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Rentre ici Hampton Hawes

Publié le 25 octobre 2013 par Radiocampusparis @campusparis

A LIRE CE WEEK END

Les excellentes 13è note éditions ont récemment publié le récit autobiographie – et mené à quatre mains avec Don Asher – du fantastique et trop sous-estimé Hampton Hawes.

Cet ouvrage revient sans fard, dans une langue sans afféterie pour une humilité qui ne l’est pas moins, sur une vie tumultueuse, vécue à cent à l’heure. Faisant de la sorte des mémoires de nombres de rock stars ou de rebelles sans cause mais à la vantardise un peu facile de simples récits de bacs à sable.

Noir, jazzman et avide de beauté: le chemins était semé d’embûches pour ce fils de pasteur presbytérien accro à l’héroïne comme beaucoup des disciples du premier bop, passé par la case prison puis gracié par Kennedy en 1963 alors qu’il n’était qu’à la moitié de sa peine.

Hawes a joué aux côtés des géants du jazz américain dans les années 1950-1960 : Charlie Parker, Billie Holiday, Charles Mingus. Mais le monde qu’il retrouve à son élargissement a bien changé. Le jazz n’est plus au centre des préoccupations. Il s’éteint en 1977, probablement usé par l’oubli dans lequel il était tombé.

Sa discographie compte de nombreux chefs-d’oeuvre auxquels on vous renvoie avec jubilation:

-comme ici en compagnie d’Harold Land et de Scott LaFaro pour un Wrap your trouble in dreams tout de grâce revêtu

-en trio, formule dont il tiré une sorte de quintessence, comme le montre ce Secret love

-en compagnie de Jim Hall et Red Mitchell dans ces All Night Sessions, sommet du jazz des ces années-là et qu’on vous envie d’avoir à découvrir si ce n’est déjà le cas. Ce Takin’ care  devrait vous faire presser le pas!

Quelques images aussi:

-en compagnie de pointures comme Ray Brown, Bob Cooper ou Shelly Mane en 1970 à LA, au club du dernier le Hole Club

-et ici, la même année au Memory Lane (à LA?) dans un environnement qu’on aurait pu croire plus swing (Big Joe Turner, Harry Sweets Edison), mais non!

Jazz and Co vous recommande ce Lâchez-moi, qu’on a justement beaucoup de mal à refermer une fois immergé dans une des meilleures illustrations de Jazz Life, intégralement vécu, au mépris de tous les dangers.


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