L’adolescence est une période bizarre qui a toujours fasciné le monde du cinéma. On se souvient par exemple de La vie ne me fait pas peur, de Noémie Lvovsky, comédie à fleur de peau qui relatait le passage à la maturité de quatre ados inséparables. Pour son premier film, la Belge Delphine Lehericey se lance avec le même genre d’envie : rendre compte de cette transition un peu trouble à travers la quête de « la première fois ».
Diane, ado faussement rebelle, vit avec son père (Vincent Perez) et son petit frère. Trainant sa virginité comme un boulet, elle est tiraillée entre l’envie de sauter le pas et l’obligation de faire comme les autres. Jusqu’au jour où Julia vient habiter en face de chez elle. Sous ses dehors de Sainte-Nitouche, la jeune fille est une vraie provocatrice doublée d’une allumeuse sans complexes. Diane, fascinée par cette antithèse d’elle-même, se retrouve entraînée dans une spirale de débauches : cuites à la Vodka, clopes, drague et premières expériences sensuelles loin des conventions !
Le thème de l’adolescence, même s’il a déjà été exploité maintes fois, reste un sujet de cinéma valable pour sa richesse et sa complexité. Par contre, on ne comprend pas très bien où Delphine Lehericey veut en venir. Car l’adolescence qu’elle nous donne à voir dans Puppylove n’a rien du passage vers l’âge adulte expérimenté par le plus grand nombre ! Le personnage de Julia, manipulateur et pervers, est loin de l’ado qui se contente de braver les interdits imposés par Papa et Maman. L’histoire finit par prendre un virage déroutant et, décidément, on ne saisit pas le but de son propos… Dommage, car les deux jeunes comédiennes sont largement à la hauteur et Vincent Perez assure dans son rôle de père-poule décontracté.
À quatorze ans, Diane est une adolescente énigmatique et solitaire. Elle s’occupe de l’éducation de son petit frère, Marc, et entretient avec son père, Christian, une relation fusionnelle. L’apparition dans le quartier de Julia, jeune anglaise charismatique et affranchie, vient bouleverser le quotidien de Diane.
Diane qui veut à tout prix s’arracher de l’enfance traverse le temps d’un semestre les expériences les plus bouleversantes de sa vie. Plus elle est proche de Julia, plus elle ignore la morale et n’envisage ni conséquence, ni limite à ses désirs.
FIFF 2013 : Prix BeTV du Long Métrage belge – Compétition Première œuvre de Fiction
Sortie : Inconnue
Durée : 2h
Année de production : 2013
Genre : Drame
Origine : Belgique
Réalisateur : Delphine Lehericey
Acteurs : Solène Rigot, Audrey Bastien, Vincent Perez