Eid sans famille

Pour un grand nombre de convertis, Eid entraine un mélange d’émotions assez complexe. Grâce à Dieu, nous avons les ami(e)s, les frères et les sœurs en Islam qui sont là pour nous offrir leur présence et ouvrir leurs maisons aux plus solitaires. Plusieurs d’entre nous ont aussi à présent une petite famille musulmane. On ressent le bonheur, l’euphorie collective qui s’empare de ce jour.  On va prier à la mosquée et on sourit à tout le monde, on se sent partie d’un grand ensemble et on est heureux!

Mais comment dire, ce n’est pas pareil. Disons le franchement : ce n’est pas comme Noël. Pas de grande tablée avec les parents, les oncles, les tantes, les cousins et cousines… On fait çà en cercle plus restreint, avec « ceux qui comprennent » (ce qui dans certains cas se résume à bien peu de gens!). La famille, qui est pourtant au centre de cette fête, est parfois totalement absente, et ça fait mal.

Eid, c’est aussi le dur rappel que nos parents, notre petite sœur chérie, notre grand frère et beaucoup d’autres que nous aimons profondément ne sont pas musulmans et ne le seront peut-être jamais.

A tous ceux qui fêtent aujourd’hui Eid el Adha avec ce petit poids sur le cœur, je vous souhaite une belle journée et je prie pour que Dieu guide les êtres qui vous sont chers vers le chemin de l’Islam.

Amen