Quatrième de couverture :
Tu vois, si tu ne travailles pas bien à l’école, tu finiras caissière comme la dame. " C’est dit. C’est pesé, emballé, étiqueté. Et pourtant… Elle s’appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d’expérience derrière une caisse de supermarché. Une caisse qui n’entend que les codes-barres. Un métier peu propice aux échanges, invisible, des gestes automatiques… Entre les bips qui ponctuent ses journées, Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n’avait eu l’idée de raconter son travail. Au fil des jours, ces menues anecdotes qui la font rire, l’agacent ou l’émeuvent sont ses tickets de caisse à elle. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l’avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l’ouverture du magasin ou avez été l’habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l’avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d’une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu’à sa caisse. Celle que vous oubliez de voir vous a bien vu et raconte.
On est ici beaucoup plus proche d’une étude sociologique que d’un simple témoignage. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a replongé dans certaines galères que j’ai pu partager en étant caissière… Métier que je ne dénigrerai pas mais qui n’était absolument pas épanouissant. Autant où j’ai apprécié travailler dans la vente de vêtements, autant où je n’ai eu aucune passion pour ce boulot que certaines font pourtant pendant des années…
Et l’auteur ici nous dépeint avec beaucoup d’humour ce métier. Sans aucun faux semblants.
La prochaine fois que vous faites vos courses, pensez glisser ce livre dans votre caddie, votre hôtesse de caisse vous fera peut-être un clin d’oeil !