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L’article où je vais TRONiquer le film

Par Nelcie @celinelcie

Avant de découvrir les affiches de Tron version 2011, je savais même pas qu’il y avait eu une première version qui avait révolutionné le cinéma, la terre, l’univers… enfin bref j’ai débarqué !

Quoiiiii ??? Tu connais pas Tron ??? Bah non…. Je connais pas.
Je n’ai toujours pas vu le film de 1982. En revanche, j’étais allée voir ce Tron Legacy en 3D.

D’après les quelques extraits que j’avais vu et ce que j’en avais entendu, j’avais bien compris qu’il s’agissait avant tout d’un film à Grospectacle visuel. Autrement dit, j’y suis allée dans l’optique « je vais m’en prendre plein la vue ». Egalement plein les oreilles, puisque c’est Daft Punk qui s’est collé à la bande son. Sans être une mégafan du duo, j’aime bien ce qu’ils font.

Me voilà donc prête à passer un moment divertissant.

L’article où je vais TRONiquer le film

Synopsis

L’histoire (pour ceux qui, comme moi débarquent). Un gars qui se retrouve coincé dans un monde virtuel et qui va essayer d’en ressortir. Il y a des gentils et des méchants (mais rien à voir avec Candy).

Mon avis

Un mot pour qualifier mes impressions sur ce film : Médiocre.

Dans le Nelcie langage, la médiocrité est ce qu’il y a de pire. Bien pire que si j’avais dit que ce film était mauvais… Car si je trouve un film mauvais, ou très mauvais c’est que j’y ai ressenti quelques choses. Certes, ce sont des choses négatives, mais le film ne m’a pas laissé indifférente.
Tandis qu’un film médiocre, et bien ça signifie le vide total d’une quelconque émotion, le néant de la réflexion… En clair, un film devant lequel je me suis fait chier.

Or, s’il y a bien une chose que je déteste quand je vois un film, c’est rester complètement indifférente.
Devant Tron Legagy, je n’ai eu aucune émotion, pas de peur, pas de rire, pas le moindre petit questionnement. Enfin, si je me suis tout de même posé une question : « Tant de tapage médiatique pour ça ? Mais pourquoi ? ».

Je vais commencer par les points positifs.

On nous avait promis du spectacle. De ce côté-là j’ai été servie. Visuellement, les graphismes sont absolument sublimes. Le scénariste joue habilement avec les lignes et les couleurs, rappelant précisément les mondes virtuels tels que nous les connaissons sur nos ordis. Le noir, le vert et le blanc sont largement représentés.

La 3D est plutôt bien pensée, et contrairement à d’autres films que j’ai pu voir avant (Alice au pays des merveilles en tête), ne m’a absolument pas donné la migraine. Les scènes en 3D se limitent aux séquences se passant dans le virtuel et j’ai trouvé ça plutôt judicieux.

Donc, le graphisme linéaire associé aux couleurs bien choisies et à une 3D très bien pensée m’ont dirigé droit dans ce monde virtuel. J’ai véritablement été saisie par cette virtualité.

La course de motos est certainement le meilleur exemple de ce prodige.

Mais alors qu’est-ce que je me suis emm… bêter dans ce monde virtuel !

Parce que me balancer des belles images est loin de me suffire…

Arf, par quoi je vais commencer les points négatifs ?….

Le scénario, tiens ! Personnellement, en lisant le synopsis je n’y rien trouvé de très original. La rencontre du réel et du virtuel, d’un monde parallèle j’ai déjà vu. La bataille entre le bien et le mal, et que même qu’à la fin les gentils ils s’en sortent, ce n’est pas novateur.

Ce qui m’intéressait en revanche, c’était de découvrir ce que le réalisateur pouvait apporter de plus à son œuvre. J’étais curieuse de connaître la touche qui différencierait Tron des autres films traitant plus ou moins du même sujet, qui en ferait un film à part.

Et bien… rien dans le scénario ne se prête à en faire une œuvre marquante.

L’histoire, linéaire au possible ne laisse place à aucune surprise, aucun rebondissement. Les gentils sont gentils, les méchants pas gentils, et l’ex gentil qui a trahi les gentils se fait trahir par le méchant.

J’ai trouvé ce scénario horriblement plat et monotone. Lassitude : ça me paraît bien pour le définir. Un film où je sais d’avance ce qu’il va se passer, perso j’aime pas. Sans attendre des rebondissements toutes les trois minutes, j’apprécie que mes neurones cogitent, que mon cœur s’emballe, d’être étonnée, surprise, ou que sais-je… bref d’avoir des émotions.

Là, j’en étais à me dire «Bon, ils le font arriver cet ennemi, parce que là ça devient vraiment long ce suspens à deux balles ! ». « Mais bordel, bute-le ! On sait que t’es le gentil et que tu vas gagner ! ».

Tron nous sert une galerie de personnages, que même moi j’aurais pu les inventer tellement ils sont banals.

