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Halloween 2 (1982)

Publié le 22 octobre 2013 par Cinephileamateur
Halloween 2 De : Rick Rosenthal.
Avec : Jamie Lee Curtis, Donald Pleasence, Charles Cyphers, Dick Warlock, Dana Carvey, Leo Rossi, Pamela Susan Shoop, Jeffrey Kramer, Lance Guest, Gloria Gifford...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 31.
Date de sortie : 16 juin 1982.
Synopsis : Michael Myers, échappé de l'hôpital psychiatrique, sème de nouveau la terreur dans la petite ville d'Haddonfield. Les habitants fêtent Halloween, la nuit des sorcières et la police a bien du mal à démasquer le meurtrier.
Bande annonce française
"Nous avons tous peur du noir au fond de nous même."
4.5
Halloween 2
Quasiment dans la foulée de "Halloween, la nuit des masques", le premier volet de la franchise cinématographique parlant du personnage mythique de Michael Myers, je me suis revisionné sa suite directe à savoir "Halloween 2". Si j'en gardais de bons souvenirs, ça faisait quand même un sacré moment que je ne l'avais pas revu et une piqûre de rappel était nécessaire pour me rafraichir la mémoire.
Comme toujours dans les suites, le scénario opte pour prendre les mêmes ingrédients qui ont fait le succès du premier volet et de les réutilisés tout en rajoutant encore plus dans les enchères. C'est ainsi donc que l'on retrouve ici dans ce scénario écrit par John Carpenter et Debra Hill, plus de cadavres, plus de sang, plus de cris et même plus de nudité (la recette de base de tout slasher qui se respecte depuis "Halloween, la nuit des masques"). Partant de ce constat, c'est sûr que cette suite n'as rien de novateur et que les éléments de surprises du premier opus ont dès lors disparus cependant, malgré toute ses facilités (encore plus que le premier film encore une fois), j'ai trouvé que le scénario était toujours captivant.
Certes c'est moins prenant mais je me suis en tout cas pas ennuyé devant ce film qui à eu la riche idée de reprendre l'action exactement là où on l'avais laissé ce qui en plus de nous rafraichir la mémoire nous permet d'avoir un pont en or pour continuer le massacre. Du coup, on assiste à un prolongement d'une histoire que l'on connait déjà ce qui va nous permettre d'approfondir encore un peu plus le pourquoi du comment. On saura donc pourquoi le tueur en veut spécialement à Laurie Strode, amené de façon assez grossière et facile avec cette histoire de dossier secret qui réapparait 15 ans plus tard, mais ça marche quand même.
On en saura aussi un peu plus sur Michael Myers même et sur sa façon d'agir du coup, certains éléments de l'intrigue qui pourrait paraître un peu gros avec ce personnage qui ne meurt jamais trouve sa justification dans le fait qu'il n'est pas un homme, qu'il est devenu simplement l'incarnation du Mal comme le premier film le laissé déjà pensé ce qui encore une fois assure une certaine continuité. Dommage cependant que l'on en sache pas plus (comment un jeune garçon de 6 ans peut devenir un être surhumain incarnant le Mal ?) même si cela contribue quand même à garder une grande part de mystère autour de lui. Le scénario bénéficie aussi de plus d'humour ce qui rend l'ensemble plus léger également mais pas forcément déplaisant.
Du côté de la distribution, on retrouve les personnages principaux du premier film et les même acteurs qui les incarne. Jamie Lee Curtis, plus connue depuis, reprend à merveille son rôle de Laurie Strode. L'actrice gagne un peu plus en profondeur même si dans la première partie du film on à tendance à la voir que très peu au final. Mais si dans le premier film, elle existé surtout à l'écran parce qu'elle était la proie d'un tueur en série, dans cette suite elle devient déjà nettement plus importante sa vie étant intimement lié à celle de Michael Myers. La comédienne s'en sors remarquablement bien en tout cas ce qui fait que l'on ressens bien l'évolution de son personnage. Moins légère, elle sera plus sur ses gardes ce qui fait que l'actrice pourra plus facilement mettre en avant son jeu.
A ses côtés on retrouve toujours également Donald Pleasence qui prête toujours ses traits au Docteur Samuel Loomis. Si son personnage m'est apparu un peu plus irritable dans cette suite, il apporte toujours cependant une bonne vision sur l'intrigue. C'est d'ailleurs un rôle très important qu'il interprète car c'est grâce à lui que l'on va réussir à un peu plus comprendre Michael Myers tout en apportant des réflexions très intéressante mais pas toujours exploités à fond comme le syndrome de la tribu lors de la scène des voisins du quartier qui caillassent l'ancienne demeure Myers. Le léger retrait de Jamie Lee Curtis dans la première partie lui permet en tout cas de s'affirmer un peu plus à l'écran même si une nouvelle fois, Donald Pleasence me fait plus penser à un Détective qu'à un psychiatre (c'est surtout ses réflexions sur le comportement humain et ses analyses sur Myers qui nous rappelle qu'il est docteur). L'acteur joue en tout cas très bien le jeu, il méritait juste d'être un peu mieux construit.
