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La Terre outragée de Michale Boganim (Drame sur la catastrophe de Tchernobyl, 2012)

Publié le 28 octobre 2013 par Florian @punkonline

la_terre_outrage.jpgEn évoquant la catastrophe de Tchernobyl dans son film, Michale Boganim revient sur le bouleversement de toute une population et d'un territoire.
Le drame s’est produit le 26 avril 1986 à 1 h 24 du matin. La journée qui suivi n'a pas été différente des autres pour les habitants des environs. Pourtant les radiations mortelles se répandaient dans L’air. En catimini, l’armée bloquait la zone, sans alerter personne. Pendant ce temps, le mariage d’Anya avait lieu en plein air et les paysans continuaient à cultiver leur terre. Des personnes comme le père de Valery, ingénieur dans le nucléaire, avait été mis au courant, mais il lui avait été interdit d’en parler.
Aujourd’hui, la centrale et ses environs sont toujours hautement radioactifs. Mais malgré le danger, certains habitants n’ont jamais voulu partir côtoyant perpétuellement cette mort invisible. La grande majorité s’en est allé laissant la nature reprendre ses droits dans les villes abandonnées dont Prypyat, la plus proche de la centrale.
Des visites guidées organisées y sont effectuées quotidiennement, animées entre autres par Anya. Quel est l’intérêt d’aller faire du tourisme dans cette ville irradiée et les abords d’une centrale nucléaire si ce n’est pas pour des raisons scientifiques ou journalistiques ? Peut-être pour relancer l’économie locale sur le dos de la santé des guides et conducteurs de bus... Le réalisateur a pu obtenir l’accord des autorités ukrainiennes pour tourner certaines scènes dans la zone interdite, mais la critique de la gestion du drame sous l’ère soviétique leur a déplu et s’il avait connu le propos elles auraient refusé le projet.
La catastrophe de Tchernobyl aurait pu servir D’exemple et remettre en cause l’utilisation de l’énergie nucléaire dans le monde. Mais comme on a pu le constaté encore récemment avec Fukushima, les catastrophes sont toujours dédramatisées alors que la situation est préoccupante. En regardant la vétusté des centrales et les vices de sécurités en France comme sans doute ailleurs, on peut penser que Tchernobyl et Fukushima ne sont que le début d’une longue série.
Ce récit fictif, en montrant ce qui a pu se passer à Tchernobyl avec les effets qu’à eu l’explosion sur la population et la gestion de la situation opaque (comme il est coutume en France où le moindre incident est passé sous silence) est un témoignage qui doit nous faire réfléchir sur l’utilisation de cette énergie sale et mortelle.


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