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Critique Ciné : Turbo, l'escargot qui trace

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Turbo // De David Soren. Avec la voix VO de Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson.


Je suis du genre friand de films d’animation. Je ne dis pas que je vais tous les voir mais parfois, par compromis je me lance. Et puis il faut bien amortir cette fameuse carte cinéma illimité. Mon dévolu s’est lancé sur… Turbo. La base de ce film était tout de même assez ridicule :
Prenez un escargot,
Appelez-le Turbo (hum hum…),
Faites non croire qu’il est rapide comme une Formule 1 (hum hum hum…)
Et hop vous avez un film.
Le pire ? C’est que cette idée fonctionne plutôt correctement. Les studios Dreamworks nous délivre une nouvelle dose de cinéma d’animation après le sympathique Les Croods sortis en avril dernier (et qui s’était trouvé être une bonne petite surprise). Certes, Turbo n’est pas parfait et ce notamment visuellement où le film pâti par moment de certains décors assez laids mais les répliques fusent et l’ensemble apparait suffisamment divertissant pour amuser petits et grands (comme moi).
Turbo est un escargot qui n’a qu’un seul rêve en tête : être incroyablement rapide ! Son obsession pour la vitesse l’a rendu quelque peu impopulaire chez les siens, où lenteur et prudence sont de rigueur. Mais il est hors de question pour lui de se conformer. C’est alors que se produit un étrange accident qui lui donne soudainement le pouvoir de foncer à toute vitesse. Il s’embarque alors dans une aventure extraordinaire pour accomplir son invraisemblable destinée : courir contre le plus grand champion de course automobile, Guy La Gagne. Avec l’aide d’une équipe d’escargots aussi rusés que stylés, l’ultime outsider Turbo mettra tout son cœur – et sa coquille, pour prouver qu’aucun rêve n’est trop grand, aucun rêveur n’est trop petit.
Du coup, Turbo n’est pas ce que Dreamworks a fait de mieux mais avec un mélange plutôt solide d’humour et une utilisation assez intéressante de la 3D nous avons droit à un film bien loin d’être aussi lent qu’un mollusque. C’est assez rassurant d’ailleurs. Alors que le film est en concurrence actuellement au cinéma avec Planes (Disney/Pixar) que je n’ai pas vu au moment où j’écris ces lignes, je me demande si Dreamworks n’est pas finalement en train de ravir la place à Pixar/Disney dans le monde de l’animation. Turbo a aussi quelques défauts, notamment durant le milieu du film où l’on sent que celui-ci peine à nous amener au dénouement (il faut alors prendre son courage à deux mains). Mais l’humour, assez plaisant, parvient à rythmer le tout de façon assez efficace. Dommage que le tout soit aussi prévisible. On aurait pu apprécier une histoire moins balisée. Il y a quelques moments où le film tente de prendre un chemin plus intéressant mais il revient rapidement sur sa route afin de délivrer pile poil ce que l’on attend de lui.
Mais je ne pense pas que le but de Turbo était d’être original (et encore, dans le genre course de voitures et cie, Turbo est largement mieux que cette horreur de Cars née chez Pixar). Je pense qu’il faut absolument emmener ses enfants voir ce film si l’on a des enfants. J’ai un esprit d’enfant encore au fond de moi qui se laisse séduire par ce genre de films. Pourtant j’avais peur, notamment avec l’affiche qui mettait plutôt l’accent sur la bave des escargots qu’autre chose. La blague m’avait assommé mais une fois plongé dans l’univers de cet escargot tout mignon, pas moyen de se perdre ailleurs, on a envie d’aller jusqu’au bout du chemin avec lui. Alors comme quoi, une recette improbable et en apparence ridicule parvient à nous offrir quelque chose d’amusant et de suffisamment frais. Et si formule gagnante était :
Un escargot dont la bave fluorescente vrombit à fond les ballons.
Note : 5.5/10. En bref, une petite surprise amusante qui ravira les petits et les grands.

Date de sortie : 16 octobre 2013.


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