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Anna Karenine

Par Nelcie @celinelcie

Faut que je vous dise un truc. Depuis des années, je suis victime d’un complot orchestré par la ligue des cinéphiles géants. Vous n’en avez jamais entendu parler ? J’vous explique de quoi il s’agit.
Parfois, lorsque mon mètre 55 et moi-même nous rendons au cinéma, nous sommes victimes de cette malédiction qui consiste à ce que LE mec d’1m95 s’asseye juste devant moi. Et du coup me cache le bas de l’écran.
Et hier, en allant voir Anna Karenine, j’ai encore était la cible de cette ligue. Et oui, je suis sûre que c’est un complot contre moi… sinon ça aurait été son pote de 20 cm de moins qui se serait assis devant moi, pas vrai ?
Bref, je me suis déplacée d’un siège… et pour le coup, j’ai du expliquer au type à côté de moi que mon rapprochement n’était en acun cas une tentative de drague. J’avoue, je ne m’attendais pas à ce qu’il me rétorque que « oh, mais j’ai jamais dit que ça me dérangeait, hein ! ». Ah.

Moi j’vous dit, parfois ce qu’il se passe dans la salle, c’est carrément plus croustillant qu’à l’écran.

Donc, il y a quelques mois je suis allée voir Anna Karenine.

J’étais assez partagée sur l’envie d’aller voir ce film ou non.

J’avais envie parce que, sans avoir lu le roman de Tolstoi, ni vu la version avec Sophie Marceau, j’avais déjà entendu parler de l’histoire dans les grandes lignes, et celle-ci me bottait bien. Certes, c’est une histoire classique d’amour, mais ça me tentait bien quand même.

J’avais envie aussi pour Jude Law. Sans être une fana inconditionnelle de l’acteur, il fait partie de ces acteurs que j’apprécie de voir à l’écran (je parle du jeu et non du physique.. au cas où).

Sauf que… Keira Knightley. Et ça, c’était un problème pour moi. Je n’aime pas son jeu d’actrice. Avec elle, c’est rare que je perçoive beaucoup d’émotion lorsqu’elle interprète un rôle. Et ça, bah moi je trouve ça plutôt embêtant. Voir même ennuyeux.

M’enfin, la curiosité l’a emportée, je me suis décidée à aller le voir.

Anna Karenine

Synopsis

Russie, 1874, la belle et ardente Anna Karénine jouit de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils, elle a atteint un éminent statut social à Saint-Pétersbourg. À la réception d’une lettre de son incorrigible séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou. Au cours de son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare. Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski une attirance mutuelle.

Mon avis

Anna Karenine, c’est de l’amour, de la trahison, des mensonges, des non-dits, de l’adultère, de la bourgeoisie qui s’occupe plus du qu’en-dira-t-on que d’autre chose. En résumé, Anna Karenine c’est une histoire universelle, intemporelle et donc moi ça me plait !

N’ayant pas lu le roman, je ne sais pas ce qui dans le film a été respecté ou changé par rapport à la version de Tolstoi, mais une chose est sûre, j’ai bien envie de lire ce livre.

A présent, parlons du côté ciné.

Comme la plupart de ceux qui ont vu le film, je pense, j’ai tout d’abord été très surprise par le côté théâtralisation de la mise en scène. Des décors qui se baissent ou se relèvent comme dans un théâtre. Un lit ou un bureau placés sur une scène afin de spécifier qu’ils sont le centre d’une séquence… C’est pour le moins, original et étrange. Si l’on rajoute à cela le côté chorégraphie avec ces séquences où l’on peut voir les personnages bouger au rythme d’une musique… Ah ! Mais en fait ça fait ballet Russe !
Donc, au début j’ai trouvé ça marrant, je me suis dit que la métaphore (si toutefois c’en est une) était originale. Et puis après quelques minutes, j’ai commencé à me dire que ok c’est marrant cinq minutes, mais si ça durait 2 heures, ça allait vite me gonfler.
Il est sympa en fait Joe Wright (le réalisateur), parce qu’il m’a écouté. Moi qui craignais que cette fantaisie ne devienne rébarbatif, cela ne servira que dans certaines scènes bien spécifiques.

Pour en revenir aux décors du film : J’ai beaucoup, beaucoup aimé. Bien sûr, il y a tout ce côté théâtral qui ressort, mais les décors plus classiques sont également très réussis. L’ambiance Russie de la fin du XIXème siècle est bien présente.

Et ce ne sont pas les costumes qui viendront démentir l’ambiance de l’époque !

Ah ben si en fait… puisque la costumière a eu l’idée de mixer le style Russe du 19ème siècle avec des touches de fifties. Pourquoi, dans quel intérêt ? Je ne saurais vous dire… surtout qu’en grande ignare que je suis, je n’avais strictement rien remarqué. Je l’ai su parce que je suis tombée sur un article en parlant. En tout cas, moi je les trouve plutôt chouettes, les robes de ces dames. Et surtout, j’ai kiffé leurs chapeaux.

Et le jeu des acteurs ça donne quoi ?

Ça donne que Jude Law est excellent dans ce rôle de mari-trompé-mais-qui-pardonne-à-sa-femme-et-même-à-l’amant-de-sa-femme. On a presque envie de le prendre en pitié, tellement il semble dévasté par tout ce qu’il lui arrive. C’est qu’il l’aimait sa femme !

Aaron Johnson s’en sort pas mal dans le rôle de Vronsky, même si je trouve qu’il lui manquait un je-ne-sais-quoi pour rendre le personnage plus euh, comment dire ? Disons moins « je ne vis que pour toi, oh ! Anna ». Parce que même s’il y a de cela dans cette histoire, j’ai l’intime conviction que dans le roman de Tolstoï, Vronsky est plus que l’amant d’Anna Karenine. Pourtant, c’est ce que j’ai ressenti dans le film.

Quant à Keira Knightley… et bien elle n’est pas mauvaise dans son rôle d’Anna, mais comme d’habitude, les émotions ne passent pas. Je ne vibre pas lorsqu’elle est avec Vronsky, je ne ressens rien quand elle avoue à son mari. Non vraiment cette actrice me laisse assez indifférente. Et c’est bien dommage, parce qu’elle joue souvent des personnages fort intéressants.

Alors finalement, il vaut le coup d’être vu ce film ou pas ?

J’ai envie de dire oui, pour l’originalité de la mise en scène, que vous apprécierez ou non. Oui aussi parce que même si l’histoire originale a été dépoussiérée (trop selon certains, mais ça je ne saurais vous dire), elle reste tout de même très intéressante et bien racontée.
En tout cas, même si je ne suis pas fan de Keira, je ne me suis absolument pas ennuyée durant ces deux heures de film.


Classé dans:Le Nelcinéma Tagged: cinéma, Jude law, Keira knightley, Russie, tolstoi

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