dans la partie la plus savoureuse du film : lorsque Robert Rodriguez balance ses personnages dans un monde de SF kitsch digne de Sheila and B.Devotion avec Spacer.
Machete Kills est une grosse bêtise, assez réussie, et assumée comme Robert Rodriguez sait les faire. Mais nous le conseillons aux fans seulement. Ou pour les spectateurs curieux de voir le numéro de Mel Gibson.
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