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Rétrospective consacrée à Hal Ashby (cinéaste des années 70) au Festival Lumière

Publié le 06 octobre 2013 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil


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Le site du festival : http://www.festival-lumiere.org

Le Festival Lumière propose de rédécouvrir Hal Ashby, un cinéaste oubliè des années 70, dont le film le plus connu est Harold et Maude

La rétrospective proposée se compose de 9 films : 9 portraits de l’Amérique, drôles ou touchants, politiques et engagés…

A noter : La plupart des films de la rétrospective sont présentés en copies restaurées en 4K grâce à Colorworks/Sony Pictures.

Harold et Maud

Les films de la rétrospective : 

Le Propriétaire  (The Landlord, 1970, 1h50)
Le propriétaire blanc d’un immeuble à Harlem apprend à connaitre ses locataires, des Noirs. Cette comédie acide égratigne une bourgeoisie obtuse et s’attaque aux limites de la rencontre de deux communautés.
Institut Lumière je 22h |  Institut Lumière di 11h30

Harold et Maude  (Harold and Maude, 1971, 1h31)
Adolescent suicidaire, Harold rencontre Maude, une dame âgée qui lui redonne goût à la vie. Oubliez toutes vos idées sur l’amour et venez (re)découvrir l’un des couples les plus étonnants – et célèbres ! – du cinéma.
Bron ma 20h30 | Comœdia me 19h30 | Comœdia ve 19h30 | Pathé Bellecour di 14h30

La Dernière corvée  (The Last Detail, 1973, 1h44)
Deux officiers doivent escorter un kleptomane d’une prison à une autre. Road-movie urbain dans l’Amérique des années 70. Jack Nicholson au sommet de son talent.
Comœdia ma 18h45 | Pathé Bellecour me 16h45 | CNP sa 20h15 | Cinéma Opéra di 17h15

Shampoo  (1975, 1h49)
Séducteur invétéré, George Roundy (Warren Beatty) entame des liaisons avec toutes les clientes de son salon de coiffure. Cols pelles à tarte, paillettes à gogo, liberté sexuelle… seventies forever !
Comœdia me 11h | Pathé Cordeliers sa 17h15 | Neuville di 17h

En route pour la gloire  (Bound for Glory, 1976, 2h27)
Brillante biographie du populaire chanteur américain Woody Guthrie (David Carradine), dont les chansons contestataires, peu connues de ce côté de l’Atlantique, ont influencé Bob Dylan, Jack Kerouac ou encore Bruce Springsteen.
Pathé Bellecour ma 13h30 | Comœdia je 21h30 | Pathé Bellecour sa 19h

Le Retour  (Coming Home, 1978, 2h08)
Une femme dont le mari combat au Vietnam tombe amoureuse d’un soldat qui en revient blessé. Ashby, influencé par la culture underground, réalise l’un des premiers films sur le trauma de la guerre du Vietnam. Oscars pour Jon Voight et Jane Fonda.
Pathé Bellecour je 18h15 | Pathé Bellecour ve 10h45 | Institut Lumière di 17h  

Bienvenue Mister Chance  (Being There, 1979, 2h10)
Les péripéties d’un jardinier un peu simplet dans une comédie satirique sur le pouvoir et la communication. Très bon directeur d’acteurs, Ashby utilise à merveille le visage de Peter Sellers comme miroir d’une époque en plein bouleversement.
Pathé Cordeliers ma 10h45 | Comœdia sa 21h45 | Pathé Bellecour di 17h

Cœurs d’occasion  (Second-Hand Hearts, 1981, 1h38)
Une femme de caractère veut, avec l’aide de son nouveau mari, un brin soumis, récupérer ses enfants qui sont à la garde de son ex-époux. Une comédie injustement oubliée.
Institut Lumière ve 14h15

8 Millions de façons de mourir  (8 Million Ways to Die, 1986, 1h50)
Un officier des stups (Jeff Bridges) démissionne et sombre dans l’alcoolisme après avoir abattu un dealer. Une  prostituée (Rosanna Arquette) lui demande protection. Un polar années 80 signé Hal Ashby (et Oliver Stone au scénario).
Pathé Bellecour ve 21h15 | Institut Lumière Salle 2 sa 21h

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Hal Ashby

Né dans l’Utah, Hal Ashby est très tôt confronté aux aspects les plus sombres de l’être humain. Fils de parents divorcés, il découvre à l’âge de 12 ans le cadavre de son père qui met brusquement fin à ses jours dans la ferme familiale. Cet évènement le marquera à jamais. Adolescent rebelle, le jeune et torturé Hal quitte le lycée à 17 ans pour se rendre à Hollywood, où il commence à travailler comme assistant monteur puis monteur. C’est par le biais de cette profession qu’il rencontre le réalisateur Norman Jewison, qui devient son mentor. Travaillant sur le montage de plusieurs films du célèbre metteur en scène (Le Kid de Cincinnati en 1965 ; L’Affaire Thomas Crown en 1968), Ashby est auréolé en 1967 de l’Oscar du Meilleur montage pour Dans la chaleur de la nuit.

Trois ans plus tard, Jewison le pousse à réaliser Le Propriétaire, une comédie grinçante sur les rapports entre Noirs et Blancs . Il enchaine l’année suivante avec son film le plus connu, Harold et Maude. Cette comédie évoque la relation amoureuse entre un jeune bourgeois suicidaire et une femme septuagénaire.

Même si Harold et Maude n’est pas un succès commercial, Hal Ashby acquiert le statut de réalisateur de renom au début des années 70. Il poursuit sur sa lancée avec plusieurs films s’inscrivant clairement dans la veine du Nouvel Hollywood : La Dernière Corvée (1973), comédie dramatique récoltant trois nominations aux Oscars dont celle du Meilleur acteur pour Jack Nicholson ; Shampoo (1975), une autre comédie dramatique portée par Warren Beatty dans le rôle d’un coiffeur séducteur ; En route pour la gloire (1976), biographie consacrée au chanteur Woody Guthrie pendant la Grande Dépression ; Le Retour (1978), centré sur les ravages de la guerre du Vietnam avec Jon Voight ; Bienvenue Mister Chance (1979), satire sociale offrant à Peter Sellers l’un de ses derniers grands rôles.

Comme pour beaucoup d’artistes indissociables des 70’s, les années 1980 constituent une véritable descente aux enfers pour Ashby, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel : les films qu’il réalise deviennent nettement moins mémorables, et sa santé se détériore à une vitesse grand V. Rongé par l’alcool et la drogue, peu nombreux sont les producteurs ayant assez de courage pour lui confier un projet (il se fait d’ailleurs régulièrement renvoyer avant l’entrée en post-production de certains de ses films). Ses rares réalisations (Lookin’ to Get Out en 1982 ; The Slugger’s Wife en 1985, Huit millions de façons de mourir en 1986) sont constamment mal accueillies, tant par le public que la critique.

Le 27 décembre 1988, à l’âge de 59 ans, il décède d’un cancer.

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