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WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole

Publié le 16 octobre 2013 par Amandine97430

(Source de l’image:http://www.cinemovies.fr)

Avec: Sally Hawkins(Be Happy,Never Let me go),Bob Hoskins(Stay,Blanche Neige et le chasseur),Rosamund Pike(La colère des Titans,Clones).

Résumé Allociné:Au printemps 68 en Angleterre, une ouvrière découvre que, dans son usine, les hommes sont mieux payés que les femmes. En se battant pour elle et ses copines, elle va tout simplement changer le monde…

Mon avis: Le film est tirée d’une histoire vraie,celle de 183 ouvrières anglaises pour Ford qui décident de faire gréve pour obtenir le même salaire que leurs homologues masculins.We Want Sex Equality retrace ce combat nous livrant ainsi un film profondément féministe mais dans le bon sens du terme.Ici,les femmes se battent pour une cause juste et non pas pour que notre chère grammaire française change de sorte que le masculin ne remporte plus sur le féminin(si si je vous assure y a des femmes qui se battent pour çà).

WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole

Dans la banlieue de Dagenham,la plupart des gens se connaissent et se fréquentent.Maris et femmes travaillent pour la plupart à l’usine Ford,habitent dans le quartier et sortent le week end.C’est un peu comme une grande famille,le matin tout le monde se rend au boulot à bicyclette,les femmes se séparent de leurs maris et vont dans leurs ateliers dans une ambiance plutôt bonne enfant et extrêmement féminine.Cette routine plutôt agréable aurait pu continuer encore des lustres mais voilà que Rita une des ouvrières découvre que les hommes sont mieux payés que les femmes.Les ouvrières décident alors d’être en grève marquant ainsi un grand tournant dans l’histoire de L’Angleterre puisque c’est la première fois que des femmes se mettent en gréve.Mais de plus en plus,la gréve va prendre des proportions plus gigantesques puisqu’au delà de la femme ouvrière c’est l’image même de la femme qui s’en retrouvera changée,valorisée.Il faut rappeler en effet le contexte de l’époque,en 1968 la société anglaise était encore profondément machiste.

On verra ce fait à travers les yeux de trois femmes anglaises,de position sociale différente .Tout d’abord avec l’héroïne du film Rita O Grady(Sally Hawkins),ses revendications vont avoir un impact sur sa vie de famille.En effet,si au départ elle revendiquait une égalité homme/femme au niveau professionnel,son ton par la suite se voudra plus féministe remettant en cause ainsi la place de la femme dans le foyer.Assumant toutes les tâches à la maison en rentrant du boulot,elle voudrait que son mari mette la main à la pâte et la soutienne ainsi que ses enfants.Son personnage va d’ailleurs subir une profonde évolution passant de la femme timide réticente à une femme sûre d’elle militante et qui devient pour le même coup,le porte parole de plus de 180 ouvrières.Cette évolution lui permettra de reconsidérer sa vie de femme,d’épouse et de mère.Elle n’hésitera pas par exemple à dire à son mari que le fait qu’il l’aide à la maison à présent n’est pas un miracle et qu’il n’y a « pas de quoi crier sur les toits » mais que c’est juste tout à fait normal.Vient ensuite la femme du directeur de Ford Angleterre,Lisa Hopskins(Rosamund Pike).Dans un premier temps,on pourrait penser qu’elle se lie d’amitié avec Rita pour espionner cette dernière pour le compte de son mari mais derrière la dernière robe à la mode,la maison tout équipée,se cache une femme profondément malheureuse.Elle est relayée au rôle de femme de foyer,de potiche lorsque son mari reçoit des clients.Elle doit toujours se ranger de l’avis de son mari et ne jamais donner son avis sur des choses dites trop intellectuelles pour une femme.Elle a renoncé à tout activité professionnelle pour se consacrer à son mari et à ses enfants,et on sent bien qu’elle le vit plus comme un sacrifice que par plaisir.Ensuite,nous avons Barbara Castle(Miranda Richardson) ministre de l’Emploi.Cette dernière a beaucoup de mal à se faire entendre et à être prise au sérieux par ses confrères masculins,on le voit aisément avec ses subalternes.On a souvent l’impression qu’on attend juste d’elle d’être belle,souriante de parler chiffons à l’occasion si elle le désire,de ne pas se plaindre et dese taire surtout.Barbara Castle a vraiment existé et est à l’origine comme dans le film de la loi »l’Equal Pay Act en 1970 qui instaura à compétence égale,l’égalité de rémunération hommes-femmes au Royaume Uni »(Source Wikipedia).

WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole

On a également le point de vue des hommes,si le mari de Rita finit par comprendre l’engagement de sa femme il n’en ait pas de même pour les employés de Ford comme le représentant du syndicat de l’entreprise.Il n’a aucun respect pour les femmes,ne leur adresse même pas la parole,ne leur permet pas de s’exprimer lors de la conciliation entre les deux parties.Le réalisateur est quelque peu ironique sur ce personnage car ce dernier est davantage préoccupé par les avantages(les voyages,primes)liés à sa position de syndicaliste qu’à défendre les intérêts les droits des employés.Mais,on dit souvent qu’il y a toujours l’exception qui confirme la règle et l’exception dans ce film c’est Albert(Bob Hoskins)qui travaille aussi à l’usine.Il fait un peu figure d’exception dans ce monde de macho,il pousse l’héroïne à se dépasser et à continuer le combat.Albert est une sorte de visionnaire pour son époque mais ce respect des femmes lui vient de sa mère qui l’a éduqué dans ce sens.

WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole

(Source de l’image:http://static.lexpress.fr)

We want sex equality est un de ces films touchants,rafraichissants,nécessaires… à l’image de son héroïne Rita O’Grady qui a des faux airs de Melinda Gordon.Une femme bien plus proche de nous,courageuse,battante,sensible,charmante,vrai……un peu comme nous quoi.Je pense que ce film devrait être diffusé partout lors de la journée de la femme pour ne pas oublier pourquoi on s’est battu pourquoi on se bat encore aujourd’hui et surtout pour ne pas oublier qu’il ne tient qu’à nous de valoriser la femme.N’oublions pas que cela doit aussi commencer le plus tôt possible et perdurer par la biais de l’éducation que l’on donne à son enfant.

Ma note:17,5 sur 20


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