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Dead Silence – Petite série B

Par Bebealien

Après un week-end ensoleillé, même en restant sur Paris, dur de reprendre le train-train quotidien et les critiques de film. C’est pourquoi on va commencer la semaine doucement avec Dead Silence, tout juste dispo en DVD et passé relativement inaperçu lors de sa sortie en salle. Arès Saw et avant Death Sentence, le très doué James Wan fait un détour par la série B horrifique à base de fantômes et de marionnettes…

Dead Silence – Fantômes et ventriloquie

Un soir, un couple reçoit chez lui un mystérieux colis contenant une poupée de ventriloque. Alors que Jamie, le mari part chercher à manger, la femme se fait sauvagement attaquer et se fait arracher la langue. Se rappelant d’une légende venant de son village natal, Jamie décide d’y retourner pour comprendre ce crime. La légende parle d’une ancienne ventriloque capable de se réincarner via ses marionnettes…

L’affiche inquiétante, mais moche

James Wan est un surdoué. Agé d’à peine 31 ans aujourd’hui, il a déjà trois films au compteur, dont un déjà culte. Réalisateur très visuel, il décide de s’éloigner de la machine Saw (sur laquelle il reste producteur pour les suites) pour livrer un film un peu plus personnel et retrouver les sensations des vieux films d’épouvante. Comme à son habitude, il écrit et réalise le script et cherche une certaine idée de l’efficacité.

Si l’on regarde de plus près Saw ou Death Sentence, qu’il tournera après, Dead Silence fait un peu cas à part. On sent que Wan a cherché à réaliser un film fun, quitte à avoir un script moins carré. Il en profite surtout pour se livrer à quelques expérimentations visuelles assez bien senties. Mais du coup mon avis sur le film reste assez mitigé…

Ryan Kwatan, Donnie Wahlberg et la poupée qui fait peur…

Le coup du fantôme revanchard, on a du voir çà des centaines de fois au cinéma. Les poupées meurtrières aussi. Même si Wan arrive à mixer les deux dans une approche un peu originale, on reste quand même en terrain connu. Du coup, même si le spectateur ne s’ennuie pas, il reste vraiment peu surpris. Dommage, car le script recèle un petit twist final assez sympa et grand-guignolesque, même s’il n’apporte pas grand chose.

Amber Valetta, inquiétante belle-mère

Ce qui peut néanmoins faire la différence par rapport aux autres films de ce type que les Etats-Unis sortent à la pelle, c’est la mise en scène de Wan. Le film a beau avoir un budget très modeste, James se lâche et nous fait quelques plans vraiment splendides. Que ce soit une transition entre scènes vues dans l’œil du personnage principal, quelques plans aériens de toute beauté, quelques fulgurances de-ci de-delà, tout est fait pour cacher la misère du budget, et sur ce plan le film est clairement une réussite.

James Wan, même pas trente ans, et déjà excellent réal…

On pourra quand même se demander quel est le problème de Wan avec les poupées, que ce soit dans Saw ou Dead Silence, car dans les deux cas elles sont associées au mal, à une reproduction miniature de la frustration ou du sadisme des hommes… Il doit avoir été traumatisé dans son enfance…

Pour résumer, Dead Silence c’est du film de samedi soir entre potes, sorti de ca, à moins que vous soyez vraiment fan du genre, pas forcément beaucoup d’intérêt…


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