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Rencontre avec veronique ovalde !!!

Par Geybuss

  http://img11.hostingpics.net/pics/207210SAM3883bis.jpg  En début de semaine, la librairie Lefailler recevait Véronique Ovaldé à l'Espce Ouest France à Rennes.

L'écrivaine est venue présenter son 9ème roman, "La grâce des Brigands", paru recemment aux  Editions de l'Olivier.

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J'y étais, j'ai pris des notes, dont voici quelques extraits !

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Le journaliste : Vous dites qu'écrivaine n'est pas un métier ?

VO : Oui, parce que j'ai une idée enfantine du métier : des collègues, des horaires, et ce qui permet de manger. Je ne veux pas voir l'écriture comme ça, pour moi, c'est un trésor sous la peau. De plus, je veux rester libre de ne pas publier tous les ans. Cependant, cela complique la vie.

Le journaliste : Pourquoi l'Amérique est elle aussi présente dans vos romans, du Sud au Nord ?

VO : La vastitude, la diversité de l'Amérique font que c'est un très bon endroit pour écrire un roman. L'Amérique du Sud,  c'était chez moi, mes amis, mon histoire familiale, mes lectures. L'Amérique du Nord, la Californie était un endroit pour moi, même s'il eut été plus simple d'y mettre des comédiens que des auteurs ! Los Angeles est une ville hispanophone avec laquelle je suis à l'aise. Je trouve fascinantes ces villes constuites sur des failles, où il est dangereux d'habiter. Les écrivains qui vivent à Los Angeles ont souvent fait d'autres tentatives "échecs" dans le cinéma.

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  Le journaliste : Nouveauté dans vos romans, vous utilisez Los Angeles et Santa Monica, des villes qui existent...

VO : Ca ne me semblait pas utile d'inventer une cité supplémentaire. Il était important que mon personnage parte dans une mégalopole. Dans les années 70, Los Angeles était un lieu d'insurrection. Je n'ai pas connu cette ville à cette époque, donc je pouvais faire ce que je voulais.
Quant on quitte une province pour monter à la capitale, c'est un vrai choc. Il faut se faire violence, se fondre, se faire accepter, même quand on est une banlieusarde et que l'on vous a toujours dit "ce n'est pas pour vous". Maria Cristina a une mère très bigote, qui a très peur du monde extérieur et qui va empêcher sa fille de partir. C'est très excitant pour Maria Cristina. Excitant et angoissant à la fois, à cause des règles qui sont liées aux relations avec les autres. Maria Christina veut tenter de devenir quelqu'un qui n'a pas peur de tout.

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 VO : Maria Cristina rencontre Raphaël, un auteur qui s'autoproclame génial, qui est très méchant, très drôle, très mysogyne. Il a de l'esprit et il est en guerre avec tout le monde car il se sent meilleur ! Envers Maria Cristina qui veut devenir écrivain, il lui dit qu'elle doit son succès à son physique afin de la rabaisser. Et puis j'ai trouvé aussi intéressant de voir s'effondrer un géant.

Raphaël se trompe sur le rôle de la littérature. Maria Cristina a écrit un livre partiellement autobiographique et Raphaël découvre au bout de 15 ans ce "partiellement". Cela veut dire qu'il a oublié le sens de la fiction, mais aussi, qu'il n'a pas découvert la vérité.

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VO : Maria Cristina a certaines de mes idées mais ses actes sont à l'opposé des miens. Elle écrit de l'autobiographie mais en même temps, parler de son histoire, c'est déja faire de la fiction. Elle ne peut plus confronter sa version des faits avec celle des autres. Et la version qu'elle racontera sera douloureuse pour ceux des siens qui la liront.

Il est aussi question de son père analphabète qui apprendra à lire et lira en douce. La lecture clandestine est le plus grand plaisir qui soit.

Maria Cristina a choisi de ne pas avoir d'enfant car pour elle, l'espèce est pullulente. Mais surtout, elle ne saurait pas comment s'en occuper, gérer sa vie professionnelle. Elle n'a pas essayé d'avoir un commerce avec les enfants, ce qui est moins accepté de la part d'une femme. Ca m'amusais donc de la mettre face à un enfant qu'on lui imposait.

Les femmes qui refusent la fréquentation des enfants m'intéressent beaucoup, pour leur rapport à la solitude et à l'isolement qui leur convient.

Maria Cristina aurait aimé être scandaleuse, mais elle ne va pas jusqu'au bout car c'est fatiguant d'être scandaleuse.

Chaque chapitre a un titre. Ce n'était pas prévu mais je m'amuse tellement avec les titres de chapitre, c'est de la poésie. Alors que le titre d'un roman est bien plus important, l'enjeu est majeur. Il faut pouvoir porter un titre. Quand je donne un manuscrit à un éditeur, c'est sans titre mais avec un nom de fichier.

Lorsque j'écris, je connais ma destination mais j'aime avancer à l'aveuglette. Je traite de ce qui correspond à mes préoccupations actuelles. Je trouvais étonnant que les femmes écrivains ne soient pas traitées de la même façon que les hommes.

La ponctuation ? Oui, j'en fais un usage particulier pour mieux segmenter un texte. Et il y a des signes que je déteste, comme le ! : et "...", donc je sucre ! Les :, ça vous stoppe, ce que ne fait pas une virgule. Les majuscule et les virgules, pour moi, rendent un texte plus fluide.

Je n'ai pas encore lu ce livre, mais si vous voulez un avis, voici celui de Clara

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 Et bien sûr, je reprends ma collection de photos "effets de main d'auteurs !"

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