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Représenter l'espace urbain dans la bande dessinée

Publié le 28 septembre 2013 par Geo-Ville-En-Guerre @VilleEnGuerre
Voici le support de l'introduction de la journée d'études "Ville et Bande dessinée" organisée par le laboratoire junior Sciences dessinées (ENS-Lyon) le 18 septembre 2013. Cette introduction n'avait pour autre objectif que de proposer des pistes de réflexion sur les liens entre ville et bande dessinée, tout particulièrement par le prisme de la géographie.

Le lien entre ville et bande dessinée est ancien. Ils s'exprimentt dès l'apparition des suppléments du dimanche publiés dans les grands quotidiens étatsuniens au début du XXe siècle - le tout premier a inauguré cette "formule" étant le New York herald, un journal dont le nom évoque déjà la ville ! Ces publications s'inscrivent dans une période de fascination de la métropole. Par exemple, les comics apparaissent comme une bande dessinée urbaine "par essence" : les superhéros qui naissent à la fin des années 1930 (tels que Batman ou Superman) veillent sur leur ville (respectivement Gotham City et Metropolis). Les toponymes même de ces villes sont des signifants forts des liens entre ville et bande dessinée.


Ces liens très forts entre ville et bande dessinée ont donné lieu à de nombreuses manifestations. On citera deux très grandes expositions récentes :
  • Archi & BD. La ville dessinée (2010, Cité de l'architecture et du patrimoine)
  • Mangapolis. La ville japonaise dans la bande dessinée (2012, exposition itinérante)
La bande dessinée semble ne pas pouvoir "échapper" à la ville. A moins que ce ne soit la ville qui ne puisse échapper à la bande dessinée... On pourrait évoquer les travaux du groupe britannique Archigram dans les années 1960 (qui publia une série de revues en bande dessinées, Zrchigram, dans laquelle la bande dessinée leur sert de médium pour proposer leur vision de la ville et de la société), ou plus récemment aux "starchitectes" (tels que Rem Koolhaas et son album Content). Que la bande dessinée projette la ville imaginaire ou qu'elle serve de médium pour produire la ville réelle, les liens entre ville et bande dessinée sont de puissants décrypteurs de nos manière de nous représenter l'espace urbain, par l'idéel ou par ses menaces, par l'urbaphobie ou par l'urbaphilie. Les bandes dessinées évoquées dans cette présentation :
  • Adèle Blanc-Sec (Jacques tardi)
  • Aya de Yopougon (Marguerite Abouet et Clément Oubrerie)
  • City Hunter (Tsukasa Hōjō)
  • Chroniques de Jérusalem (Guy Delisle)
  • Code Geass (studio Clamp)
  • Family Compo (Tsukasa Hōjō)
  • Fruits Basket (Natsuki Takaya)
  • La Fièvre d'Urbicande (François Schuiten et Benoît Peeters)
  • Le Choix d'Ivana (Tito)
  • Le Promeneur (JiroTaniguchi)
  • Monstres (Enki Bilal)
  • Pyongyang (Guy Dlisle)
  • série Astérix (René Goscinny et Albert Uderzo)
  • série Batman
  • série Les Cités obscures (François Schuiten et Benoît Peeters)
  • Tokyo Sanpo (Florent Chavouet)


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