Kevin Flynn, alias le vieux sage qui pourrait tout régler mais n’agit presque pas. Jeff Bridges incarne bien le personnage, c’est vrai. Mais ce dernier en mode Obi wan zenifié manque tellement d’envergure qu’il me semble difficile, même pour un très bon acteur, de donner toutes son talent à un tel rôle.

Jeff Bridges dans le rôle de Clu, le méchant. Et bien moi, je ne l’ai pas trouvé assez incisif. D’accord, j’ai vite compris dans quel camp il était, là n’est pas le souci, mais quelle fébrilité de la part du scénariste ! J’aurais bien aimé me retrouver face à un personnage plus cynique, plus mordant. Face à un vrai méchant quoi ! Là, on dirait l’ennemi d’un jeu pour débutant niveau 1. (Pour passer au niveau 2, tape sur la tête de Clu avec ton marteau).

Sam Flynn, le jeune tête-à-claques qui fonce tête baissée, alias Garrett Hedlund. Aaah Garrett…. *soupir * aaaah !!!! Je crois que regarder une assiette de bigorneaux m’aurait procuré plus d’émotion.  Heureusement que j’ai pu le voir dans d’autres rôles que celui-ci, sinon j’aurais eu de sérieux doutes sur sa qualité d’acteur. A propos de ce rôle, je ne sais même pas quoi dire tellement je l’ai trouvé médiocre. En fait, je crois qu’il n’y a rien à en dire.

Le seul personnage qui sort un peu du lot est Quorra, la dernière Iso, incarnée par Olivia Wilde. Non seulement on nous a épargné la nana « sois belle et tais-toi », mais en plus je dirais que c’est le personnage virtuel le plus humain du film. Voir plus humaniste que les humains eux-mêmes. Mais quel dommage de ne pas avoir développé plus son histoire… finalement, on ne sait pas grand-chose d’elle, et par rapport à son rôle dans le film, j’ai trouvé ça plutôt frustrant.

Quant à Tron, le personnage éponyme du film… et bien son rôle est tellement mineur et mal expliqué, que je n’ai pas compris pourquoi le film s’appelait ainsi. Faut-il avoir vu l’œuvre de 1982 pour le comprendre ?

Au milieu de toute cette médiocrité, et outre le graphisme très réussi, deux choses auraient pu sauver le film à mes yeux. Oui, j’ai dit auraient pu…

Peutitin : La musique by Daft Punk. La bande son est très bonne et agréable à écouter. Et heureusement, cela rattrape en partie les dialogues pathétiques et m’a permis parfois de moins m’ennuyer.

Malheureusement, j’ai eu plusieurs fois le sentiment d’assister plus à une promo du groupe qu’à une musique de film. J’en veux pour preuve cette séquence où l’on entend la reprise de « sweet dream » des Eurytmics. J’avoue je n’ai pas saisi l’intérêt de la mettre à ce moment-là du film. Je l’ai vraiment perçu comme de l’autopromotion.
Peutideux : Les affrontements entre Sam Flynn et ses ennemis dans la grille. Grâce à ces séquences, on assiste à de véritables ballets chorégraphiques, lumineux et colorés. Les images sont extrêmement fluides, tout coule parfaitement. Lors de la course de motos, les tracés lumineux sont juste sublimes, le contraste de l’image et la saturation des couleurs nous plonge tout droit dans ce monde virtuel.

De même, avec les affrontements au frisbee, nous voyons les personnages bouger avec beaucoup d’élégance et de grâce. J’ai trouvé ça vraiment très joli à regarder.

Mais quel dommage de surjouer les acrobaties !! Au bout d’un moment, les trois sauts périlleux avant de lancer le premier frisbee, j’avoue ça m’a profondément énervé. Je pense qu’un peu plus de simplicité n’aurait absolument pas nui à la beauté de ces séquences.

Si j’ai bien compris, Tron est censé me faire réfléchir sur la place de l’Homme dans l’univers, l’Homme qui se prend pour Dieu et veut créer un monde parfait à son image, la place du virtuel dans nos vies… Ok. Sauf que là, je n’arrive pas à trouver ne serait-ce qu’un début de piste de réflexion. Tous ces sujets sont à peine effleurés, mais également traités de manière bien trop basique. « Se prendre pour Dieu c’est mal ». Oui, mais encore ? « Parce que l’homme n’est pas Dieu ». Ah !

Comme je le disais au début de mon avis, je savais que Tron était un film avant tout visuel. Mais quand même !! J’en attendais plus niveau émotion.

Ma conclusion sera simple et rapide

Mise à part la beauté du graphisme, Tron m’a entièrement laissée de marbre. Il ne m’a procuré aucune émotion, j’ai assisté à des séquences vues, revues et reconnues.

Je me suis ennuyée devant tant de médiocrité, ce qui représente à mes yeux la plus mauvaise critique que je puisse faire d’un film.


Classé dans:Le Nelcinéma Tagged: 3D, cinéma, Daft Punk, film, Garrett Hedlund, Jeff Bridges, Olivia Wilde, Tron, Tron Legacy

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