Après Tony Moran, on retrouve derrière le masque blanc sans traits de caractère (qui accentue le fait que le personnage ne possède pas d'âme) l'acteur Dick Warlock. Toujours aucun dialogue, aucun bruit et peu de regards pour ce rôle qui en devient du coup plus terrifiant. Le comédien livre tout de même une bonne prestation avec une gestuelle millimétré où chaque geste à son importance. Certains passages sont un peu trop risible à mon goût (comme la scène où il traverse la porte en verre) mais son personnage étant doté d'une force surhumaine, cela permet au cascadeur qu'il est également d'avoir plus de liberté. Un peu trop raide par moment, Dick Warlock fait en tout cas une silhouette parfaite pour ce rôle.
Le reste du casting est toujours aussi léger et anecdotique mais reste quand même plaisant. On notera quand même au passage l'interprétation sympathique de Lance Guest (même si il joue un personnage d'ambulancier un peu téléphoné mais moins que son collègue dragueur machiste un peu lourd, le boulet de service Budd joué par Leo Rossi) ainsi que celle du Shérif qui restera aux côtés du Docteur Loomis pour retrouver Michael Myers lorsque le rôle de Charles Cyphers quitte l'histoire en accompagnant sa fille qui se trouve sur une civière, façon un peu maladroite de le faire partir de l'intrigue (dommage qu'on ne l'exploite pas un peu plus) au profit d'un adjoint moins charismatique.
Derrière la caméra, on retrouve cette fois ci Rick Rosenthal. Ce dernier s'en sors bien mais malgré tout, on sens qu'il avait un peu les mains liés tant l'ombre et la signature de John Carpenter, ici producteur et scénariste, plane encore sur cette suite. Ayant subi plusieurs modifications, le film aurait peut être eu le même effet si elle n'avait pas eu lieu mais n'ayant pas vu la version de Rick Rosenthal il m'est difficile de l'affirmer. En revanche, même si par moment le film se tire une balle dans le pied, la mise en scène demeure pas moins une nouvelle fois très intéressante.
La réalisation contribue encore à installé une tension dans le film qui va nous prendre jusqu'à la fin tout en étant rempli de scènes que je trouve plutôt jouissives. Elles sont certes moins présente et moins subtil que dans le premier film mais néanmoins excellente à mes yeux comme par exemple cette scène de Myers se cachant dans une maternité utilisant le contraste du Mal absolu avec la pureté d'un nouveau né tout en y glissant de l'angoisse avec ses bébés vulnérables. Je pense aussi à la scène où le même Myers marche dans la rue au milieu des passants qui ne se doutent pas à côté de qui ils passent alors que la ville est en effervescence. L'apparition de Myers sortant de l'ombre dans le bureau du Docteur Mixter est elle aussi bien foutu même si avec le temps elle peut paraître facile à force d'avoir été utilisé. Celle de la mare de sang aussi où le jeune Jimmy va glisser... Il y beaucoup de passages comme ça que j'ai apprécier et qui ont fait que cette suite m'est apparu comme très plaisante.
Bien sûr, dans cette esprit de continuité, de prolongement de la nuit commencée dans le premier film, Rick Rosenthal pompe un peu dans le style de John Carpenter mais sa réalisation n'en demeure pas moins efficace malgré le fait qu'on ressente encore la pression qu'on devait lui mettre empêchant le réalisateur d'y apporter sa vision personnelle des choses. Le fait de limité principal l'action à l'hôpital permet aussi d'accentuer ce climat d'oppression et s'avère vite une très bonne idée je trouve. Du coup l'intrigue se resserrant beaucoup plus, on en serait presque à oublier les facilités scénaristiques tant cela fonctionne.
Les effets spéciaux ont un peu vieilli mais comme pour le premier film ça apporte un certain charme je trouve et la bande originale reprenant le même thème culte du premier volet prouve une nouvelle fois qu'il est parfait pour emballer cette atmosphère. L'utilisation de "Mr Sandman" interprété par The Chordettes est elle aussi judicieuse avec cet air assez enjoué alors que la situation se veut dramatique. Quant au costume de Michael Myers, il prouve aussi que la simplicité est souvent payante car c'est toujours un plaisir de le voir évoluer avec son masque blanc, sa tenue sobre le tout avec son couteau faisant sa marque de fabrique.
Pour résumer, ce "Halloween 2" n'est pas aussi léger qu'il n'y parait. Rick Rosenthal, sans doute étouffer par un John Carpenter ayant du mal à se débarrasser de son œuvre, livre un film plaisant où le travail des deux hommes restent complémentaire malgré quelques maladresses. Il est certes pas aussi réussi que le premier film mais il nous offre une continuité parfaite qui se regarde toujours avec autant de plaisir. L'évolution des personnages m'as beaucoup plu en tout cas et je ne me lasse pas de le revoir non plus. Une suite sympathique et très agréable à regarder je trouve.
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