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Quel est le meilleur pays pour les femmes « entrepreneures » ?

Publié le 05 juin 2013 par Scharpentier

sans-titreUn classement récemment publié par le géant de l’informatique Dell révèle que La France se hisse au 4ème rang des pays où il fait bon être une femme entrepreneure, après Les USA, en première position, L’Australie (2) et l’Allemagne (3)!

L’index Gender Global Entrepreneurship and Development Index (GEDI) est composé de 30 indicateurs et porte sur 17 pays.

Les États-Unis qui se hissent au sommet, ont obtenu des scores élevés sur les indicateurs d’un point de vue institutionnel et la solidité de l’environnement entrepreneurial. Les autres pays en tête du classement sont l’Australie (n°2), l’Allemagne (n°3), la France (n°4) et le Mexique (n°5).

Malgré son score correct, la France pêche tout de même par le faible taux de création d’entreprises par les femmes (46 %) comparé aux États-Unis (71 %) et à l’Australie (85 %), ce qui montre « qu’il reste un fossé de potentiel d’entrepreneuriat sous-utilisé« , conclut l’étude.

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Ce classement a été conçu dans l’objectif d’aider les différents gouvernements à benchmarker et à dépasser les obstacles pour les femmes dans le business, en mettant en lumière le haut-potentiel des femmes entrepreneures, défini comme un phénomène innovant, grandissant et se développant largement à l’international !

L’index GEDI a été révélé lors de la 4ème édition du “Dell Women’s Entrepreneur Network” à Istanbul et a été conçu avant tout pour aider les pays à « réduire les barrières à l’entrepreneuriat au féminin, comme l’accès au capital, à la technologie, aux réseaux et à la connaissance nécessaires pour commencer et développer un business ».

Le pays qui apparait au plus bas du classement est l’Ouganda (17), avec, fait notable, deux des pays classés parmi les BRIC dont les  économies  sont en plein essor, le Brésil (14) et l’Inde (16), qui se situent parmi les 5 derniers du classement. Les pays en tête du classement ont obtenu de manière cohérente de bons résultats dans différentes catégories d’indicateurs.

Ce classement Dell sur l’entrepreneuriat au féminin coïncide avec le lancement par l’entreprise d’un concours destiné aux étudiants d’universités à travers le monde pour développer des moyens d’encourager le leadership des femmes et des jeunes filles. Le concours vise à inspirer au moins « 100 idées innovantes », avec une emphase particulière sur les pays en voie de développement, qui verra des étudiants à concourir pour  un prix de 15 000$ qui sera décerné en décembre prochain.

« L’essor du pouvoir de l’entreprenariat féminin peut avoir un impact considérable sur l’économie d’un pays. Cette enquête indique clairement que certains éléments clés doivent être corrigés afin que l’entreprenariat féminin puisse se développer et prospérer », indique Karen Quintos, Vice-Présidente et Directrice Marketing, Dell. « L’accès accru aux connaissances, aux réseaux, aux capitaux et aux technologies sont des éléments cruciaux pour des pays qui souhaitent valoriser l’entreprenariat féminin et créer une culture de la réussite ».

Principaux résultats de l’index (d’après le communiqué) :

• Pas de facteur déterminant unique du succès

Les pays les plus performants incluant les États-Unis (n°1) et la France (n°4) ont obtenu de manière cohérente de bons résultats dans différentes catégories d’indicateurs, comparés aux pays les moins performants, qui ont obtenu des résultats beaucoup plus inégaux. Par exemple, l’Inde (n°16) a obtenu un score relativement élevé pour la « reconnaissance des opportunités », ce qui suggère que les femmes reconnaissent que leur cadre de vie offre de bonnes opportunités pour développer leurs entreprises, mais les scores les plus faibles concernent les « bases institutionnelles», indiquant que la capacité des femmes à agir sur ces opportunités perçues est limitée.

• Le développement économique n’est pas suffisant

Obtenir de bons résultats dans des domaines importants tels que les droits juridiques, l’éducation et l’accès à la finance n’entraîne pas automatiquement un entreprenariat féminin de haut niveau. Dans certains pays, l’environnement commercial pour la réussite est correct, mais l’entreprenariat féminin reste faible. Cela est souvent dû à des normes sociales et culturelles qui rendent cet environnement moins propice à l’évolution des femmes vers l’entreprenariat. Le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis sont tous des pays à hauts revenus mais le Japon a le plus faible pourcentage de femmes dirigeantes (9 %) comparé aux États-Unis (43 %), laissant ainsi de nombreuses femmes au Japon sans expérience et sans les compétences nécessaires pour démarrer leur propre entreprise. Le constat est le même pour d’autres pays à faibles performances : Turquie (10 %), Égypte (11 %) et Maroc (13 %).

