CHRONIQUE-CD - Comme chaque année on a fait notre nettoyage de printemps (et d'automne), comme chaque années nous avons donc vider tous nos tiroirs et comme d’habitude on a retrouvé quelques poussiéreux objets ressemblant étrangement à des CD. Bon c’est vrai on a un peu repoussé l’échéance mais bon c’est pas vraiment de notre faute, l’hiver a été long, on a eu un printemps tout pourri, ensuite c'était les festivals, on est des gros fainéants, et blablabla et blablabla.... Mais n'empêche que finalement on s'y es attelé et même si ça parait un peu tard on se permet tout de même de donner un tout petit avis. Et si pour certains on regrette amèrement ce retard, pour d'autres par contre, on les auraient bien laissé prendre la poussière. Mini chroniques des cinq disques qui s’étaient planqués et qui pour être honnête nous ont laissé des sensations allant de "Bof Bof" à "Purée quel con" ! Et pour ceux que ça intéresse promis on ne nous y reprendra pas…enfin normalement…
Jaill – TRAPS: ça fait déjà un an que le troisième album de ce trio de Milwaukee est sorti, d'entrée on n'avait été guère séduit par ce rock au fort accent seventies et aux textes sombres. On l'avait déjà senti périmé, mais ne voulant pas le juger trop vite on s'était dit qu'en le laissant reposer un peu il se bonifierai comme du bon vin ! Que nenni, on a beau eu le réécouter régulièrement et c'est toujours la même sensation d'aigreur et de goût dépassé qui nous est revenu. Du coup on préfère piocher dans la discothèque à papa plutôt que de s'imposer celui-ci.
Label: Sub Pop / Irascible
The Wallflowers – GLAD ALL OVER: De retour après 7 années d'absence et deux albums solo de Jakob Dylan (pour ceux qui s'en doute mais qui demandent confirmation : oui, oui c'est bien le fils de qui vous penser) le groupe nous propose son 6ème album. Si tout le monde se souvient de BREACH, sorti en 2000, et de ses nombreux tubes, il est peu probable que beaucoup de monde se souvienne de GLAD ALL OVER dans 13 ans. Car si le résultat est ma foi bon, il s'avère qu'il est absolument sans aucune surprise. Les californiens ont fait ce qu'il savent faire, comme s'ils avaient besoin de se rassurer et de reprendre leur marque. Un album propre sans bavure une pop rock taillée sur mesure pour la bande FM. Et ça c’est quasi sûr, ça aura le don d'irriter ceux qui connaissent un peu le groupe ; à chaque morceaux l'agacement d'avoir un titre identique déjà produit sur un autre album aura largement le dessus sur les qualités mélodiques proposées par le combo. Et même pour les titres les plus aboutis qui méritent une attention particulière comme "Have Mercy On Him Now" ou "The Devil's Waltz" on n’aura de cesse de penser que c’est du déjà-vu. Bref, pour les Wallflowers le changement c'est pas maintenant.
Label: Sony Music
Other Lives – MIND THE GAP EP: Une fois le succès fulgurant qu'avait provoqué la sortie de TAMER ANIMALS digéré et avant de terminer une tournée Other Lives a sorti un EP de remixes/face B qui nous permet de situer le potentiel multi stylé de leur somptueuse folk. S’ils ne sont pas les premiers à publier des remixes de leur titres folk, il est de constat que les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des espérances. Et bien souvent le talent du bidouilleur ne suffit pas à faire des merveilles si le potentiel originel des titres n’est pas suffisant. Mais dans le cas de la bande de Jesse Tabish, on ne peut que constater que leur musique sied à merveille à ce genre d'exercice. 4 titres d’excellentes factures avec une mention spéciale pour la première partie de « Dust Bowl » qui aurait ma fois mérité d’avoir sa place sur l'album. Un résultat qui peut potentiellement rameuter les afficionados des machines vers de vrais instruments et substantiellement pousser vers l’électro le plus irréductible des folkeux.
Label: PIAS / Musikvertrieb
Labrador City – REVERIE: Des bernois qui prenne comme nom de groupe le nom d'une ville canadienne, ça peut paraître surprenant, mais une fois qu’on a fait le tour des noms de communes du canton de Berne on ne peut pas vraiment leur en vouloir d’avoir préféré Labrador City. Ça sonne un petit peu mieux que Frutigen, Corgémont ou Muntschemier. Et s’il doit bien avoir une autre raison bien plus éloquente à ce choix, on ne va pas se perdre en débat sur l'origine de leur nom, on préférera s'arrêter sur leur musique et souligner la fascinante facilité que leur pop aérienne, psychédélique et un brin retro a d’envouter l'auditeur dès la première écoute. Une rythmique efficace, une orchestration sobre, une voix électrisante qui porte l'album presque à elle seule. Ne nous perdons pas dans d'inutiles descriptions, il s'agit-là d'un bel album que nous ne pouvons que recommander. une belle découverte. Pour autant qu'il s'agisse encore tant ils ont multiplié les dates depuis l'automne dernier et la sortie de cet opus. Faites-donc comme nous comblez votre retard et foncez chez votre disquaire préféré pour réparer cet impardonnable oubli.
Lbel: Oh Sister Records / Namskeio
Angus Stone – BROKEN BRIGHTS: On ne présente plus Angus & Julia Stone, en 2 albums et 6 EP, les frère et sœur n’ont eu aucune peine à exporter leur musique au-delà de leur Australie natale. Alors lorsque la partie masculine fait sa petite escapade solo, cela suscite forcément beaucoup d’intérêt. On ne va pas se voiler la face plus longtemps ni tenter de trouver une excuse, on dira simplement que là on a merdé en beauté! Et on ne dit pas ça parce que BROKEN BRIGHTS a été mainte fois acclamé par la critique. Il suffit d’une écoute pour être subjugué par cet album magnifique d’homogénéité. En passant allégrement de titres légers (« Apprentice of The Rocket Man », « The Wolf & The Butler »), ou pop (« Be What You Be », « Clouds Above ») à des titres plus électriques (« It Was Blue », « Bird on the Buffalo ») tout en gardant un esprits très folk (« River Love », « Monsters »), Angus Stone réussi là où nombreux sont ceux à s’être brisé les dents. Un album qui sans notre manquement rédactionnel aurait largement mérité d'avoir sa propre chronique, car cet album est tout simplement un petit bijou folk. mélodicité, diversité instrumentale, qualité des textes, tous les titres sont des single potentiels. Sans conteste un inacceptable oubli de 2012. Honte à nous !
Label: Discograph