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Ma playlist d'octobre s'ouvre à de nouveaux horizons...

Publié le 22 octobre 2013 par Filou49 @blog_bazart
22 octobre 2013

orpailleurJe vous avais parlé il y a déjà presque un an de mon souhait de diversifier quelque peu mes gouts musicaux, et de l'emmener un peu plus loin que la traditionnelle variété française dont je vous ai longuement rabattu les oreilles depuis que j'ai ce blog.

Il aura fallu donc un peu de temps, mais certaines agences de relations presse spécialisées dans la zique ont semble t-il écouté mes desiderata.

Et c'est ainsi que j'ai pu découvrir ces dernières semaines, et notamment pour cette rentrée de septembre, pas mal de choses que je n'ai pas forcément l'habitude d'écouter dans un premier temps.

Je vous ai déjà mentionné mes deux premiers coups de coeur de la rentrée en la personne de Katie Melua ou de BlackNoble , et le mois d'octobre a été l'occasion d'aller plus loin dans le défrichage  de ces artistes venus d'horizons géographiques et musicaux différents de ce que j'écoute normalement.

Petit tour d'horizon en 3 albums qui sont tous les 3 sortis fin septembre, mais dont j'ai pu approfondir l'écoute il y a quelques jours seulement:

 1. Gaëtan Roussel, "Orpailleur " ( chez Barclay- sortie le 30/09/2013) :

Bon, je sais ce que vous allez dire: le mec se vante d'aller dans des domaines bien différents de la chanson française, et pour son premier choix, prend un artiste qui chante en ....français?  A ces oiseaux de mauvais augure, je rétorquerais que Gaëtan Roussel, l'ex pilier de Louise Attaque, ne fait pas à proprement parler dans la variétoche, loin de là.

Non, son truc à lui, c'est plutot l'électro-pop, comme il l'avait prouvé avec énormément de talent dans son premier album, Ginger", écoulé à 200.000 exemplaires ( gros chiffre en ces temps de disette discographiques) , et lauréat de plusieurs Victoires de la Musique.

Personnellement, je n'aimais pas tout dans Ginger, et j'avoue surtout apprécier les deux morceaux les plus entendus sur les ondes, "Help Myself et Dis-Moi Encore Que Tu M'Aimes" qui me semblaient  être plus accessibles, moins électro que le reste de l'album qui renfermait quand même une ou deux belles pépites ( Comme "Mon nom", que j'ai pas mal écouté).

Ma playlist d'octobre s'ouvre à de nouveaux horizons...

Du coup, j'avais peur de rester un peu à la porte de ce Orpailleur, en me disant que Roussel allait forcément appliquer les mêmes recettes, or, après avoir écouté plusieurs fois l'album en boucle, je dois dire, à ma grande surprise que je préfère largement ce second disque de Gaetan Roussel, qui m'a semblé plus cohérent et plus mélodieux encore que Ginger.

Ce qu'on ne peut qu'admirer chez l'ex leader de Louise Attaque, c'est sa capacité à se renouveler, à ne jamais répeter, alors qu'il aurait pu vivre sur les acquis de son carton précédent. Auteur de  trois deux BO de, Louise Michel et Mammuth et le superbe "Camille redouble" de Noémie Lvovsky, pour laquelle il fut nommé aux César, ) Gaëtan Roussel parvient se renouveler tout en se faisant plaisir.

 Et ce plaisir se ressent dans ce disque composé de  11 titres originaux concoctés pour la musique avec Benjamin Lebeau (The Shoes), Julien Delfaud (il a travaillé notamment avec Phoenix et Woodkid) et pour les textes avec Pierre-Dominique Burgaud (auteur du Soldat Rose).

Musicalement, artistiquement, "Orpailleur" est vraiment  un disque réussi, dans lequel Gaëtan Roussel  confirme, qu'avec son talent indéniable, il peut faire de grandes choses en solo.

Les textes sont de couleurs infinimement variées : des histoires d'amour, de la nostalgie, un peu d'humour aussi mais surtout et c'est ce qui faisait sa marque de fabrique dans tous ses projets anterieurs, beaucoup de poésie.

Roussel  nous parle notamment du besoin d'évasion et du désir de  se prendre en pleine face  des bols entiers de ce vent qui fait tellement du bien , comme nous le déclame cet excellent premier single, "Eolienne", un des hits de cet excellent album dont j'espère qu'il connaisse un succès aussi important que le précédent :

Pink-Martini-Get-Happy
2. Pink martini, Get Happy ( chez Naïve-sortie le 23/09/2013)

Alors, si vous faites partie de ceux (ou de celles) qui avez trouvé pour mon premier artiste mis en valeur que je ne m'éloignais pas trop des sentiers battus, là, je crois que vous allez changer d'avis. En effet, avec un album intitulé "Get Happy", je peux vous prouver que moi aussi, je ne parle pas que des chanteurs à textes un peu larmoyant et que je peux être touché par des albums qui donnent la pèche et qui pronent la bonne humeur et la  joie de vivre.

