Mardi 1er Octobre à 20h, aux Alizés : Millefeuille de Nouri Bouzid

La projection sera suivie d’un débat animé par le Maghreb des films en Rhône-Alpes.

Plus d’information sur le site du cinéma Les Alizés:  http://www.cinemalesalizes.com/

Millefeuille
De Nouri Bouzid
Avec Bahram Aloui, Lofti Ebdelli
France/Tunisie, 2012, 1h45
Date de sortie : 5 juin 2013

Synopsis : 
C’est l’histoire de tout un pays que raconte Nouri Bouzid au travers du destin de deux jeunes filles, Zaineb et Aïcha, symboles de la Révolution et de l’avenir de la Tunisie. 

Toutes deux se battent pour leur indépendance, pour gagner leur liberté.Toutes deux luttent contre les carcans religieux et culturels établis par une société archaïque. Une société qui, alors que le pays est en émoi, hésite encore entre modernité et traditionalisme.

Zaineb et Aïcha se battent pour se reconstruire, et ce en dépit des pressions sociales et masculines auxquelles elles doivent chaque jour faire face.

A propos du film

Millefeuille est né de la rencontre entre Nouri Bouzid et Joumène Limam lors d’un festival. Ils se sont tous deux étonnés de voir la généralisation du voile islamique ou "hijab" en Egypte . La révolution tunisienne les  a ensuite convaincu de situer l’histoire du film dans leur pays, profitant de ce contexte particulier pour faire passer leur message de laïcité.

Le tournage de Millefeuille s’est déroulé pendant une période très particulière de l’histoire de la Tunisie, entre les élections libres après la Révolution et la mise en place du nouveau gouvernement. "Cela nous a évité pas mal de soucis, même si nous avons connu quelques contrariétés", raconte Nouri Bouzid. En plus d’avoir subi des restrictions pour filmer certaines scènes, l’équipe du film a également été victime d’agressions, en raison des positions politiques anti-islamistes du réalisateur.

Millefeuille, dont le titre original Manmoutech signifie "Je ne mourrai pas" en arabe, connaît aujourd’hui un accueil favorable en Tunisie après avoir vu sa première projection annulée lors des Journées Cinématographiques de Carthage. En plus d’être une chanson interprétée par un accordéoniste dans le film, Manmoutech est également le nom d’un poème écrit par le réalisateur alors qu’il était emprisonné dans les années 70, en raison de son appartenance au mouvement de gauche "Perspectives" alors interdit par le président Bourguiba.

Nouri Bouzid 

Etudiant engagé et emprisonné de 1973 à 1979 pour ses opinions politiques, Nouri Bouzid a été révélé à Cannes en 1986 dès sa première réalisation, L‘homme de cendres. Scénariste récompensé (il obtient le Prix présidentiel du Cinéma en Tunisie pour son deuxième film, Les Sabots en or) et enseignant dans une école de cinéma qu’il a lui-même créée, il signe avec Millefeuille son dixième long métrage.

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