Genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
Durée: 1h30
Année: 1997
l'histoire: Edward, un jeune homme réservé, est engagé comme monteur chez un producteur de films d'horreur. Il doit enlever les scènes les plus sanglantes et les plus gores des films. Mais petit à petit les images qu'il voit s'impriment dans son esprit et Edward va bientôt devenir plus démoniaque et sanguinaire que les images qu'il censure.
La critique d'Alice In Oliver:
Evidemment, avec un titre pareil, à savoir Evil Ed, sorti en 1997, le réalisateur, Anders Jacobsson, fait référence à la saga Evil Dead, initiée par Sam Raimi. Reste à savoir si cette bisserie horrifique tient les promesses annoncées. Evil Ed est aussi un film suédois, un pays qui nous a réservé parfois d'excellentes surprises. Certes, comme je l'ai déjà précisé, Evil Ed s'inspire largement de la trilogie réalisée par Sam Raimi, mais pas seulement.
Cette production gore contient de nombreuses références et effectue de nombreux clins d'oeil à tout un pan du cinéma bis.
Clairement, Anders Jacobsson a grandi et évolué en se nourrissant de slashers et de films gores et craspecs. Avec Evil Ed, le cinéaste a bien l'intention de rendre hommage à l'univers de la série B. En l'état, le résultat final est plutôt mitigé.
Soyons honnête: Evil Ed n'est qu'un petit nanar, certes assez fendard à regarder, à condition de fermer les yeux sur le scénario, qui a bien du mal à exploiter son sujet et son personnage principal. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes de l'histoire.
Attention, SPOILERS ! Edward, jeune homme sage et réservé, est engagé comme monteur chez un producteur de films d'horreur. Son travail consiste à expurger les scènes les plus sanglantes et provocatrices des films gores.
Mais peu à peu, les images d'horreur qu'il visionne commencent à imprégner son cerveau. Edward, en proie à d'horribles hallucinations, va devenir encore plus maléfique que les personnages et les films qu'il visionne.
Le scénario d'Evil Ed nous transporte donc dans le cerveau d'un malade mental. Sur ce dernier point, la schizophrénie latente de son héros principal, donc Edward, n'est pas sans rappeler le film Eraserhead, de David Lynch. Hélas, la comparaison s'arrête bien là.
Certes, Anders Jacobsson ne manque pas d'idées et délivre quelques séquences gores particulièrement gratinées, à base de sauce tomate et de divers membres sectionnés dans tous les sens. Pourtant, malgré ses bonnes intentions, Evil Ed peine réellement à convaincre.
A force de citer systématiquement ses références (par exemple, on voit plusieurs fois le poster du film Evil Dead), le long-métrage finit par se noyer dans une sorte de "bouilllie" scénaristique, parfois totalement incompréhensible. De ce fait, impossible de s'attacher au héros principal ou tout du moins, de se passionner pour ses aventures sanglantes.
Enfin, les maquillages ne sont pas toujours convaincants, loin de là. Au final, cela fait tout de même beaucoup de défauts pour cette petite bisserie, certes sympathique (je sais, je me répète), mais finalement bien inoffensive.
Note: 06/20
Note nanardeuse: 14/20