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Le vent de la plaine

Publié le 07 octobre 2013 par Olivier Walmacq

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L'histoire : Audrey Hedburn est la soeur faible de grand-frère costaud (Burt Lancaster), et qui fait du rodéo !

Tout est tranquille dans leur petite vie de texan, avec leur mère âgée, jusqu'au jour où un indien fait surface, ou un dingue se met à arpenter les environs, et quand on découvre que Hedburn est... une indienne !

La critique d'hdef (la neuvième) : Voici venue le jour de la chronique de ce chef d'oeuvre de John Huston, nommé Le Vent de la Plaine, sorti en 1959, et qui constitue non seulement un de mes (nombreux) westerns favoris, mais aussi le meilleur film jamais fait sur le racisme latent des américains du XIXème siècle, voir tout bêtement le meilleur film de Huston !

Il méritait donc une chronique en grande pompe (enfin, ça se discute...) sur le blog ciné le plus nul (et fier de l'être !) du net.

Pour commencer, et pour présenter le film aux pauvres ignorants-que-je-plains-qui-ne-l'ont-pas-vu (tu es visé borat !), il nécessaire de dire que Le Vent de la Plaine est un western qui se démarque très nettement des autres films du genre d'hollywood de l'époque, qui réalise pourtant quelques uns de ses plus grands crus (Le Gaucher, 3h10 Pour Yuma, Alamo, La Colline des Potences) ! Et pourtant, il ne fait aucun doute que Le Vent de la Plaine les dépasse tous !


Explications.

Tout d'abord, la force du Vent de la Plaine est de montrer les indiens dans le regard des autres, ce regard haineux qui est celui des anciens amis, finalement très lâches sous leurs grands airs, d'Audrey Hedburn, dans un rôle moins cruche qu'on pourrait le supposer, même si elle est complètement sous l'emprise de son grand-frère (Burt Lancaster incarne à nouveau un grand sommet de virilité, comme dans Vera Cruz, autre western qu'il avait tourné cinq ans plus tôt).

Le Vent de la Plaine débute fort, avec une séquence de "battue" en pleine tempête de sable, dont la mise en scène et la photo n'ont rien à envier au films expérimentaux les plus ambitieux ! On y voie Lancaster poursuivre un inconnu ensanglanté, symbole d'un passé plus qu'agité qui ressurgit ! Film très lourd d'images fortes et éloquentes, l'opus de Houston est un western qui témoigne d'une finesse inattendue mais fort bienvennue, où l'on découvre également à quel point le cinéaste est maître du décor, avec ces grands espaces désertiques chevochés à bride abattues de manière élégante, exaltante, pleine de panache !

Le film réussit à sublimer ces grands espaces, et avec un sentiment de violence entre les brutes qui le peuplent, une violence toujours prête à se déchaîner en un odieux racisme.


Si la première partie, dans cette retenue insupportable peut sembler longue, sa fausse légèreté, emprunte de petits incidents inquiétants, se rompt, comme si on basulait dans un fantastique style "conte de fée", lors d'une nuit où une femme vieille et ridée, telle une sorcière pointe (je ne vous dit pas pourquoi) Hedburn du doigt, et la traite d'indienne, veut lui arracher ses vêtements, veut l'humilier !!

Ce passage là est d'une brutalité psychologique folle, annonçant le massacre qui va venir, où la famille d'Hedburn, et quelques braves (voir photo) vont affronter les indiens voulant récupérer Hedburn !

En huis-clos dans la maison de la famille, ce passage (qui évoque un peu le final de The Birds d'Hitch) se refuse à tout spectaculaire, et renforce le sentiment d'oppression !

On a donc affaire à un chef d'oeuvre absolu du western, follement déchaîné dans sa violence comme dans la force de son propos, sublimé par une photo en technicolor over the top !

Un de mes films de chevet, indispensable !

Note :19/20


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