• Le manque de connaissances freine la croissance commerciale

On observe une tendance parmi les femmes les moins instruites des pays en cours de développement à profiter des opportunités entrepreneuriales, mais sans éducation elles ne possèdent pas les compétences nécessaires pour faire évoluer leur entreprise au-delà du niveau micro. À l’exception du Japon (63 %), dans les pays les moins performants, les dirigeantes d’entreprise très instruites ne représentent qu’un pourcentage relativement faible : Maroc (2 %), Brésil (12 %), Ouganda (7 %).

• L’accès au financement est crucial

Peu de femmes possèdent un compte bancaire dans les pays à faibles performances : Égypte (7 %), Ouganda (15 %), Inde (26 %) et Maroc (27 %). En comparaison, l’accès à un compte bancaire est de près de 100 % dans les pays les plus performants, à l’exception du Mexique (22 %). Toutefois, même dans les pays où l’accès à un compte bancaire est élevé, le financement du capital risque reste faible. Par exemple, aux États-Unis, 3 à 5 % seulement du financement des risques est destiné à des entreprises dirigées par des femmes.

• Une mise en réseau efficace peut ouvrir des portes

La mise en relation avec d’autres entrepreneurs et l’accès à Internet contribuent à créer des opportunités pour les femmes entrepreneures. En particulier, Internet fournit de nouveaux moyens de mise en relation qui suppriment les contraintes temporelles et géographiques ainsi que les contraintes sociales liées au genre, qui peuvent limiter l’accès des femmes aux informations et ressources. Au Royaume-Uni, 78 % des utilisateurs d’Internet sont des femmes, comparés à moins de 7 % en Inde et en Ouganda.

• Les Nouvelles Technologies permettent la croissance commerciale

Les Nouvelles Technologies sont des composants essentiels pour favoriser le développement de l’entreprenariat des femmes de haut niveau. Bien que la recherche et le développement ne soient pas la garantie d’une croissance réussie, en l’absence d’activité de recherche, le développement de nouveaux produits et la croissance future seront bloqués. La Turquie et l’Égypte ont obtenu des scores très faibles dans ce domaine, tandis que le Japon et les États-Unis ont obtenu des scores élevés. Les Nouvelles Technologies ont également permis de rendre le coût de démarrage d’une entreprise plus faible que jamais, et de supprimer bon nombre des barrières sociales et physiques que les femmes doivent surmonter pour démarrer leur propre entreprise et accéder aux ressources dont elles ont besoin. Les entrepreneurs ont besoin de solutions technologiques évolutives qui leur permettent d’accélérer la croissance de leur entreprise et de réussir.

Tout n’est pas rose en haut du classement

Malgré un bon classement dans l’index, même les pays les plus performants ont des marges de progression avant de pouvoir atteindre la parité dans tous les domaines et profiter pleinement du potentiel que peuvent apporter les femmes entrepreneures. En France et au Royaume-Uni, par exemple, les taux de créations d’entreprises par des femmes comparés à ceux des entreprises créées par des hommes est beaucoup plus bas (48/100 et 46/100 respectivement) qu’aux États-Unis (71/100) et en Australie (85/100), ce qui montre qu’il reste un fossé de « potentiel d’entreprenariat sous-utilisé ». Les États-Unis et le Royaume-Uni, quant à eux, doivent augmenter le nombre de femmes qui obtiennent des diplômes scientifiques (41 % et 37 % respectivement) afin de préparer un pool plus étendu d’entrepreneures de haut niveau et expertes en technologie.

• L’optimisme reste de mise

Un PIB relatif plus bas n’a pas une incidence décisive sur le succès des entrepreneures ; certains pays comme le Mexique (n°5) se classent à un rang bien plus élevé que d’autres pays avec un profil économique et culturel similaire, comme le Brésil (n°14), ce qui suggère que le fait d’améliorer l’accès aux ressources et de fournir un environnement commercial favorable peut avoir un impact considérable. Ce nouvel index Gender-GEDI démontre que les facteurs clés du succès de l’entreprenariat féminin ne se limitent pas aux forces et aspirations personnelles, mais sont le résultat de l’environnement dans lequel elles exercent leurs activités. Les comparaisons entre pays qu’il fournit leur permettent d’identifier les domaines dans lesquels ils peuvent créer les conditions pour encourager et soutenir la réussite entrepreneuriale des femmes. En outre, l’index met en évidence les insuffisances importantes dans la compréhension actuelle de l’entreprenariat féminin, elles serviront de bases aux recherches à venir.

Classement GENDER-GEDI

1. États-Unis 2. Australie 3. Allemagne 4. France 5. Mexique 6. Royaume-Uni 7. Afrique du Sud 8. Chine 9. Malaisie 10. Russie 11. Turquie 12. Japon 13. Maroc 14. Brésil 15. Égypte 16. Inde 17. Ouganda

La synthèse de cette enquête et le rapport complet sont disponibles sur www.Dell.com/women


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