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Le poisson lion, un régal ! Mariane Aimar | Mercredi 28 Août 2013

Publié le 11 octobre 2013 par Halleyjc
Environnement guadeloupe et développement durable :terre d'avenir,  toute l'information sur la protection de l'environnement en Guadeloupe Connu sous le nom de rascasse volante, le poisson lion est une espèce invasive qui fait parler d’elle depuis trois ans en Guadeloupe. Dans les îles situées au Nord où il a commencé son invasion dès 2008, il est devenu un produit haut de gamme cuisiné par les plus grands chefs des restaurants touristiques. Une voie à suivre pour la Guadeloupe.   Le poisson lion, un régal !  

Les quelques poissons lion relâchés en mer par des aquariophiles peu avisés en 1992 ont fait bien du voyage depuis et surtout se sont reproduits à une vitesse folle. La cause ? L’absence de prédateurs pour cette espèce classée invasive dans la Caraïbe. Fort gourmandes, les rascasses peuvent dévorer 80% des poissons de récifs  autour d’elles et pondre jusqu’à  30 000 œufs tous les quatre jours. Elles participent ainsi au déclin de nombreuses espèces et n’ont plus à ce jour qu’un seul prédateur : l’homme.  

Les expériences des autres îles Les représentants des autres îles de la Caraïbe et Jean-Claude Yoyotte, président du Comité des Pêches de Guadeloupe Les représentants des autres îles de la Caraïbe et Jean-Claude Yoyotte, président du Comité des Pêches de Guadeloupe

Les îles au Nord de la Guadeloupe ont été confrontées à l’invasion du poisson lion avant notre archipel et possèdent donc une longueur d’avance dans la lutte contre sa prolifération. Capture, tournois de pêche, commercialisation, autant d’idées qui fonctionnent. En Jamaïque, les pêcheurs ont ainsi été formés pour capturer ces poissons sans risque  (ils possèdent des épines dorsales et anales venimeuses). A Saint-Domingue, les restaurants haut de gamme ont adopté le poisson lion et il est devenu un met incontournable. Tant et si bien que les pêcheurs n’arrivent plus à fournir les restaurateurs ! À Bonaire, c’est désormais un produit de luxe, vendu plus cher que les autres poissons … et il  n’y en a pas assez pour répondre à la demande !  

À découvrir dans les restaurants de Guadeloupe
Le poisson lion, un régal !
 

Le poisson lion se consomme à toutes les sauces et sa chair est comparable à celle du mérou. Durant le Festival de Gwo Ka de Sainte-Anne, le Comité des Pêches a organisé une dégustation et elle a remporté un vif succès. Désormais, plusieurs restaurants de Guadeloupe proposent du poisson lion dans leur carte, tant en entrée (accras par exemple) qu’en plat principal. Et d’ici quelques années,  ne doutons pas que nous aurons tous pour habitude de manger de cette rascasse volante aussi belle que bonne !  
À l’initiative du Comité des Pêches, du Car Spaw, de la DéAL et de la Région Guadeloupe, une rencontre régionale a eu lieu en juillet sur le poisson lion. L’occasion d’un partage d’expérience entre les différentes îles et d’une évaluation du risque en matière de ciguatera.    - Les études ont écarté tout risque pour les poissons pêchés en Guadeloupe ce qui ouvre la voie de la commercialisation.   - A Saint Barth et Saint Martin, certains cas de ciguatera ont été relevés, d’autres études sont en cours.   - Différents tests de dépistages sont étudiés ainsi que la création d’un laboratoire régional d’analyses.   - La recherche à l‘échelle régionale sur le poisson lion et la ciguatera devrait être développée dans les prochaines années.  

* DéAL : Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement.  

Un poisson venimeux, pas vénéneux Si les épines du poisson lion sont venimeuses (elles contiennent un venin qui entraîne un risque de piqûre quand on les touche), elles ne sont pas vénéneuses (elles ne contiennent pas de poison toxique à l’ingestion). De plus le venin est situé uniquement dans les épines et pas dans la chair ce qui en permet sa consommation.  

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