Pink Martini, puisque c'est de eux qu'il s'agit, est un combo (ou collectif si vous préférez) américain de douze musiciens de Portland, et qui est passé à la postérité- du moins en France en 1997 avec leur single Je ne veux pas travailler , cette ode épicurienne à la paresse qui avait fait un  énorme carton, diffusée sur toutes les ondes et également dans plusieurs publicités  TV

Composé de chansons originales et de reprises dans plusieurs langues différentes ( français, anglais, mais aussi italien, espagnol, arabe), le répertoire du groupe est difficile à rattacher à un genre musical précis. Sorte de  melting-pot musical, de patchwork d'influences et de passions multiculturelles , Pink Martini mélange dans un même disque  résonnances modernes, et mélodies bien plus rétro afin d'aboutir à une musique universelle qui mêle sonorités et cultures du monde en un tableau sonore exotique, des voix incroyables et des guest-stars de renom qui se retrouvent sur des reprises étonnantes et maîtrisées.

 Ce côté à la fois cosmopolite et très diversifié est particulièrement prégnant dans cet album "Get Happy", chanté dans 9 langues différentes, et avec pleins d'instruments divers, des percussions aux cordes,  dont le fil conducteur se résume dans le titre, cette recherche du bonheur à tout prix, quelque soit le style musical proné.


Ma playlist d'octobre s'ouvre à de nouveaux horizons...

  "Get Happy" est donc un album de variété dans le sens premier du terme ( à croire que j'y reviens toujours finalement) dans la mesure où il est très éclectique et contrasté, passant d'un morceau latino, à un titre de jazz  chanté dans plusieurs langues, en passant à un autre de bossa nova,. Le point commun entre tous ces morceaux disparates est  de parvenir à afficher une ouverture d’esprit et un optimisme à tout épreuve.

On notera plusieurs participations extérieures, assez bienvenues, comme une collaboration  étonnament  tendre  avec Philippe Katrine" ou  un  beau Kitty Come Home avec  le classieux Rufus Wainwright.

Et je ne saurais oublier de citer  cette très belle 14ème plage,  "Get Happy/Happy Days", un vrai résumé de l'état d'esprit du disque, et où les deux chanteuses du groupe, la revenante China Forbes (après une intervention aux cordes vocales) et Storm Large, s'en donnent à coeur joie :

 

 

Bastian Baker - TOTDY - Album Cover
3. Bastian Baker ; Too Old To Die Young ( Belleville Music- 30/09/2013)

Si Gaëtan Roussel et Pink Martini sont plutôt unanimement reconnus comme des artistes complets et talentueux, je prends un risque plus grand en intégrant à cette playlist d'octobre, le jeune artiste suisse Bastian Baker de 22 balais tout rond, notamment connu en France pour avoir été candidat à ...."Danse avec les stars" ( il était resté 5 semaines à l'édition de l'année précédente)!!!

 Personnellement, j'étais totalement passé à coté de lui ( il faut dire que je ne suis pas un inconditionnel de l'émission, doux euphémisme) jusqu'à ce l' agence Rise Up ( merci à eux) me fasse écouter  son second album. Un second album qui survient après un premier opus, "Tomorrow May Not Be Better", qui avait bien marché, et notamment en France, grâce évidemment à son passage dans cette émission populaire et à une (énième) reprise d'"Hallejuah" de Leonard Cohen ( et non pas de Jeff Buckley, comme on le pense trop souvent) ultra diffusée sur les radios FM.

Avec quelques a priori liés à son physique (un si beau mec, ca sait chanter?) et à son passage sur TF1, je dois dire qu'une seule écoute de son album m'a convaincu à vaincre mes réticences.

Car Bastian Baker,  découvert par Claude Nobs, qui n'est pas le dernier venu (le fondateur du Montreux Jazz Festival ,excusez du peu), est bien plus qu'un beau minet qui joue les chanteurs.

Auteur, compositeur et interprète, Bastian Baker est un folkwriter très interessant, qui soigne ses textes ( ce que j'ai réussi à traduire m'a semblé plus profond que la plupart des ritournelles pop que j'entends habituellement à la radio) , et qui démontre une vraie maturité artistisque qui tranche avec son jeune âge.

"Too old too die young" ( un titre qui joue justement sur le coté précoce de la star) séduit l'oreille par la qualité de ses arrangements, et le soin apporté à la production dans son ensemble. Alternant avec  une vraie habileté ballade mélancolique plutôt originales et morceaux plus rock bien punchy, cegarçon est promis à un très bel avenir, comme le démontre ce 79 Cliton Street, le premier extrait de son album, que je vous propose d'écouter dès à présent :

  Voilà donc 3 artistes aux styles aussi variés les uns que les autres...avouez qu'il n'y avait pas tromperie sur le titre, pas vrai?


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