3 octobre Octobre : révolution Peut-on faire une révolution, aujourd'hui, sans verser de sang ? D'abord, je donnerai un avis personnel qui n'engage que moi, il ne me déplairait pas, comme ça, émotionnellement parlant de voir couler le sang de ceux qui ont fait couler le nôtre des siècles durant et qui nous laissent, encore aujourd'hui, exsangues, sur le carreau. Mais ce serait trop facile, pour eux. Nuremberg. Un gigantesque procès où les banquiers devraient répondre de leurs exactions (je jouis). Où les politiciens de tous bords devraient justifier leurs mensonges. On pourrait, pour les y aider, les déchausser et caresser leur plante des pieds avec une plume d'oie. Les policiers qui ont toujours fait où on leur a dit de faire, peu importe d'où venait le vent, il n'y a qu'à voir leur comportement en 40 leur faire goûter leurs spécialités. Pour les arrivistes, comme en Chine, à courber l'échine dans les champs, à suer en usine. Y a que les militaires pour lesquels je ne vois qu'une solution : périr par où ils ont péché. Peut-on faire une révolution, aujourd'hui ?
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