Graceland, Saison 1

Graceland, Saison 1, créé par Jeff Eastin.
Synopsis : Un groupe d'agents sous couverture de plusieurs agences gouvernementales des Etats-Unis, comme le DEA, le FBI ou l'ICE, vit ensemble dans une maison secrète au bord d'une place de Californie du sud du nom de "Graceland". Le jeune agent du FBI Mike Warren est assigné à la maison tout droit sortit de l'entrainement de Quantico et se voit chargé d'une mission à haut risque aux milieu des trafiquants de drogue et de la violence des cartels.
Graceland est une série que j'ai découvert par hasard alors que déjà cinq épisodes avaient été diffusés. Je ne savais à vrai dire pas trop de quoi cela parler, je n'avais pas vraiment eut d'écho dessus mais étant toujours plus ou moins attiré par les séries policières (et à la recherches de celles qui parviennent à proposer quelque chose de différent) j'ai voulu tenter le coup. J'ai vraiment été surpris par cette série. Ce n'est pas vraiment la plus originale mais Graceland possède de nombreuses qualités qui m'ont fait attendre avec impatience chaque nouvel épisode après avoir rattrapé mon retard d'une traite.
La première chose qui m'a beaucoup plu dans Graceland, c'est la qualité du visuel. Outre le fait d'être bien filmée, la série possède une vraie identité graphique qu'on reconnait au premier coup d’œil. Cela n'envahit pourtant pas l'image au point de rendre le truc ennuyant ou répétitif, mais les transitions entre les séquences ou même le générique m'ont complètement charmé en amenant un petit plus non négligeable.
  La seconde et majeure raison qui fait que j'ai aimé la série, c'est que j'ai absolument adoré la totalité des personnages. Quelques visages connus au niveau des acteurs comme Brandon Jay McLaren que j'avais vu dans The Killing ou l'envoutante Vanessa Ferlito qui m'avait charmé dans le Death Proof de Tarantino. La principale révélation est à mes yeux Aaron Tveit que j'avais apparemment vu dans quelques seconds rôles mais malheureusement rien de marquant. Ici, le personnage de Mike est celui qui m'a fait aimer la série dès le premier épisode car il semble tellement hors de son élément au départ qu'on est curieux de voir comment cela va se passer. On notera également la présence de Pedro Pascal que j'avais déjà vu dans The Good Wife et qui jouera dans les prochaines saison de Game of Thrones et Homeland, et est un très bon acteur ! Pour moi ce casting épatant est vraiment le point fort de la série car malgré l'intrigue peut être un peu simple, le tout est vraiment dynamique.
Donc oui, pour moi l'intrigue est le point faible de la série, ou en tout cas de la première saison - le cliffhanger ayant vraiment titillé ma curiosité. Attention, l'histoire en elle même n'est pas mauvaise et le déroulement relativement haletant, cependant la résolution de la saison m'a laissé un peu sur ma fin, n'ayant pas les répercussions bouleversantes que j'attendais. Cela permet de garder l'équilibre de la série pour une suite, bien évidement, mais tout de même. J'ai quand même aimé qu'on nous montre des personnages ni tout blanc ni tout noir, et que certains parviennent à être à la fois des gentils et des méchants au sein d'un même épisode. J'ai apprécié que l'histoire tourne autour des cartels de drogue en apportant une version différente de la chose. Le personnage de Bello est vraiment génial (Gbenga Akinnagbe étant un super acteur à mes yeux) et apporte quelque chose de différent aux classiques boss de mafias. Bello est à la fois cultivé, civilisé et en même temps un sauvage total, intransigeant. Les scènes entre lui et Mike sont souvent époustouflantes.
Le dernier élément que j'ai apprécié, c'est le cadre de l'histoire. On se retrouve en Californie du Sud, au bord de la plage, avec des surfeurs d'un côté et une culture un peu hispanique de l'autre. Mais ce que j'ai aimé c'est qu'au lieu d'utiliser tout un paquet de lieux différents pour explorer l'endroit comme peuvent le faire des séries comme Hawaii Five-0, ou même Castle, Graceland s'imprègne de l'environnement comme fond et évite de l'utiliser comme moyen de narration. L'histoire est propre à elle même tandis que le cadre apporte de la saveur au tout, cela fait qu'on a pas l'impression qu'une intrigue se base sur un lieu en particulier.
En résumé, Graceland est une des bonnes surprises de l'année dernière niveau séries et j'ai hâte de voir la suite qui promet d'avoir une dynamique assez différente après les évènements du final de saison. J'espère retrouver le même casting avec quelques ajouts de qualité et un changement de direction de l'intrigue qui s'éloignera de la drogue pour quelque chose de plus original.