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Un petit peu de Foutre dans votre café ?

Publié le 29 octobre 2013 par Lifeproof @CcilLifeproof

Ouverture d’un nouveau lieu et sa première expo à Paris : « Foutre » à la galerie-café düo dans le 11è arrondissement de Paris. On pourrait se dire : rien à foutre mais plutôt en fait tout à foutre et foutre comme élixir de vie. Pourquoi ? Parce que, dans la conjoncture actuelle, l’ouverture d’un espace dédié à l’art contemporain, qui fait aussi buvette et librairie, est à complimenter et accompagner.

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Vue de l'exposition "Foutre" à la galerie, café, librairie düo. Ivan Argote & Charlie Jeffery. © des artistes. Photo: Annie Viannet.

La première exposition à découvrir chez düo s’intitule « Foutre » et est à visiter jusqu’au 11 novembre. Au menu de cette expo dont le commissariat a été réalisé par Joël Riff et Mathieu Buard: Ivan Argote, Vincent Ganivet, Charlie Jeffery, Marianne Maric, Gabriel Méo, Eva Nielsen et Elsa Sahal, plein de surprises en perspective.


Vue de l'exposition "Foutre" à la galerie, café, librairie düo. Marianne Maric& Elsa Sahal. © des artistes. Photo: Annie Viannet.

Le speech de l’expo :

« Qu’il soit verbe ou substantif, ce mot manifeste une indéniable vigueur. Il affirme avec énergie une action offensive. Il engage la figure érotique comme héroïque d'une éternelle jouvence, saccades renouvelées et provocantes. L'instant qu’il captive, c'est le moment d'une acmé, d'une certitude dans le geste. Faire foutre est une mise en œuvre, finalement, envers et contre tout. La question du médium et de son érection décidée devient alors le leitmotiv du mouvement irrévérencieux de produire.

Dans un environnement trop plaintif, se diluant dans une passivité paresseuse, il s’agit d’agir. Ces missions s’effectuent dans une simplicité irréductible, avec les moyens d’une grande franchise, immédiats et frontaux, comme un flash. Via l'intensité qu’il vise, Foutre reflète effectivement de près les qualités de la photographie. Mais plutôt que d’aligner les clichés, cette exposition s’infiltre dans les caractéristiques-mêmes du photographique, pour affirmer au mieux les façons dont il capture une image, dresse une forme, assaille le concret. Ça vient. »

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Marianne Maric, Miraculous Lactation of St Bernard, issue de la série Femmes Fontaines. Photographie argentique, 2011. © Marianne Maric.

Düo est supposé être un lieu dédié à la photographie, pour cette exposition inaugurale, ce médium n’est pas le seul à être exposé. Je suis passée, je ne suis pas restée, j’ai manqué de temps et j’en suis désolée. Prendre le temps de regarder des œuvres, s’installer pour discuter au même endroit, boire un verre, retourner voir l’exposition, échanger est une chance que je n’ai pas pu saisir. Mais c’est à voir et à vivre, un lieu dédié à l’échange c’est rare. Ce qui est exposé ? Je crois qu’il faut en faire l’expérience : photos, vidéo, sculptures. Des mots aussi qui peuvent être violents « Why do you have to open your mouth » ou « Don’t pee on my back or tell me it’s raining ». A voir, un poing crispé semble se dresser, une chaise étrange, etc. Ce que j’ai préféré : les photographies de femmes fontaines, femme sur chars d’assaut ou encore femme se tirant du lait de Marianne Maric : étonnantes, perturbantes, elles nous interrogent sur qui on est et notre rapport à notre corps, à l’instinct en nous qu'on a peut-être trop tendance à masquer aussi.

Cécile.

Düo, 24, rue du Marché-Popincourt (XIe). Du mar. au dim. de 14 h à 22 h.


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