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Swan Lake au Casino de Paris, un ballet qui décoiffe

Publié le 08 octobre 2013 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Affiche Spectacle Swan Lake de Fredrik Rydman Casino de Par

Il y avait de nombreuses raisons de se réjouir à l'annonce de la présentation en France de la version du lac des cygnes présentée par Fredrik Rydman au Casino de Paris : le ballet est interprété par une troupe de danse urbaine, la bande son est basée sur l'originale mais elle est composée de mix inédits (qui décoiffent!) et l'histoire a été transposée à notre époque, subissant au passage quelques modifications : les cygnes sont devenus des prostituées vêtues de fourrure blanche et le sorcier est un dealer qui, par ailleurs, s'avère être aussi le mac de ces jolis oiseaux qu'il expose en vitrine.

Sur scène, on n'est pas déçu. Dès la scène d'ouverture qui, par un jeu de savantes projections, nous permet de profiter d'un effet digne de Minority report, on en prend plein les yeux.

Les tableaux se succèdent et permettent une immersion dans un monde où le clinquant et la lumière sont rois : du quartier rouge où les cygnes baignent dans la lumière des néons, au défilé branché qui se tient sur un catwalk éclairé par une lumière stroboscopique en passant par la soirée hype où la drogue est à volonté, c'est intense et vif sans être pour autant dénué d'émotion.

Pyrotechnie, projections, pluie de plumes,... Les effets se succèdent dans ce show à couper le souffle.

Swan Lake est un conte moderne qui pourrait être le fruit de la rencontre de Baz Luhrmann et de Tchaikovski.

Il n'en est rien. Ce ballet signé Fredrik Rydman est une création unique en son genre qui débarque à Paris, auréolée d'un joli succès critique.

On comprend pourquoi en y assistant : L'audace dont a fait preuve le chorégraphe est servie par des danseurs épatants et une mise en scène qui foisonne d'idées sans pour autant perdre de vue la trame initiale. Le prince amoureux  est ici un jeune yuppie accro à la C qui tombe sous le charme non pas d'une jeune femme transformée en cygne par un sorcier mais d'une prostituée qui est sous la coupe d'un dealer-proxénète.

L'ambiance musicale n'est pas en reste : Côté son, l'injection de hip-hop et d'electro dans la partition originale fonctionne étonnament bien.

A la fin du spectacle on est un peu sonné mais globalement ravi par cette relecture qui a gagné son pari : Celui de proposer une version dépoussiérée d'une histoire que chacun connait déjà sans pour autant lui manquer de respect.

On pourra regretter la tableau de la fête entre amis qui semble s'éterniser et détonne un peu avec le reste du spectacle mais sans ça le rythme était parfait.

A ne pas manquer, Swan Lake est au Casino de Paris jusqu'au 27 octobre. Réservations par ici.


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