« Souvent quand on regardait la télé, je l’emmitouflais dans une couverture et ça ne loupait pas, elle s’endormait immanquablement sur le canapé et ensuite elle n’avait plus le courage de repartir chez elle. C’était exactement ce que je voulais. » Katarina Mazetti Le Caveau de famille
Lundi sur ARTE pour le film de Federico Fellini (1954), La strada, avec Giulietta Masina, Anthony Quinn
et Richard Basehart. Je crois bien ne l’avoir jamais revu depuis mon enfance car à l’époque je m’en souviens parfaitement, j’avais pleuré secrètement devant notre télé et honteux comme peut l’être un petit garçon estimant chialer comme une fille, j’évitais toujours le film dont la musique seule, ce Gelsomina à la trompette, éveillait tant de souvenirs en moi. Alors ce soir je me suis brusqué, et si le film reste magistral et émouvant, mes yeux sont restés secs. Délivré, j’attends avec impatience une prochaine diffusion.Jeudi sur ARTE sans faute pour les derniers épisodes de Borgen. La série danoise se termine en beauté, honnêteté et dignité reprenant leurs droits. Comble de l’élégance et du tact, Borgen sait se clore définitivement après trois saisons, bien avant que le téléspectateur ne se lasse, un geste à la hauteur du programme. Bravo !
Dans le même temps, mon enregistreur branché sur M6 capte Under the dome. Appâté par la bande annonce et les noms de Spielberg et Stephen King au générique, je ne voulais pas rater le début de cette nouvelle série dont le pitch était particulièrement alléchant. Une petite ville américaine se retrouve prisonnière sous un dôme fait d’un matériau inconnu, transparent et poreux, interdisant toute communication entre intérieur et extérieur ! Hélas, les personnages sont outrancièrement caricaturaux, les acteurs sans charisme, les dialogues insipides et en coup de grâce, le doublage est atroce ! Ca débute vraiment mal…
Vendredi sur la même chaîne, autre série danoise Traque en série. Légère baisse de régime ce soir par rapport aux épisodes précédents, moins de force et d’intensité et des failles dans la crédibilité du scénario. Néanmoins ce polar reste d’un très bon niveau. Vive le Danemark ?
Dimanche soir je n’hésite même pas, sur ARTE je revois le film d’Henri Verneuil (1962) Un singe en hiver avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. Tiré de l’œuvre d’Antoine Blondin, des dialogues aux petits oignons, des acteurs prodigieux, des scènes mémorables mêlant sourires et émotion, vous m’avez compris, un film superbe.
Une bonne semaine de télé, bordée par deux classiques du cinéma international avec en prime deux excellentes séries. La télé c’est comme l’alcool, pas de trop mais de la qualité pour que la soirée soit parfaite.