Magazine Journal intime

Où il est question de vent d’ange !

Par Vivresansargent

30/09/13

Rien ne presse. Tout va bien. Les jours succèdent aux nuits et les nuits offrent des rêves. Je n’ai aucun rendez vous dans les temps a venir, si ce n’est avec moi même, avec la vie. En quittant Bruxelles, je me suis promis que j’allais me laisser guider par mes intuitions et que tous mes sens seraient à l’entière disposition de ces opportunités et propositions qui caractérisent ce que je me plaît à nommer, la vie vivante. Je sais seulement que je vais à Saint Jacques de Compostelle à pied. C’est une équation à une seule inconnue, quand arriverais-je ? Aucune importance.

Je suis à Reims, le pays du champagne aux bulles mondialement connues. En deux temps et trois petits mouvements, j’ai trouvé une place dans une équipe de vendangeur, au nord de la ville, du côté de Merfy, pour les connaisseurs. J’ai le plaisir de retrouver une vieille connaissance, Nathalie, qui elle est jeune. On commence demain à 7h30.

Ça sera ma deuxième expérience en tant que vendangeur. La première fois, c’était par chez moi, à Brissac-quincé. L’expérience ne fût (de chêne) pas terrible. Après quelques jours d’un travail pénible, je me suis rendu compte que le vigneron embauchait du monde dans le seul but d’obtenir des subventions. Les machines ne nous laissaient que quelques rangs pour nous occuper pour la journée et, pétaradantes, elles avalaient les grappes par dizaines, tout autour de nous, comme pour nous narguer. Quand j’ai commencé à poser des questions, j’ai mis le doigt sur le sujet tabou. Pourquoi sommes nous là ? Pourquoi les machines ne récoltent pas tout le raisin ? Pourquoi s’arrêtent-elles juste à côté de nous ? Pourquoi ai-je le sentiment de travailler pour rien ? Ce qui a fini de me révolter, c’est que mes collègues ne voulaient pas me voir faire d’esclandres car un job leur était ainsi assuré. Un travail dur et plutôt mal payé. J’ai donc mis ma fougue révolutionnaire et mon dégoût dans le fond de ma poche juste à côté des quelques sous gagnés. Ne voulant pas participer à cette mascarade, je suis parti.

On verra bien ce qu’il en est dans le coin.


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