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Blue Jasmine de Woody Allen

Publié le 14 octobre 2013 par Alittlepieceof @Alittle_piece

Blue Jasmine de Woody Allen

Alors qu’elle voit sa vie voler en éclat et son mariage avec Hal, un homme d’affaire fortuné, battre sérieusement de l’aile, Jasmine quitte son New York raffiné et mondain pour San Francisco et s’installe dans le modeste appartement de sa soeur Ginger afin de remettre de l’ordre dans sa vie.

Cate Blanchett porte ce film sur ses seules épaules avec brio. Son interprétation est absolument incroyable de justesse, je l’ai trouvé bluffante ! Les autres acteurs de la distribution ne sont pas en reste mais vraiment s’il y a une prestation d’actrice à saluer en ce moment c’est bien celle de Cate Blanchett.
Le dernier film de Woody Allen a beau être une tragédie, il n’est pas sans humour, loin de là. Un humour parfois grinçant, distillé par petites touches qui provoque un rire parfois proche de la moquerie c’est vrai. Parce que si à la fin du film, Jasmine provoque de la compassion, au départ elle est plutôt très agaçante. Cette pauuuuvre bourgeoise qui se retrouve sans un sous mais qui voyage tout de même en première classe, qui trimballe ses Vuittons comme des petits chiens et qui regarde tout et tout le monde de haut a de quoi énerver.
On la croit juste pathétiquement hautaine et aigrie mais l’on se rend compte petit à petit qu’elle est surtout perdue et qu’elle sombre dans la folie. Une folie provoquée par le basculement de sa vie toute entière. Sa vie qui lui semblait si bien tracée; un mari riche, de nombreuses villas, un enfant (adopté), des amies, des déjeuners mondains…et qui lui échappe, lui explose en plein visage.
Cate Blanchett est dans ce rôle à la fois élégante et vulnérable. Belle sans être artificielle. Elle pourrait être une femme comme toutes les autres qui devant une situation qu’elle ne contrôle plus perd la raison. Elle en devient touchante, humaine. Elle reste terriblement dure, méchante même avec sa soeur mais c’est plus un moyen de défense qu’autre chose je pense. Jasmine ne parvient pas à aller au delà de la remise en question, elle sombre, sombre sans pouvoir arrêter sa chute. C’est un beau portrait de femme que livre le film.
Le film pose un constat aussi simple qu’indispensable : non, l’argent ne fait pas le bonheur. Il est parfois de le rappeler, surtout par les temps qui courent…


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