sept
2013 categories: Moi moi moi
Hier je me suis rendue compte combien j’ai changé dans ma vie professionnelle. Je me suis retournée sur le chemin parcouru, un sacré chemin.
J’ai eu la chance de terminer mes études par une année en alternance et d’être embauchée ensuite dans l’agence qui m’avait accueilli. Ça tombait bien j’avais vraiment la trouille d’être en recherche d’emploi. J’avais 24 ans. Dans cette boîte j’étais entourée de gens vraiment bon. Honnêtement j’ai eu du bol ou alors c’est qu’à Paris le niveau est incroyablement plus élevé parce qu’avant je n’avais jamais côtoyé des gens qui – comme on dit – avaient une vision. Là mes 3 bosses l’avaient et je peux te dire qu’on apprend beaucoup mais on prend très très cher ! A cette période là se sont estompées mes angoisses du dimanche soir quand je n’arrivais pas à m’endormir le soir. Faut dire que je bossais comme une dingue. Ça a duré 3 ans. Je me réalisais professionnellement. Après tout ce temps j’avais beaucoup appri et j’étais une bonne professionnelle dans la gestion de projet. Ce boulot je l’adorais vraiment et rien ne m’aurait fait changer. J’avais envie d’évoluer mais on m’a fait sentir que je n’en étais pas vraiment capable. Je n’avais pas de vision. Ce dont je me suis convaincue. Quand je suis tombé enceinte, j’étais dans une phase de rétrogradage professionnel. S’est posée la question de rester à Paris, de s’expatrier à Berlin (Chéri avait une opportunité) ou de rentrer au bercail. La quatrième année à l’agence je m’étais longuement ennuyée et le management s’était dégradé, j’avais peu à peu perdu confiance en moi. En plus j’avais fait le tour. En revanche partir pour Berlin ne me paraissait pas possible car je voulais absolument recommencer à bosser dans la com’.
J’ai quitté l’agence grâce à une rupture conventionnelle et on est rentré à Bordeaux (je t’en parlais ici tout au début du blog). Finalement la grossesse a totalement chamboulé mes priorités, le boulot n’était plus si fondamental. J’ai un peu regretté d’avoir dit non à Berlin (Berlin je t’aime, ne m’en veut pas). J »ai profité de mon long break de grossesse. Mouette est allé chez la nounou à 9 mois. J’appréhendais la reprise du boulot. Tu sais qu’on a créé notre entreprise ? J’avais peur de ne pas être à la hauteur. J’avais du mal à me concentrer… Comment allais-je savoir diriger ?
J’ai commencé à bosser le 3 septembre 2012. Ça fait un an maintenant. Aujourd’hui la boîte est vraiment structurée. Chéri gère le développement et toute la partie commerciale. Je gère la partie communication/marketing de la stratégie à l’opérationnel. Je gère la relation client, les équipes de création, de développement… Je donne les directions, ce dont je ne me serais jamais cru capable. Et finalement ça coule de source.
Je vais avoir une stagiaire en temps plein pour m’épauler. J’ai déjà eu 2 stagiaires sur des temps plus courts grâce à qui de beaux projets sont nés. Ces deux jeunes filles ont terminé leur stage en même temps et m’ont offert un cadeau pour me remercier d’avoir été un bon maître de stage. J’étais vraiment fière. L’impression d’avoir participé à leur progression et d’avoir su leur passer un peu de mon expérience.
Aujourd’hui un an après je me sens à ma place. Tout ce qui se passe dans ma vie professionnelle je le dois à Chéri qui est le plus entrepreneur de nous deux. Mais je me le dois aussi parce que je bosse et que je suis compétente. Aujourd’hui je suis une chef d’entreprise, une mère, une femme, une blogueuse. Ma vie est bien remplie mais je ne pourrais pas lâcher une seule de ces casquettes, c’est avec elles toutes que je me sens complète. Même si aucune d’entre-elles n’est de tout repos !
Et toi comment te sens-tu dans ta vie pro ?