Magazine Culture

Le Masque de Mario Gonzales - Atelier de jeu masqué

Publié le 05 octobre 2013 par Picotcamille @PicotCamille

Hier soir était érudit. Notre professeur de corps (oui, de corps) nous avait fortement inciter à aller voir l'atelier de jeu masqué de Mario Gonzalez au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique.

Dans mon apprentissage de la pratique théâtrale, je n'ai jamais fais de masque. J'ai touché très légèrement au clown. Mais pas de masque.

"C'est de l'être humain qu'i s'agit. D'abord, tous mes efforts s'acheminent vers l'épanouissement de l'élève comédien à travers un travail de recherche de la vérité qui passe par le dialogue, le respect de l'écoute, l'équilibre vita, la responsabilité et la solidarité. C'est un cours d'interprétation par le biais du masque, guidé par le passion d'un jeu libérateur, avec des règles extrêmement précises, qui ne font qu'augmenter le plaisir de la rigueur.

Le masque démasque ainsi que chez le clown, héritier direct de la commedia dell'arte."

Mario Gonzalez

Le spectacle commence. C'est une succession de scènes, il y a Copi, Pellier, Tchekhov, Strauss, Hugo, Barker, Shakespeare, Von Schiller et Levin. Il y a une belle écoute, partagé avec le public. Les comédiens jouent avec le public. Un couple d'amoureux qui se blottit l'un contre l'autre, un éternuement, un retardataire, tout. Ils jouent avec. Et j'ai trouvé ça assez fort. Car c'est justement une des choses que l'on travail actuellement en cours de théâtre, sur ces cadeaux pour le jeu. Tout est prétexte à jouer.

Mario Gonzalez

Image chipée au site des Compagnons Butineurs

Ensuite ne connaissant pas vraiment les objectifs du masque, je suis un peu désappointée. Comme si le masque grossissait le jeu. Comme si toute la finesse du jeu s'évaporait par le masque. Peut-être est-ce aussi une accumulation de choses qui me sont encore étrangères. D'abord ce masque qui accentue les traits comme dans un cartoon. Puis la voix. Aucun des acteurs n'a utilisé une voix naturelle, c'était plus dans l'idée doublage de Tex Avery. Puis le corps, a lui seul il fait un monologue, la façon dont il bouge, se contient, se crispe, se déhanche. Plus un texte, un personnage, une histoire. Pour moi, ça fait beaucoup d'information d'un coup. Heureusement que ce n'était qu'un atelier et qu'il n'y avait pas de décor. J'ai trouvé que ça faisait trop, trop lourd.

Peut-être aussi parce que ce que j'apprend en ce moment c'est d'être concrète, simple et moi-même. Le masque représente la contradiction même de mon travail actuel.  Et que je n'ai pas les clefs en main pour savoir ce qui est bien ou pas. Hormis cette admirable liberté, que chaque comédien prend. La liberté d'être grotesque, caricaturale. Et surtout la liberté par rapport au texte. Les rajouts de petite phrase, du "allo quoi" à la private joke sur le prof.

Voilà en fait, je sais ce qui me pose problème. Cet atelier, est-ce que c'est un travail fini, des scènes employables sur une scène ou est-ce un travail sur la liberté du comédien, un essai en cours sur l'apprivoisement du masque? Parce qu'au final, que signifie atelier?

Si parmi vous il y a des inconditionnels éclairés du jeu masqué, je veux bien accéder à quelques-unes de vos lumières.

Sinon je suis assez déçue par le dernier clip de Britney, Work Bitch. Dire que ça aurait pu être bien.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Picotcamille 366 partages Voir son profil
Voir son blog