Et si nous traversions la Manche ? Pour aller voir la peinture de nos amis Anglais, Gallois, Écossais (c’est ici) et Irlandais (c’est par là)…
D’abord un peu de géographie
La Grande Bretagne, à la quelle nous allons nous intéresser pour commencer ce voyage outre-Manche, est cet ensemble comprenant l’Angleterre, l’Écosse et le Pays de Galle (ainsi que les îles qui y sont rattachées). Si on y ajoute l’Irlande du Nord (depuis la partition de l’île en 1921) on obtient le Royaume-Uni. Mais, pour ma part, je préférerais traiter de l’Irlande dans son ensemble lors d’un autre article.
Début du XXe siècle
À bien des égards, l’ère victorienne a continué jusqu’au début de la Première Guerre mondiale, avec une Académie royale de plus en plus sclérosée. L’Américain John Singer Sargent est alors le portraitiste le plus couru de Londres, avec Augustus John et les figures montantes Irlandais John Lavery et William Orpen. L’attitude britannique vis à vis de l’art moderne était très tranché à la fin du XIXe siècle : les mouvements modernistes étaient soit chéris soit vilipendés par les artistes et les critiques. Ainsi l’impressionnisme a-t-il d’abord été considéré par de nombreux critiques comme une « influence étrangère subversive » avant d’être « entièrement assimilé » dans l’art britannique au début du XXe siècle.
Walter Sickert et le Camden Town group ont ainsi développé un style anglais impressionniste et post-impressionniste avec un fort aspect social, comme chez Harold Gilman, Spencer Frederick Gore, Charles Ginner, Robert Bevan, Malcolm Drummond. Leur coloration est souvent notoirement terne, tandis que les coloristes écossais utilisent la lumière et la couleur : certains, comme Samuel Peploe et John Duncan Fergusson, vivaient même en France pour y trouver des sujets appropriés, après voir été inspirés par Sir William McTaggart (1835-1910), un peintre de paysage écossais associé à l’impressionnisme.
Le premier mouvement britanique significatif de cette époque est le Vorticisme, né du bref rassemblement (moins de trois ans) d’un certain nombre d’artistes modernistes dans les années précédant immédiatement 1914 : Wyndham Lewis, le sculpteur Sir Jacob Epstein, David Bomberg, Malcolm Arbuthnot, Lawrence Atkinson, Frederick Etchells, Cuthbert Hamilton, Christopher Nevinson, William Roberts, Edward Wadsworth, Jessica Dismorr, Helen Saunders, et quelques autres dont le sculpteur français Henri Gaudier-Brzeska ou le photographe américain Alvin Langdon Coburn.
Le Bloomsbury group rassemble la plupart des écrivains anglais, des intellectuels, des philosophes et des artistes, y compris les peintres Dora Carrington et, surtout, Vanessa Bell et Duncan Grant, très en vogue à l’époque.
L’entre-deux-guerres
La réaction aux horreurs de la Première Guerre mondiale a suscité un retour à des sujets pastoraux tels que représentés par Paul Nash et Eric Ravilious. Stanley Spencer peint des œuvres mystiques, ainsi que des paysages, et le sculpteur, graveur et typographe Eric Gill produit élégantes formes simples dans un style lié à l’Art Deco.
L’Euston Road school est un groupe de réalistes « progressistes » de la fin des années 1930, sous la houlette du professeur influent William Coldstream.
Le surréalisme, avec des artistes tels que John Tunnard, a été brièvement populaire dans les années 1930, influençant Roland Penrose et le sculpteur Henry Moore. Stanley William Hayter, peintre et graveur, associé dans les années 1930 avec le surréalisme et dès 1940 avec l’expressionnisme abstrait . En 1927, Hayter a fondé la légendaire Atelier 17 studio à Paris. Depuis sa mort en 1988, il a été connu sous le nom Atelier Contrepoint. Hayter est devenu l’un des graveurs les plus influents du 20e siècle. portraitistes mode inclus Meredith Frampton dans un visage dur Art Deco classicisme, Augustus John et Sir Alfred Munnings si les chevaux étaient impliqués. Munnings a été président de l’Académie royale 1944-1949 et mené une hostilité goguenarde au modernisme. Les photographes de la période comprennent Bill Brandt , Angus McBeanet le chroniqueur Cecil Beaton .
La galerie
Voici donc tous ces peintres rassemblés en 154 tableaux, de 1901 à 2013…
Bonne visite !