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Des battues aux loups autorisées dans au moins quatre départements

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

C'est le cas dans les Alpes Maritimes, les Alpes de Haute-Provence, le Var et ce sera bientôt le cas dans la Drôme.

Une circulaire du « ministère de l’écologie » permet désormais aux chasseurs d’abattre un ou plusieurs loups lors de battues au grand gibier et ce sans aucun encadrement de l’ONCFS ou d’un louvetier. 

Sylvie Cendre Sylvie Cendre Dans un journal télévisé sur FR3, Sylvie Cendre, la sous préfète « chargée de mission Nice-Montagne » joue sur les mots : « Il ne s’agit pas de faire participer des chasseurs à des battues, il n’y a pas de battues aux loups organisées (…), il s’agit simplement, à l’occasion de chasses, de battues aux grands gibiers, si les chasseurs voient un loup, de leur permettre de le tirer, ce qu’ils ne pouvaient pas faire jusqu’à présent. »
Nul doute que grippés ou même à moitié mort, tous les chasseurs seront de sortie pour inscrire Canis lupus dans leur petit carnet de chasse kaki, histoire de changer des cochons et autres palombes, histoire aussi d’avoir une histoire à raconter, le tir mythique de leur vie, à la veillée à leurs petits enfants.

Pour les chasseurs, avoir recours à eux représente la preuve que la chasse est indispensable pour « gérer » les grands prédateurs et autres « bestes nuisibles » (ours, vautours…)
Hier, trois départements étaient concernés : les Alpes Maritimes, les Alpes de Haute-Provence et le Var.  Au moins deux loups ont déjà été tués le week-end passé à lors de battues sur les communes de Saint-Etienne-de-Tinée et de Beuil, dans les Alpes-Maritimes.
Deux autres nouveaux arrêtés de tir de prélèvement ont été signés le 19 septembre dans les Alpes-de-Haute-Provence. L’un concernant 2 loups sur la commune de Villars-Colmars, l’autre concernant la prolongation d’un précédent arrêté pour le tir d’un loup sur les communes de La Mure-Argens, Saint-André-les-Alpes, Thorame-Basse et Thorame-Haute. Le gouvernement est semble-t-il bien décidé à arriver le plus rapidement possible aux 24 loups annuels prévus dans le plan loup 2013-2017.
Selon Le Dauphiné, la traque des loups s’organise dans un quatrième département, la Drôme : « la préfecture de la Drôme s’apprête à signer deux arrêtés autorisant les sociétés de chasse à tirer le loup lors de battues aux grands gibiers, non encadrées par des agents de l’État. (…) Ce week-end, ce sont donc plusieurs centaines de chasseurs qui vont se déployer lors de battues aux grands gibiers sur les secteurs de Bellegarde-en-Diois et de Val Maravel. Deux secteurs où le loup a attaqué à plusieurs reprises mais là aussi où il a été aperçu furtivement plusieurs fois par des lieutenants de louveterie de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). »
Pour l’Association FERUS qui a porté plainte auprès du procureur de la République de Nice pour « destruction d’espèce protégée en bande organisée »: « l’autorisation des battues aux loups est une régression d’un siècle et un coup de poignard dans le dos de la protection de la biodiversité. L’Etat piétine son propre Plan loup 2013-2017 signé en mars dernier, bafoue la protection légale de l’espèce, et s’assoit sur les engagements européens de la France. Nous demandons au Président de la République l’annulation immédiate de cette mesure extrêmement grave et irrecevable juridiquement. »
De son côté, L’ASPAS, Association pour la protection des animaux sauvages a contesté les 7 arrêtés adoptés par le préfet des Alpes-Maritimes autorisant tout chasseur à prélever des loups dans le cadre de chasses en battues devant le Tribunal administratif de Nice.

Le 2 octobre 2013, à 9h, celui-ci examinera la légalité de ces arrêtés. La bataille juridique est engagée...


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