Quelques frustrations qui explosent sur les lignes de côtés
feront partie du menu des dernières réflexions, mais comme d’habitude, on
commence par le résumé d’un MNF qui nous a tenu en haleine jusqu’à la fin.
Seahawks 14 Rams 9
Théoriquement, ce n’est même pas censé être serré ce soir.
La démentielle défensive des Seahawks sent l’odeur du sang à l’idée d’affronter
pépère Clemens. Dangereux.
Le stade est vide au début du match. Normal, St Louis une
ville de base-ball avant toute chose, a les yeux rivés sur leurs Cardinals qui
reçoivent Boston dans le 5e match de la Série Mondiale de
balle-lente. Du base-ball et du football le même soir, faut le faire quand même.
On ne peut pas tirer de comparaison sportive dans une province qui ne parle que
du CH même à la mi-juillet, mais si on transpose en nos spécialités locales, c’est
comme s’il y avait une manifestation étudiante et une manifestation anti-guerre
en même temps. Pandemonium!!!
Surprise, pépé Clemens sonne la charge le premier. Austin
Pettis réalise le gros catch et les Rams s’inscrivent au tableau grâce à Greg
Zuerlein. 3-0
En fait, ce sont les locaux qui bougent le mieux, surtout au
sol ce qui est surprenant, connaissant les succès défensifs des Hawks et les
ennuis des Rams en cette matière. Cependant, une mauvaise communication entre
Clemens et son receveur cause une interception qui met fin à la poussée. De l’autre
côté du ballon, Russell Wilson ne fait rien, niet, nada. L’agressif front
défensif des béliers domine complètement la ligne d’engagement.
Kellen Clemens ne peut cependant s’empêcher de commettre des
erreurs. Sa seconde interception du match est ramenée jusqu’au 25 par Richard
Sherman. La défensive du St-Louis se bat avec acharnement, mais ne pourra
finalement pas empêcher Golden Tate de franchir la ligne des buts. 7-3
Robert Quinn, le DE méconnu des Rams, complète sa demie de
rêve avec 2 sacks. Les 2 équipes retraitent au vestiaire avec une partie surprenamment
serrée.
Comme pause de la mi-temps, faites-vous plaisir et jeter un
coup d’œil à la dernière création du Marching Band de l’université D’Ohio State.
Après leur thématique des jeux vidéos l’an passé, voilà qu’ils s’attaquent aux Blockbusters d’Hollywood. Du bonbon. Ils sont vraiment incroyables!!!
La deuxième demie débute comme la première s’est terminée,
soit avec une série de 3 & out et des fronts défensifs qui massacrent les
lignes offensives des 2 côtés.
Quelques pénalités font progresser les Rams qui inscrivent
un placement, ce qui semble fouetter les Seahawks. Passe de 80 verges de Wilson
à Tate pour le TD. C’est le premier feu d’artifice de cette comédie d’erreurs.
14-6 Seattle. Une pénalité d’inconduite permettra cependant à St Louis de
bénéficier d’une belle position sur le terrain pour la série suivante.
Dans une autre série marquée par les drapeaux jaunes, St
Louis progresse grâce aux belles courses de Zac Stacy qui connaît un bon match.
Ils se rendent à 2 verges du but, mais un sack opportun les forcera à se
contenter d’un placement. 14-9.
Greg Zuerlein a l’occasion de réduire l’écart à 2 points sur
un autre placement, mais sa tentative de 50 verges rate. La distance est bonne,
Zuerlein place même le ballon au dessus des poteaux jaunes, mais c’est un peu
croche.
Ce placement raté aura d’immenses implications, car St-Louis
doit inscrire le majeur sur sa dernière poussée pour gagner. Ils se rendent à
une verge de l’objectif, mais sont incapables de franchir cette dernière verge
malgré 4 tentatives. Seattle tient le coup et remporte une bien laide victoire
de 14-9. J’aurais honnêtement souhaité un triomphe des locaux qui se sont
battus comme des chiens et qui méritaient la récompense, mais Kellen Clemens n’a
pas pu livrer le petit miracle.
Les dernières
réflexions :
Cette semaine, le front défensif des Patriots, le
comportement de Dez Bryant ainsi que l’exceptionnel Calvin Johnson retiennent
mon attention dans les dernières réflexions.
Ligne défensive
recherchée : Les Patriots sont revenus de l’arrière pour vaincre les
Dolphins hier après-midi à Boston. N’empêche que ce qui a attiré mon attention
dans ce match est la facilité avec laquelle les Dolphins, qui n’ont rien d’une
puissance au sol, ont enfoncé le front défensif des locaux en première demie.
