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Eve Hell & the Razors au Kriekelaar, Schaerbeek, le 20 octobre 2013

Publié le 20 octobre 2013 par Concerts-Review

Cinq minutes avant le début normal du concert, t'es le premier client à fouler le sol de la cantine du Kriekelaar .

Bill, Steven, pas Walter, au crâne dégarni, s'arrachent les cheveux, que faut-il faire pour éloigner les Schaerbeekois de leur divan?

Avais l'intention de proposer un numéro de Chippendale de Carnaval/ Mosselman Bill, me suis abstenu!

Et pourtant le menu dominical est alléchant: du rockabilly from Calgary, Canada:

 Eve Hell and the Razors!

Les feuilles d'érable décident de patienter une vingtaine de minutes, excellente idée, une petite trentaine de touristes se pointe... pas de sieste, ni d'exercice au plumard mais une dose de roots rock servie bien tassée!

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Eve Hell, une rouquine, n'est pas l'enfant de Satan.

 La nana, bien, la casquette, chante et manie la doghouse bass -  sa moitié, le pas géant Mike Hell, caresse une Gretsch rouge, et le gilette numéro deux ( ? Lorne Petersen?) , arborant des  rouflaquettes toutes mimi, tabasse une caisse, 22 cm de diamètre, avec des balais achetés au rabais, devant son pif trône des tablatures illisibles.

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Entrée en matière  instrumentale, le surfabilly  métallisé 'Coffin Hunter'.

C'est clair, cette brigade, c'est pas la famille Ripaton!

Une cover  psychobilly de 'Devil in disguise' confirme le propos initial, on n'est pas nombreux, mais on va faire la fête!

Les petits gars, c'est notre dernière journée en Belgique, demain on retourne en Alberta, pas en bagnole, même si la suivante se nomme 'I've got a car'.

Le ronronnement du moteur a pour effet d'endormir Steven qui sommeillera, tête allongée sur une table, pendant tout le premier set, excès de jus de tomate sans doute!

A honky tonk song, ' Bang bang', une voix travaillée au Bourbon frelaté, un rockabilly graisseux, on aime!

Next one is called 'I wanna dance', mais en fait j'ai envie de piquer un somme, suis crevée et grippée, la suivante, 'Fire it up', nous prouve qu'elle a du jus!

Le drummer décide de soulager la lady, je m'occupe des vocals, Eve:  le country  ' Redneck mother' de Ray Willie Hubbard et un Texas swing, a tribute to Bob Wills, 'Holly Polly'.

La rouquine reprend le flambeau, contrebasse en avant plan, some jazz flavour, le superbe 'Driving me to drink'.

Un gars te souffle, on dirait Vaya Con Dios, il a raison, même timbre que Dani Klein!

This love song n'est pas forcément destinée aux gosses, 'Zombie love'...I love you so much I want to eat you alive..

Cannibale!

Un 'Jambalaya' bien épicé précède le countrybilly 'California'.

Pas besoin du soleil californien pour te soigner, babe, proclame un client... bois une Duvel ou deux et vous, les mecs,

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on vous conseille le même traitement, la Palm c'est à peine mieux que la Heineken!

Le gars, parti au ravitaillement, ramène deux Duvel et  du pinard rouge pour la dame. 

'Johnny Cash blues', une version rocailleuse de 'Stupid Cupid' et 'Stack of records', avec dérapage incontrôlé de la gonze qui se marre,  achèvent le premier set en fanfare, le drummer vient marteler le pied de micro, la contrebasse et le cul d'un comique, qui a tout juste ingurgité sa sixième limonade.

Faut réveiller Steven, il doit passer avec le chapeau!

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Seconde mi-temps!

'Pick Dust' qui ouvre l'album 'When the lights go out', un instrumental cowgirl chevauchant sa fière monture, pas en amazone, à la garçonne!

Au trot, l'étalon laisse un nuage de poussière dans son sillage.

A la manière Hank Williams, 'Lost Highway' , à la manière Eve Hell, ' Two timing men'!

Le premier truc composé avec Mike, il y a dix ans, le nerveux 'Love and a 45', suivi de ' All shook up'.

Slow time, kids, ' Dashboard love song', Gretsch gluante, some country crying, classique!

Palabres, changement de programme, non, pas celle-là, on leur tricote le cinglant ' Sugar Skull'.

Le drummer quitte ses potes, un besoin urgent?

Gert, tu permets, je pique cette chaise..il l'installe à côté de la contrebasse à laquelle il inflige un massage musclé, paumes nues, pendant 'King Bee'.

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Les abeilles ont regagné la ruche, on embarque sur un rafiot, 'Big river', direction la New-Orleans à la vitesse Stray Cats en folie.

Me demande pas de te traduire en noeuds, dois faire gaffe à l'excès de cholestérol!

Le tout aussi speedé 'Love a rama' précède le Johnny Cash obligatoire, ' I got stripes',  puis le titre excès de vitesse, soufflez dans le ballon, retrait de permis,  3000 $ d'amende,    ' Lipstick on my microphone'.

Le joyeux gominé aux fesses zébrées de lignes rouges dépose sa Duvel n° 11 sur une table pour entamer un rock aussi fougueux qu'acrobatique, John Travolta en blêmit de jalousie,  le trio, un rictus moqueur aux coins des lèvres, entame la pénultième, 'Mercy'.

Encore une, puis un gig en soirée et, enfin, back home, Belgium, you were great, this is 'Galaxy 500'.

Le gugusse refait le plein du réservoir et reprend ses cascades athlétiques, rien à dire, la Duvel c'est mieux que l'epo!

Eve s'amuse, allongée à même le sol, elle chatouille la bête avant de la rentrer à l'étable!

Terminus!

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One for the road?

En vitesse, alors,un petit Eddie Cochran bien vicieux!

Bill, une Jupiler svp, rendez- vous Aux Trois Rois le 10 novembre, Barnyard Stompers!


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