2, par Le p'tit cirk

Un chapiteau sur le bitume, devant le Centre culturel Jean Houdremont de La Courneuve. La ville sort doucement du brouillard matinal. A l’entrée du chapiteau, ces mots, Le p'tit cirk, et ce chiffre, 2. Ce n’est pas l’épisode 2 d’une quelconque série. C’est le titre : un seul chiffre pour dire deux personnes, un homme et une femme, reliés par des chapeaux tenus par tout un système d’accroches. Chapeaux – sabots, c’est avec ça qu’ils nous tiennent, ça pourrait être leur nom (leurs noms ?). Parce qu’ils sont deux, même vêtus pareil, ils sont au pluriel. Ils font tout ensemble, mais jamais pareil. Et quand le chapeau de l’un se décroche et n’est plus relié, le public s’étonne, s’inquiète, fait « oh ! » et attend la suite. Et la suite, c’est dans les airs, c’est sur le sol, cognant la toile du chapiteau ou couché à plat ventre sur le plateau tout rond pas plus grand que l’homme au sol. Les têtes balancent de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite, de droite à gauche, pour suivre les mouvements. A la fin les chapeaux suspendus au trapèze, en sabots elle et lui courent dehors et laissent un cadeau pour chaque spectateur.