Magazine Culture

Prenez un chewing-gum Emile !

Publié le 17 octobre 2013 par Bastienb

proxyAllez, on va parler d’ail, des ails, des aulx quoi.

Beaucoup de pays se chipotent la découverte de l’ail, mais cette liliacée serait issue des plaines situées à l’est de la mer Caspienne où on trouve moult pays se terminant de nos jours par « an » : Le Kazakhstan,  le Turkménistan ou encore l’Ouzbékistan (de combien ?). Par la suite, les multiples conquêtes, les marchands et les nomades feront qu’il arrivera en Asie et en Europe. Et sa culture se développera facilement car l’ail s’épanouit aussi bien dans les climats chauds que tempérés.

En Chine, dès 3000 ans avant JC, la population l’utilise pour relever les plats. On le sait l’ail est aujourd’hui très utilisé dans la cuisine de ce pays. Au Moyen Orient, les sumériens ont laissé quelques traces écrites (les premières) faisant référence à l’ail, sur le bord de l’Euphrate au sein de l’actuel Iraq.

Dans l’Egypte ancienne, l’ail a un succès total. Très apprécié des ouvriers bâtisseurs, il fait partie du régime alimentaire de ces derniers (avec le pain). Et si les rations viennent à être réduites, ils refusent tout simplement de travailler. D’ailleurs la pyramide de Kheops (qui n’est pas l’architecte mais le pharaon qui y repose) et quelques autres ont été érigées grâce « à la force de l’ail ». Dès cette époque on reconnait à l’ail des propriétés médicinales et antibiotiques. On l’utilise pour soigner les morsures de serpents. Il entre même comme ingrédient dans le procédé de momification.

En Inde, dans les Veda (livres sacrés de l’hindouisme) datant de 1800 avant notre ère, l’ail est mentionné.

Durant l’exode hébraïque aux alentours de l’année -1250, l’ail était plus considéré que l’or ou les bijoux. Dans le Livre des Nombres, un des livres constituant la Torah, les suiveurs de Moïse, affamés dans le désert, regrettent la nourriture qu’ils n’ont plus par cette phrase : « Nous nous souvenons des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et de l’ail ».

Dans la Grèce Antique, l’ail est nommé rose puante. Il est cité vers 850 avant JC par Homère et comme lui, les suivants, Hippocrate, Aristote loueront ses vertus médicinales. Aristophane le glorifie dans ses comédies dans lesquelles il en fait le symbole de la force physique. En conséquence, les soldats, les lutteurs et les athlètes le consomme en grande quantité. Pourtant, son odeur devient un problème et les classes supérieures le boudent. Et tous ceux qui en avaient consommé se voyaient interdire l’entrée aux temples.

Les romains ont très largement contribué à sa diffusion dans toute l’Europe de  l’ouest (Angleterre, Espagne, France et Italie). Les romains en font grande consommation. L’ail est distribué aux soldats. Galien (médecin grec) le qualifiera de thériaque (antidote) des pauvres. Par contre, ici encore, les classse supérieures le délaissent. Et  Horace ira jusqu’à dire de lui qu’il est plus vénéneux que la cigüe.

Ce qu’on sait de l’ail aujourd’hui (à part qu’il donne une haleine de braguette d’ermite): Il est antiseptique, anti-inflammatoire, anti-cholestérol, antioxydant, antiallergique. Il serait même aphrodisiaque (si on accepte de faire l’amour avec un masque à gaz).

L’ail a le pouvoir de fluidifier le sang, de ralentir l’athérosclérose, de maintenir le système digestif et l’appareil respiratoire en bon état. En consommation très régulière, il prévient le cancer de l’estomac. Cependant, une consommation excessive aura pour effet d’engendrer des brûlures gastriques. Même appliqué localement, il faut rester vigilant afin d’éviter des nécroses localisées de la peau. Sinon, l’ail a tout bon !

Et pour finir voici quelque chose de tout frais (enfin frais dans la date, parce que pour le reste…): Une entreprise brésilienne vient de mettre au point des gélules à l’huile d’ail censées neutraliser… L’odeur des pets ! Interrogée sur une éventuelle mauvaise haleine générée par les gélules, la pharmacienne de l’entreprise Pholias rassure : « L’ail en gélule commence à être digéré dans l’estomac mais il est libéré en majeur partie dans l’intestin, donc pas de remontée gastrique et pas d’odeur dans la bouche. » Mouais, on demande à sentir à voir… Et pour vous prouver qu’il ne s’agit pas d’une blague, l’usine située à Anapolis souhaite fortement exporter son produit. Vous le trouverez donc bientôt dans votre pharmacie à 13 € la boite de 120 gélules…

Ail ! Ail ! Ail !


========================================
Consultez l'article complet sur le site Culture Générale


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bastienb 57544 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine