Dans
son édition d'hier soir, datée d'aujourd'hui,
L'Osservatore Romano a annoncé la prochaine parution d'un
ouvrage, édité à Bologne, sur les opposants à
la dictature militaire argentine qui ont été sauvés
de la répression par le Père Jorge Mario Bergoglio,
sj., qui était alors le Provincial argentin de la Compagnie de
Jésus.
C'est
la deuxième fois que le quotidien du Vatican évoque
l'existence de ces personnes protégées par le jeune
prêtre pour répondre aux calomnies répandues par
Horacio Verbitsky, notamment dans les colonnes du journal argentin
Página/12. Comme j'ai eu l'occasion de vous le dire à
diverses reprises depuis mon dernier séjour à Buenos
Aires, là-bas sur place, en Argentine, ces propos malveillants
ne font plus mouche. Ils sont même assez mal reçus par
une grande majorité de la population, y compris dans les rangs
des péronistes qui jusqu'au 13 mars avaient une foi presque
aveugle en ces positions radicalisées et haineuses d'un homme
qui tient plus du militant (avec la dose de mauvaise foi que cela
comporte souvent en Amérique du Sud) que du journaliste, tout
au moins au sens que nos vieilles démocraties européennes
donnent à ce mot.
Le
livre italien de 192 pages sera disponible en librairie (dans la
Péninsule) le 3 octobre, à la veille du pèlerinage
du Pape François à Assise et au dernier jour de la
réunion de la commission de huit cardinaux qui le conseillent
sur la future réforme de la Curie. L'ouvrage est préfacé
par le Prix Nobel de la Paix argentin, Adolfo Pérez Esquivel,
qui fut lui-même pendant quelques années convaincu par
les arguties de Verbitsky avant de les combattre, avec des arguments
de bon sens, alors que personne ne croyait à une élection
de l'intéressé à la Chaire de saint Pierre.
Depuis, Pérez Esquivel a déjà été
reçu à deux reprises par le Pape, dont une fois où
il accompagnait une délégation qom (voir mon article du 26 juin 2013 à ce propos).
L'article
de L'Osservatore Romano (ci-dessus) relève d'une opération Bonnes
feuilles et c'est de bonne guerre. Francis Bacon avait dit dès
1623 ce que les Français attribuèrent ensuite à
Beaumarchais : "Calomnie
avec audace, il en restera bien quelque chose".
Pour contrebalancer la puissance de la rumeur, le quotidien
pontifical a donc publié un extrait du premier chapitre.
A
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