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Le chien qui louche - Etienne Davodeau

Publié le 01 novembre 2013 par Litterature_blog
Le chien qui louche - Etienne Davodeau Fabien est dans l’embarras. Cet agent de surveillance au musée du Louvre vient de faire la connaissance de sa belle famille, des marchands de meubles d’Angers un poil franchouillards. Après un repas quelque peu écourté, les frères de sa petite amie Mathilde lui exhibent une croûte peinte par leur arrière grand-père et lui demandent si cette toile mérite d’être accrochée au Louvre. N’osant pas dire non, Fabien botte vaguement en touche et ne se doute pas que son semblant d’hésitation va le mener dans une drôle d’aventure...
Le chien qui louche est une BD qui fait du bien, une BD réjouissante. Comme il le dit lui-même, Davodeau met en scène une sorte de cambriolage à l’envers : non pas comment faire sortir du Louvre un tableau mais plutôt comment y faire entrer l’œuvre d’un peintre du dimanche. L’histoire est légère mais elle interroge aussi, posant notamment la question de « qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? ».
Le chien qui louche - Etienne Davodeau Les personnages sont tous hauts en couleur : Fabien et la pétillante Mathilde bien sûr mais aussi Mr Balouchi, pilier d’une société secrète et saugrenue dont les membres entretiennent un rapport très particulier avec le Louvre. Il ne faut évidemment pas oublier les Benion, notables de province sûr d’eux et sans complexes, un peu beaufs, un peu caricaturaux mais tellement drôles et excessifs.
Graphiquement, on est plus dans l’évocation que dans la reproduction la plus réaliste possible du musée. Le travail au lavis est une fois de plus superbe et restitue lumières, volumes et profondeurs, ce qui est bien l’essentiel.
Cet album est la première véritable comédie de Davodeau. Son coté loufoque pourra surprendre ses lecteurs habituels mais le résultat est tellement réussi que l’on ne peut qu’applaudir. Et puis comme toujours, il cherche à extraire de leur anonymat les gens ordinaires, c’est une caractéristique de son œuvre que j’apprécie particulièrement. Bref le chien qui louche est une totale réussite, je me suis régalé.
Une nouvelle lecture commune que j'ai le plaisir de partager avec Mo’ et Noukette.
Le chien qui louche d’Etienne Davodeau. Futuropolis, 2013. 136 pages. 20 euros.
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