On s’attend toujours de la formation dirigée par Bill Belichick qu’elle trouve
une manière de couvrir ses faiblesses, mais à l’impossible nul n’est tenu. Les
absences de Wilfork et Mayo qui ne reviendront pas cette saison font mal et le
personnel à l’interne est incapable de faire le travail. Pour une raison que
j’ignore (je suggère la panique d’un jeune club pas habitué à gagner), Miami a
oublié le jeu au sol lorsque la Nouvelle-Angleterre a créé l’égalité en
deuxième demie et les Pats ont de nouveau trouvé la manière de l’emporter, ce
qui est tout à leur honneur. Sauf que
quelques équipes dotés d’une ligne offensive et de porteurs de ballons
convenables pointent à l’horizon et il faut se demander quelle stratégie
défensive Bill Belichick trouvera pour les contenir.
Mégatron le
meilleur : Dez Bryant avait dit durant la semaine précédant le
match « tout ce que Calvin Johnson fait, je peux le faire aussi
bien ». Eh bien….. Non! Entre ses 2 passes de TD captées, Bryant a plutôt
passé son après-midi à s’engueuler avec ses coéquipiers tandis que Mégatron nous a réservé une autre performance d’anthologie. Lors des 2 dernières semaines, le WR des Lions a affronté en AJ Green et Dez
Bryant ses 2 principaux prétendants au titre de Roi de la Montagne chez les
receveurs. Résultat : 23 réceptions, 484 verges et 3 touchés! Débile. Ce
n’est pas du tout impossible que Mégatron devance Jerry Rice au sommet du
palmarès des meilleurs de l’histoire lorsqu’il accrochera ses crampons.
Quant à Bryant, il n’a pas connu un mauvais match, mais
c’est évidemment son comportement qui a retenu l’attention. Plusieurs ont dit
qu’il s’était laissé emporter par ses déclarations provocantes, une hypothèse
que j’achète. Tant le WR que le reste des Cowboys ont excusé les explosions de
Dez avec des bons mots après le match et tous ont insisté qu’il est un bon coéquipier. On va donc lui donner le bénéfice du doute, mais inutile de préciser que le
mercuriel # 88 devra apprendre à se contrôler, car dans un marché aussi
médiatisé que Dallas, si les journalistes se mettent sur son cas, il deviendra
une distraction.
Distribution des
prix : Marvin Jones, Mike Pereira et un doigt d’honneur font partie du
palmarès de la semaine.
Le héros de la semaine : Ça fait quelques
semaines que le fanatique des Bengals qui vous écrit remarque la contribution
discrète, mais efficace du WR Marvin Jones. Ce dimanche, Jones s’est révélé à la planète NFL, captant rien de moins que 4 passes de touché
en plus de réussir d’autres belles pièces de jeu. Jones joue un rôle important dans la résurgence d’Andy Dalton et tant que lui,
Gresham, Eifert et Sanu continuent de faire le travail, AJ Green aura un peu
plus d’espace pour travailler. En terminant, j’ai souvent vanté le recrutement
des Bengals ces dernières années. Ajoutez le nom de Jones à la liste des
trouvailles, lui qui fut sélectionné en 5e ronde.
Le zéro de la semaine : Le football est un sport
d’émotion, mais il faut apprendre à les contrôler. L’entraîneur-adjoint des
Raiders Jason Tarver paiera sans doute quelques dollars pour l’apprendre alors
que les caméras de CBS l’ont surpris en train d’esquisser un doigt d’honneur en direction d’un officiel après une décision en sa défaveur (décision vraiment
idiote qui fut d’ailleurs annulée après conférence entre arbitres). Évidemment,
le geste doit être condamné, surtout qu’un coach prône toujours la discipline
et le contrôle de soi à ses ouailles.
Cependant, j’avoue un certain malaise avec la réaction de
Mike Pereira de Fox qui a averti la NFL de l’incident. Pereira est une addition intéressante à l’expérience de match offerte par Fox,
mais il n’est plus en charge des arbitres. Il est un commentateur et devrait se
comporter en tant que tel. De toute façon, et il le sait mieux que moi pour
avoir travaillé dans la boîte, la NFL n’a pas besoin de lui pour savoir ce qui
se passe. D’ailleurs, son parti pris
pro-officiels est tellement omniprésent dans ses analyses que celles-ci
commencent à perdre de la crédibilité. Quelqu’un comme Kerry Fraser, qui joue
le même rôle pour la couverture de la LNH sur TSN, fait preuve de beaucoup plus
de recul et d’impartialité à mon avis.
Le mulligan de la semaine : Pendant 3 quarts,
j’ai entendu les commentateurs (et je ne les blâme pas, je faisais comme eux)
s’interroger sur l’attaque des Broncos, sur le bras de Peyton Manning, sur
l’état de ses chevilles. Pourtant, lorsque la grosse madame a terminé sa
chanson, Manning avait lancé 4 passes de touché et mis 38 points au tableau (un
pick-6 défensif a complété le portrait). Alors voilà. Non, Denver ne marquera pas à
toutes ses possessions et les touchés ne viendront pas aussi facilement qu’en
début de saison. Sauf que la bande à Peyton peut peser sur l’accélérateur en un
rien de temps et ils sont capables d’inscrire des tonnes de points plus vite
que n’importe qui. Qu’on se considère tous avertis : attendez la fin du
match avant de d’exprimer des doutes sur l’attaque des Broncos!